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Bringing It All Back Home

Bringing It All Back Home

Album de Bob Dylan
Sortie
Enregistré 13-15 janvier 1965
Durée 47:23
Genre Folk rock[1],[2]folk[3]
Producteur Tom Wilson
Label Columbia

Albums de Bob Dylan

Bringing It All Back Home
Compilation des critiques
PériodiqueNote
AllMusic[3] 5/5 étoiles
The New Rolling Stone Album Guide[4] 5/5 étoiles
Encyclopedia of Popular Music[5] 5/5 étoiles

Bringing It All Back Home (1965) est le cinquième album de Bob Dylan, auteur-compositeur-interprète américain de folk rock. Il est souvent considéré comme le premier album de folk rock. Des instruments électriques sont utilisés sur la première face de l’album.

Composition et enregistrement

Dylan avait déjà deux titres prêts, Mr. Tambourine Man qui n’avait pas été utilisé sur l’album précédent, et Gates of Eden qui avait été composé en février 1964.

Pendant l’été 1964, il composa If You Gotta Go, Go Now (Or Else You're Gonna Stay All Night) et It's Alright Ma (I'm Only Bleeding) alors qu’il était chez son manager, Albert Grossman, en compagnie de Joan Baez.

En août 1964, Dylan rencontra les Beatles et découvrit le tube du groupe anglais The Animals, House of the Rising Sun, qu’il avait aussi interprété dans son premier album. Cela le conforta dans son désir de combiner les musiques folk et rock.

Cependant pour la première session d’enregistrement à New York, Dylan et son producteur, Tom Wilson, en restèrent à la formule « folk » avec Dylan au piano ou à la guitare acoustique. Dix chansons furent enregistrées, mais ne furent pas conservées en l’état : I'll Keep It With Mine, Biograph, Farewell Angelina, Subterranean Homesick Blues, Love Minus Zero/No Limit, It's All Over Now, Baby Blue, Bob Dylan's 115th Dream, She Belongs to Me, Sitting on a Barbed-Wire Fence, On the Road Again, If You Gotta Go, Go Now, You Don't Have to Do That et Outlaw Blues. Tous les morceaux ont été composés par Dylan.

Le lendemain, plusieurs chansons furent rejouées en version « électrique » : Love Minus Zero/No Limit, Subterranean Homesick Blues, Outlaw Blues, She Belongs to Me, et Bob Dylan's 115th Dream furent retenues pour l’album.

D’autres titres furent enregistrés un jour plus tard, toujours en version électrique : Maggie's Farm, On The Road Again, It's Alright, Ma (I'm Only Bleeding), Gates Of Eden, Mr. Tambourine Man et It's All Over Now, Baby Blue. Une autre chanson fut retenue pour être diffusée en single : If You Gotta Go, Go Now.

Les chansons

L'album commence par Subterranean Homesick Blues, qui fut un succès. Mr. Tambourine Man sera popularisée par le groupe The Byrds. Son titre pourrait être lié au fait que le guitariste Bruce Langhorne, qui fait les guitares sur cet enregistrement, possédait un grand tambourin que Tom Wilson lui avait demandé d’emmener ; cela aurait inspiré Dylan. Cependant, le fait que cette chanson apparaisse dès le festival folk de Newport en 1964 (dont on peut voir un extrait vidéo dans le documentaire de Martin Scorsese No direction Home) infirme cette interprétation.

Maggie's Farm est une fable comique sur l'exploitation de l'homme par l'homme (un homme jure qu'il n'ira plus travailler dans la ferme de Maggie ou chacun tente de l'exploiter). Bob Dylan joue ce morceau sur scène presque chaque soir de son Never Ending tour – clin d'œil à cette tournée sans fin qui pourrait bien être sa « ferme de Maggie » personnelle.

It's Alright Ma (I'm Only Bleeding) est une longue diatribe de plus de sept minutes contre le « système », l'aliénation et l'absurdité de l'existence, l'inanité de toute révolte, l'affirmation d'une fragilité des symboles et des idéaux, et en même temps celle des puissants, qu'il renvoie dos à dos (ainsi la fameuse strophe s'achevant sur ce qui est devenu un aphorisme : « Même le Président des États Unis / Doit parfois se mettre à nu »).

Bob Dylan's 115th Dream, longue fresque épique et surréaliste, dépeint une Amérique absurde au travers les aventures du Capitaine Arab (certainement le capitaine Achab, chasseur de Moby Dick, puisqu'il dit : « Boys, forget the whale! », soit : « Les gars, on oublie la baleine ! ») et de ses marins. La compagnie met le pied sur un nouveau continent que Dylan décide de nommer « Amérique », puis se fait arrêter pour port de harpon. S'ensuivent des pérégrinations fantasmagoriques, le chanteur tentant de faire sortir ses camarades de prison, avant de repartir tout seul avec le bateau. Plusieurs autres images de la grande ou petite histoire américaine sont utilisées (le bateau s'appelle le Mayflower et le héros après ses aventures rocambolesques dans un pays qui ressemble beaucoup aux États-Unis de 1965 finit par rencontrer Christophe Colomb, qui débarque à son tour...) On retrouve ici le surréalisme, de plus en plus prépondérant dans l'écriture de Dylan à l'époque, et qui atteindra son sommet avec l'album suivant, Highway 61 Revisited.

Titres de l’album

Musiciens

  • Bob Dylan – Guitare, Harmonica, Clavier, Chant
  • John Hammond Jr. – Guitare
  • John Sebastian – Guitare basse
  • Kenny Rankin – Guitare
  • Bobby Gregg – Batterie
  • John Boone – Guitare basse
  • Al Gorgoni – Guitare
  • Paul Griffin – Piano, Clavier
  • Bruce Langhorne – Guitare
  • Bill – Guitare basse
  • Joseph Macho Jr. – Guitare basse
  • Frank Owens – Piano

Production

  • Tom Wilson – Producteur
  • Daniel Kramer – Photographie

Réception

En 2003, l'album est classé 31e des 500 plus grands albums de tous les temps par le magazine Rolling Stone. En 2004, Mr. Tambourine Man est classé 106e des 500 meilleures chansons de tous les temps.

En 2006, il reçoit le Grammy Hall of Fame Award[6].

Certifications

Pays Certification Unités certifiées
Drapeau des États-Unis États-Unis (RIAA)[7] Disque de platine Platine 1 000 000
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni (BPI)[8] Disque d'or Or 100 000

Références

  1. (en) Will Hermes, « How Bob Dylan's 'Bringing It All Back Home' 'Stunned the World' », sur Rolling Stone, Jann Wenner, (consulté le ) : « We look back at Bob Dylan's 'Bringing It All Back Home,' which saw him go electric, invent folk rock and redefine what can be said in a song. ».
  2. (en) Tom Breihan, « Morning Benders, Mirah Pay Bob Dylan Tribute », Pitchfork, .
  3. a et b (en) Stephen Thomas Erlewine, « Bringing It All Back Home », sur AllMusic (consulté le ).
  4. (en) « Bob Dylan », dans Nathan Brackett et Christian Hoard (éd.), The New Rolling Stone Album Guide, Simon & Schuster, , 4e éd. (ISBN 0-7432-0169-8).
  5. (en) Colin Larkin, « Bob Dylan », dans Encyclopedia of Popular Music, Omnibus Press, (ISBN 9780857125958).
  6. (en)« Grammy Hall of Fame Award », sur grammy.com
  7. (en)« Gold & Platinum », sur riaa.com
  8. (en) « BRIT Certified », sur Bpi.co.uk (consulté le )

Liens externes

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