Ce canton est créé en 1801 en même temps que les cantons de Bordeaux-1 à 6, à la suite de la scission du canton de Bordeaux[1]. Le 13 juillet 1973[4], les limites du canton sont modifiées. Il se compose d'une partie de la ville de Bordeaux, en rive gauche de la Garonne.
Un nouveau découpage territorial de la Gironde (département) entre en vigueur à l'occasion des premières élections départementales suivant le décret du 20février 2014[3]. Les conseillers départementaux sont, à compter de ces élections, élus au scrutin majoritaire binominal mixte. Les électeurs de chaque canton élisent au Conseil départemental, nouvelle appellation du Conseil général, deux membres de sexe différent, qui se présentent en binôme de candidats. Les conseillers départementaux sont élus pour 6 ans au scrutin binominal majoritaire à deux tours, l'accès au second tour nécessitant 12,5 % des inscrits au 1er tour.
En outre la totalité des conseillers départementaux est renouvelée. Ce nouveau mode de scrutin nécessite un redécoupage des cantons dont le nombre est divisé par deux avec arrondi à l'unité impaire supérieure si ce nombre n'est pas entier impair, assorti de conditions de seuils minimaux[5]. Dans la Gironde, le nombre de cantons passe ainsi de 63 à 33. Le nouveau canton de Bordeaux-3 constitue une fraction cantonale de Bordeaux. Il est entièrement inclus dans l'arrondissement de Bordeaux. Le bureau centralisateur est situé à Bordeaux.
Géographie
Le canton de Bordeaux-3 est organisé dans l'arrondissement de Bordeaux, à l'intérieur de la commune de Bordeaux. Son altitude varie de 1 m à 42 m pour une altitude moyenne de 6 m.
Lors des élections départementales de 2015, le binôme composé de Géraldine Amouroux et Pierre Lothaire (Union de la droite) est élu au premier tour avec 54,04 % des suffrages exprimés, devant le binôme composé de Pascale Bousquet-Pitt et Hubert Tortes Saint Jammes (Union de la gauche) (25,16 %). Le taux de participation est de 52,29 % (17 094 votants sur 32 688 inscrits)[15] contre 50,55 % au niveau départemental[16] et 50,17 % au niveau national[17].
Le premier tour des élections départementales de 2021 est marqué par un très faible taux de participation (33,26 % au niveau national)[18]. Dans le canton de Bordeaux-3, ce taux de participation est de 36,52 % (12 642 votants sur 34 615 inscrits)[19] contre 33,41 % au niveau départemental[20]. À l'issue de ce premier tour, deux binômes sont en ballottage : Géraldine Amouroux et Gerald Carmona (LR, 24,74 %) et Clément Jeandet et Françoise Julien (Union à gauche avec des écologistes, 24,04 %)[19].
Le second tour des élections est marqué une nouvelle fois par une abstention massive équivalente au premier tour. Les taux de participation sont de 34,36 % au niveau national[21], 33,6 % dans le département[20] et 35,64 % dans le canton de Bordeaux-3[19]. Géraldine Amouroux et Gerald Carmona (LR) sont élus avec 60,76 % des suffrages exprimés (7 081 voix pour 12 340 votants et 34 623 inscrits)[19],[22],[23].
En janvier 2022, le tribunal administratif annule l'élection du binôme Amouroux-Cardona (LR) à la suite d'un recours du binôme David-Loustaneau (LREM)[24]. Certains bulletins au nom du duo qui concourait sous l'étiquette de la majorité présidentielle présentaient une mention jugée trompeuse ("ancien membre du cabinet d'Alain Juppé"). Contestée par le binôme LR élu, la décision est finalement confirmée par le Conseil d'État le 18 juillet 2022. Un scrutin partiel est donc organisé les 9 et 16 octobre 2022[25].
Le nouveau canton de Bordeaux-3 comprend la partie de la commune de Bordeaux située à l'ouest de l'axe des voies et limites suivantes : depuis la limite territoriale de la commune du Bouscat, boulevard du Président-Wilson, boulevard Antoine-Gautier, rue Frantz-d'Espagnet, place Amélie-Raba-Léon, rue de la Pelouse-de-Douet jusqu'à la limite territoriale de la commune de Mérignac[3].
(Sources : Base Insee, population municipale à partir de 2013[28].)
Bibliographie
Louis Marie Prudhomme, Dictionnaire géographique et méthodique de la République française en 120 départements, volume 1, Paris, Louis Marie Prudhomme, , 673 p. (lire en ligne)
Claude Motte, Isabelle Séguy et Christine Théré, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : les communes de la France, Paris, Ined, , 407 p. (ISBN978-2-7332-1028-4, lire en ligne).
Notes et références
Notes
↑Edmond Costedoat est né le 31 juillet 1874 à Marpaps (Landes) et mort le 22 janvier 1947. Professeur d’université de lettres au Lycée Michel-Montaigne de Bordeaux, il est l’ami de Léon Blum, de Calixte Camelle et d’Adrien Marquet auquel il s’opposera en 1933. Il est secrétaire de la section SFIO « Edouard-Vaillant » jusqu’en 1933. Il est élu Conseiller municipal de Bordeaux en 1912 mais n’est pas réélu en 1919. Il est élu en 1922 Conseiller général SFIO du canton de Bordeaux-3, et est battu au renouvellement de 1928. Il est candidat SFIO aux élections législatives de 1914. Il est élu conseiller municipal de Bordeaux en 1925 et devient adjoint au maire, Adrien Marquet, chargé de l’Instruction publique. Il est élu Conseiller général de Bordeaux-4 de 1937 à 1940. Il est responsable de la construction de la Bourse du travail de Bordeaux. En 1935, il conduisit la liste socialiste contre Marquet aux élections municipales mais est battu. Il se présente aux élections législatives de 1936 contre le néo-socialiste Antoine Cayrel mais est battu. Très écouté, « le seul socialiste qu’on ne tutoyait point ». Une rue de Bordeaux porte son nom depuis 1947. Ses fils André (1906-1994) et Jean (1912-1984) seront adhérents de la SFIO [Anziani, Cent ans de socialisme en Gironde, 1999, p. 157].
↑Pour éviter une trop forte concentration des scrutins, la loi du 22 février 2021 a reporté les élections régionales et départementales de juin 2027 à mars 2028[14].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Loi du 22 février 2021 portant report, de mars à juin 2021, du renouvellement général des conseils départementaux, des conseils régionaux et des assemblées de Corse, de Guyane et de Martinique.
↑Caroline Campagne, « Bordeaux Caudéran : les élections départementales sont annulées, des Bordelais vont revoter d’ici trois mois », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )
↑Adrien Vergnolle, « Départementales partielles : le canton de Bordeaux-3 revotera les 9 et 16 octobre », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )