Castanet-Tolosan est une commune urbaine qui compte 15 264 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle appartient à l'unité urbaine de Toulouse et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Castanéens ou Casténéennes.
Sur le plan historique et culturel, Castanet-Tolosan fait partie du pays toulousain, une ceinture de plaines fertiles entrecoupées de bosquets d'arbres, aux molles collines semées de fermes en briques roses, inéluctablement grignotée par l'urbanisme des banlieues[3].
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 713 mm, avec 9,4 jours de précipitations en janvier et 5,7 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cugnaux à 13 km à vol d'oiseau[11], est de 14,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,7 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[15] : les « bords du Canal du Midi de Castanet-Tolosan à Ayguesvives » (77 ha), couvrant 7 communes du département[16].
Urbanisme
Typologie
Au , Castanet-Tolosan est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle appartient à l'unité urbaine de Toulouse[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant 81 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (59,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (43,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (56,8 %), zones agricoles hétérogènes (25,3 %), terres arables (7,9 %), forêts (6,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Voies de communication et transports
Castanet-Tolosan est le terminus de la ligne de bus à haut niveau de service LinéoL6 du réseau Tisséo, qui relie le centre-ville à la station Ramonville du métro de Toulouse.
La ligne 81 du réseau Tisséo relie la commune à la station Université-Paul-Sabatier du métro de Toulouse, et la ligne L6 de Castanet-Tolosan au métro de Ramonville et la ligne 109 109 part de Malepère à Toulouse jusqu'au sud de la commune.
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le canal du Midi. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1999 et 2009[20],[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 2 785 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 2 578 sont en aléa moyen ou fort, soit 93 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003, 2012 et 2016 et par des mouvements de terrain en 1983 et 1999[18].
Castanet vient du latincastanea qui signifie « châtaigne ». Les châtaigniers couvraient en effet autrefois ses coteaux. L'ajout officiel de « Tolosan » par le conseil municipal date seulement de 1918, ceci afin de se distinguer d'autres communes portant le même nom dans la région.
Des traces de constructions très anciennes ont été repérées dans ce qui est aujourd’hui le quartier de Broc, tout autour du cimetière. C’est à cet endroit stratégique que les Romains, au début de notre ère, ont commencé à s’installer afin de contrôler ainsi, et la voie narbonnaise (l’actuelle RD 813), et la voie des Pyrénées (l'actuel CD 79).
Au Moyen Âge, un fort s’élevait dans ce secteur. Le , Édouard de Woodstock, le duc d'Aquitaine, et ses troupes, incendièrent la ville au cours d'une chevauchée ravageant la région.
Son blasonnement est : De gueules au pal d'argent, au chef du même.
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 10 000 habitants et 19 999 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de trente-trois[25],[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[31],[Note 6].
En 2022, la commune comptait 15 264 habitants[Note 7], en évolution de +17,75 % par rapport à 2016 (Haute-Garonne : +8,02 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 6 457 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 13 643 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 24 520 €[I 6] (23 140 € dans le département[I 7]). 60 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 9] (55,3 % dans le département).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 8 989 personnes, parmi lesquelles on compte 79,6 % d'actifs (71 % ayant un emploi et 8,6 % de chômeurs) et 20,4 % d'inactifs[Note 10],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 11]. Elle compte 4 113 emplois en 2018, contre 3 852 en 2013 et 3 269 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 6 448, soit un indicateur de concentration d'emploi de 63,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 63,9 %[I 12].
Sur ces 6 448 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 1 273 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 72,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 13 % les transports en commun, 11,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
1 065 établissements[Note 11] sont implantés à Castanet-Tolosan au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
1 065
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
58
5,4 %
(5,7 %)
Construction
127
11,9 %
(12 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
222
20,8 %
(25,9 %)
Information et communication
43
4 %
(4,1 %)
Activités financières et d'assurance
39
3,7 %
(3,8 %)
Activités immobilières
27
2,5 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
209
19,6 %
(19,8 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
242
22,7 %
(16,6 %)
Autres activités de services
98
9,2 %
(7,9 %)
Le secteur de l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 22,7 % du nombre total d'établissements de la commune (242 sur les 1065 entreprises implantées à Castanet-Tolosan), contre 16,6 % au niveau départemental[I 16].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires sont[38],[39] :
Entreprise Jean Lefebvre Midi Pyrenees - Ejl, construction de routes et autoroutes (38 887 k€, 2020)
Symap, hypermarchés (36 008 k€, 2020)
Gamma, commerce de détail de fruits et légumes en magasin spécialisé (13 976 k€, 2020)
C2F, construction de réseaux électriques et de télécommunications (13 228 k€, 2020)
La « maison Besset », située Avenue du Lauragais, est la plus ancienne maison de Castanet. Elle a été récemment réhabilitée pour accueillir une pharmacie et plusieurs logements.
Le Mas des Canelles, bâtisse datant du début du XIXe siècle.
Vie pratique
Le marché de Castanet est très ancien puisqu'il a été créé par lettres patentes du roi Louis XIII, en 1641. Depuis, il se tient chaque mardi en plein centre-ville. Une partie du marché est abritée sous la halle.
Service public
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Santé
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L'éducation est assurée sur la commune de Castanet-Tolosan depuis la crèche jusqu'au collège Jean Jaurès, en passant par les groupes scolaires (écoles maternelles et élémentaires) Danton Cazelles, Damase Auba, Françoise Dolto, et des Fontanelles. Il y a aussi une école associative, sous-contrat, laïque, bilingue Français/Occitan : la Calandreta, affiliée à la fédération des Calandretas de Midi-Pyrénées[45].
L'école maternelle et élémentaire alternative Montessori, La Découverte.
En , en réponse aux murs érigés entre Castanet-Tolosan et la ville voisine Pechabou par le maire Arnaud Lafon[47], des citoyens de ces deux villes se sont réunis en collectif afin de faire pression sur le maire et la préfecture pour faire cesser cet arrêté abusif. Une manifestation officielle a eu lieu le [48],[49] en rassemblant entre 150 et 200 citoyens. La demande avait été déposée en mairie de Castanet-Tolosan et transmise à la préfecture[50]. Il s'agit certainement de la première manifestation officielle et d'ampleur de l'histoire de Castanet-Tolosan.
Activités sportives
L'Avenir castanéen rugby, équipe de rugby à XV, l'USC, l'équipe de football, pétanque, karting, billard, handball, escalade, badminton[51], etc. une partie de ces activités est proposée par la MJC[52]. La ville de Castanet-Tolosan a également sur son territoire une piscine (Georges Vallery), avec à la fois un bassin intérieur de 25 mètres et un bassin extérieur de 25 mètres[53].
Écologie et recyclage
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté d’agglomération du Sicoval[54].
La Rafistolerie, une ressourcerie associative (association fondée en 2018) ouvre en 2021 dans les anciens locaux de La Poste, place Guillaume Fourès[55].
Personnalités liées à la commune
Danton Cazelles (1867-1961) Instituteur à Castanet pendant près de 30 ans. Poète, majoral du félibrige, il avait pour nom de plume Jean Pitchou. La plupart de ses poèmes furent réunis dans un recueil intitulé Terre d'Oc. Il publia une étude historique et géographique du canton de Castanet-Tolosan, en 1929. Il légua à la commune un manuscrit en 1945Le Livre de Castanet.
Emmanuel Arin (1904-1948), pilote. École Blériot, pionnier de l'Aéropostale, pilote à Air France, pilote d'essais sur le SE 161. Se tue le au cours d'un vol d'essais. Chevalier de la Légion d'honneur, médaille de l'Aéronautique.
Florane (Louis Blanchard, dit), artiste peintre et illustrateur (1869-1939).
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Toulouse, il y a une ville-centre et 80 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[41].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Marie Martin (France3), « Castanet-Tolosan (31) : la mairie condamne une route pour soulager les riverains, la commune voisine proteste », France 3 Occitanie, (lire en ligne, consulté le ).
↑Florian Moutafian, « Blocs de béton entre Castanet et Péchabou : le collectif monte un mur en carton devant la mairie », Voix du Midi Lauragais, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Un maire ferme une rue aux voitures de la ville voisine près de Toulouse : des habitants protestent », ladepeche.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑Paul Halbedel, « Blocs de béton séparant Castanet et Péchabou : une manifestation sous les fenêtres du maire », La voix du midi, (lire en ligne, consulté le ).