Dans le sens des aiguilles d'une montre à partir d'en bas à gauche : le pigeonnier de Jaunour ; le Palio (salle omnisports de Boulazac) ; le Mémorial de la résistance et de la déportation en Dordogne, l'Agora (centre-ville actuel).
La région se présente comme un grand ensemble de collines calcaires séparées par les vallées de l'Isle, de la Beauronne, de la Loue mais aussi du Vern. Les champs et prairies alternent avec les bois de châtaigniers, de chênes ou de pins.
Toutefois les sommets des plateaux et certains flancs sont occupés par des formations de recouvrement et colluvions issues de la roche en place et datant du Quaternaire, principalement au nord-est et à l'ouest du territoire communal. On y trouve argile et sables.
Les vallées de l'Isle, au nord, et du Manoire, au centre, sont occupées par des alluvions récentes, formant une importante terrasse alluviale au sud-est de leur confluent (zone industrielle et commerciale du Ponteix et Beauséjour)[4],[5],[6],[7].
Hydrographie
La commune est limitée au nord par l'Isle qui la sépare de Trélissac. Elle est également arrosée par son affluent, le Manoire, qui la traverse du sud-est au nord-ouest et rejoint l'Isle dans le quartier de Lesparat. Ce ruisseau, long de 27,1 km[8], prend sa source en limites du Périgord central et du Périgord noir sur la commune de Thenon, vers 250 mètres d'altitude.
L'agglomération périgourdine est desservie par le réseau de transport en commun « Péribus », composé depuis janvier 2012, de onze lignes principales et quatorze lignes secondaires à basse fréquence. Boulazac est desservie par deux de ses lignes : la ligne 7 (une des lignes principales) qui relie ChampcevinelBorie Brut ou Les Granges à Boulazac Agora et par la ligne de rabattement B qui relie le Suchet au centre commercial de la ville. De plus, à la suite de nombreuses modifications du réseau, la ligne 7 se voit attribuer trois arrêts supplémentaires. L'ancien trajet depuis Champcevinel se terminait à Boulazac Bonnabeau. Il a été prolongé jusqu'à l'Agora.
La ville de Boulazac met aussi à disposition des transports scolaires pour les écoles Joliot Curie et Yves Péron avec des bus roulant sur plusieurs circuits desservant la plus grande partie des habitations de la commune (il existe à ce jour quatre circuits scolaires, un bus pour l'accueil périscolaire du soir et un autre pour l'accueil de loisirs).
Urbanisme
Morphologie urbaine
En limite de Périgueux, au nord-ouest, la cité Bel-Air est le témoin résidentiel du camp d'acclimatation et de l'hôpital créés par les Américains lors de la Première Guerre mondiale[9].
Au vieux bourg de Boulazac, en bordure de voie ferrée et dominé par son église, sont venus s'ajouter une première zone commerciale à la fin des années 1950, un nouveau centre-ville, l'Agora, dans les années 1980[10], puis la zone d'activités du Ponteix, en bordure de l'Isle, plus récemment[11].
Dévoilé par le maire Jacques Auzou en octobre 2013, un projet prévoit, pour la période 2015-2020 :
l'aménagement des larges boulevards urbains actuels par des constructions avec commerces au rez-de-chaussée et appartements au-dessus,
des nouveaux logements, route de Bassillac, au nord-est,
de nouvelles installations sportives,
la création d'un campus des métiers,
la réalisation d'une voie verte permettant de relier l'Isle au parc de Lamoura, et de pistes cyclables[11].
Logements
En 2012, la commune dispose de 19,5 % de logements sociaux, taux légèrement inférieur à l'obligation minimale de 20 % pour les communes de plus de 3 500 habitants dans l'agglomération périgourdine[12].
un approuvé en 2000 pour l'Isle qui borde le territoire communal au nord, et la partie aval de son affluent le Manoire[15] et qui a été révisé et intégré en 2014 dans le territoire à risques importants d'inondation (TRI) de la vallée de l'Isle autour de Périgueux[16],[17] ; celui-ci indique une crue de forte probabilité dans les quartiers de Barnabé, de Lesparat et du Ponteix ;
Le nom de la localité est attesté sous la forme Bolazac au XIIIe siècle[21].
Le nom de la commune est basé sur l'anthroponyme gallo-roman, Bullatius (lui-même du nom de personne gaulois Bullius), auquel a été ajouté le suffixe -acum marquant la localisation et la propriété, d'où le sens global de « domaine de Bullatius »[21],[22].
En occitan, la commune porte le nom de Bolasac[23] (prononcé [bulɒ'ʐa]).
Histoire
Une présence préhistorique est attestée par la découverte de pierres taillées ou de pierres polies à différents endroits de la commune ainsi que par les abris sous roche qui étaient installés le long de l'Isle à la Brégère[24]. Ces derniers ont disparu, supprimés partiellement par les Romains lors de la construction de l'aqueduc qui amenait les eaux depuis la fontaine de Grandfont (à Saint-Laurent-sur-Manoire) jusqu'aux thermes de Vésone, puis définitivement au début du XIXe siècle, avec la création de la route nationale 89[24].
La première mention écrite connue du lieu remonte au XIIIe siècle sous la forme « Bolazac », qu'on retrouve en Bolazacum au siècle suivant[22].
La paroisse de Boulazac a été créée en 1681[24]. Aux débuts de la Révolution, elle fera d'abord partie de Périgueux avant de devenir commune à part entière en 1800[24].
Lors de la Première Guerre mondiale, les Américains créent en 1917 un camp d'acclimatation et un important hôpital pouvant accueillir 2 000 blessés, en limite de Périgueux[25],[26]. Sur 24hectares, des éléments préfabriqués permettent d'implanter rapidement une petite ville avec centrale électrique, chapelle, entrepôts, logements et sanitaires, occupée par l'armée américaine jusque début 1920[27]. La cité Bel-Air, avec ses noms de rues qui évoquent les États-Unis, en est le témoin[25].
Le centre-ville actuel (l'Agora), n'existe que depuis les années 1986-1987[28].
À l'élection législative de 2012 de la première circonscription de la Dordogne, le taux de participation au premier tour est de 59,57 % sur la commune de Boulazac ; Germinal Peiro (PS) obtient 50,27 % des voix exprimées, Nathalie Fontaliran (UMP) 18,77 %, Catherine Dupuy (Front de gauche) 13,80 % et Emmanuelle Pujol (FN) 10,61 %, les six autres candidats recueillant chacun moins de 2,5 %. Il n' a pas de second tour, Germinal Peiro étant élu dès le premier[34].
Maire de sa commune depuis 20 ans, Jacques Auzou (PCF), décide de se présenter aux élections municipales de 2008 contre Yves Vérité (UMP). Le 16 mars 2008, Jacques Auzou, est réélu dès le premier tour avec 78,76 % des voix, battant ainsi très largement son adversaire[36].
La population de la commune étant comprise entre 5 000 et 9 999 habitants au recensement de 2011, vingt-neuf conseillers municipaux ont été élus en 2014[37],[38]. Ceux-ci sont membres d'office du conseil municipal de la commune nouvelle de Boulazac Isle Manoire, jusqu'au renouvellement des conseils municipaux français de 2020[29].
À partir de 2016, il n'y a plus de maire, mais un maire délégué. Liliane Gonthier, première adjointe de Jacques Auzou jusqu'à fin 2015, est devenue la maire déléguée de Boulazac en février 2016[41].
Par ailleurs, des conteneurs à piles sont installés dans l'hypermarché et les supermarchés de Boulazac.
Budget et fiscalité communale
En 2011, la commune disposait d'un budget de 17 577 000 € dont 11 226 000 € de fonctionnement et 6 351 000 € d'investissement[45], en augmentation de 55 % par rapport à 2005[46].
Le budget de fonctionnement était financé à hauteur de 57,6 % par les impôts locaux, 2,9 % par les autres impôts et taxes et 17,6 % par la dotation globale de fonctionnement. Ces indicateurs étaient cette même année, pour les communes de la même strate, pour les communes de 5 000 à 10 000 habitants, respectivement de 47,04 %, 7,00 % et 22,40 %. Les taux d'imposition fixés par la commune étaient de 16 % pour la taxe d'habitation, de 22,8 % pour la taxe foncière sur le bâti et 54,3 % pour la taxe foncière pour le non-bâti. Les taux de la strate de la commune de 5 000 à 10 000 habitants étaient respectivement de 19,1 %, 17,5 % et 50,4 %[47]. Le taux de la cotisation foncière des entreprises, qui a remplacé la taxe professionnelle en 2010, fixé par l’intercommunalité, était de 3,71 %[48].
La dette cumulée de la commune s’élevait au 31 décembre 2011 à 608 800 €, soit 878 € par habitant, en augmentation de 37 % par rapport à 2005[49]. La dette moyenne par habitant de la strate des communes de 5 000 à 10 000 habitants s'élevait quant à elle en 2011 à 1 085 €[47].
Notes : CAF = Capacité d'autofinancement nette du remboursement en capital des emprunts, TH = Taux de la taxe d'habitation, TFb = taux de la taxe sur le foncier bâti, TFnb = taux de la taxe sur le foncier non bâti, Tpfa = Taxe professionnelle (fiscalité additionnelle)
En 2012, le budget de la ville de Boulazac s'élève à 23 809 290 €, s'équilibrant entre dépenses et recettes. Cette année-là, le budget se voit être divisé en deux sections : la section de fonctionnement qui assure la gestion courante de la ville et celle d'investissement qui est rattachée aux nouvelles réalisations de la commune.
C’est à l’occasion de l’inauguration de l’Agora qu’est née l’idée de constituer un Comité de Jumelage entre les villes de Boulazac et Bibbiena en Toscane.
Les habitants de Boulazac se nomment les Boulazacois[59].
En 2015, dernière année en tant que commune indépendante, Boulazac comptait 7 019 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2005, 2010, 2015 pour Boulazac[60]). Depuis 2006, les autres dates correspondent à des estimations légales.
Au , la commune déléguée de Boulazac compte 7 077 habitants[61].
Pyramide des âges à Boulazac en 2009 en pourcentage[64]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ans et +
0,7
5,8
75 à 89 ans
8,9
15,2
60 à 74 ans
15,9
21,2
45 à 59 ans
23,4
18,7
30 à 44 ans
19,8
18,3
15 à 29 ans
15,4
20,5
0 à 14 ans
16,0
Statut marital des personnes à Boulazac en 2012 en pourcentage[65]
Divorcé(e) (8,4 %)
Veuf (veuve) (7,9 %)
Marié(e) (50,2 %)
Célibataire (33,4 %)
Immigration
En 2009, la population immigrée représentait 416 personnes sur les 6 603 habitants de la commune, soit 6,3 % de la population municipale. On comptait 204 hommes et 212 femmes[66].
Le nombre des étrangers était, quant à lui, de 286 personnes, soit 4,3 % de la population totale[67].
En 2009, sur l'ensemble de la population âgée de 2 à 5 ans, soit 292 personnes, 216 sont scolarisées, soit 74 % de cette population. Sur l'ensemble de celle âgée de 6 à 10 ans, 99,3 % des 423 sont scolarisées, soit 420 recensées. On compte 99,1 % des 328 personnes âgées de 11 à 14 ans qui sont scolarisées, soit 325 individus. Sur la population comptant 250 personnes qui ont de 15 à 17 ans, 236 sont scolarisées, soit 94,4 %. Pour les 18 à 24 ans, sur les 498 recensés, 47 %, soit 234 individus sont scolarisés. Pour les 362 personnes âgées de 25 à 29 ans, 25 sont scolarisées, soit 6,9 %.
Pour les 4 292 personnes âgées de 30 ans ou plus, seules 39 personnes, soit moins de 1 % de cette population, sont scolarisées.
Taux de scolarisation selon l'âge en pourcentage en 2009[70]
Périgueux et son agglomération proposent une cinquantaine d'autres spécialités de la santé (allergologie, cardiologie, chirurgie, dermatologie, gynécologie, ORL, radiographie, etc.) avec notamment pour les cas urgents ou compliqués, le Centre hospitalier, la Polyclinique Francheville ou la Clinique du Parc[71].
Sports
Ce ne sont pas moins de onze clubs sportifs qui existent à Boulazac permettant la pratique de dix disciplines :
Les catholiques romains disposent de deux lieux de culte sur la commune : l'église Saint-Jean-Baptiste au « Vieux-Bourg », construite en style néogothique au XIXe siècle, et la chapelle Saint-François d'Assise située à l'Agora, au nouveau centre-ville, inaugurée en 1990[78]. La commune fait partie du secteur paroissial Sainte-Thérèse du Manoire[79].
Associations
De nombreuses associations sur la commune :
Association Cuba Linda : créée en 1998, elle a pour but de faciliter les voyages à Cuba en chambres chez l'habitant.
Comité de Jumelage Boulazac-Bibbiena : créée en 1989, l'association organise tous les deux ans des escapades en Toscane, chez l'habitant depuis sa création. Vice versa, une délégation italienne vient l'année suivante pour découvrir les charmes du Périgord. Activités proposées dans le cadre de ce jumelage : voyage, cours d'italien…
Économie
Les données économiques de Boulazac sont incluses dans celles de la commune nouvelle de Boulazac Isle Manoire.
↑ a et b« Arrêté n° PREF/DDL/2015/0217 portant création de la commune nouvelle de Boulazac Isle Manoire », Recueil des actes administratifs de la Dordogne, , p. 97-100 (lire en ligne [PDF]).
↑Hervé Chassain, Où en sont les discussions sur l'élargissement ? , Sud Ouest, édition Périgueux du 3 septembre 2012.