Pechabou est une commune urbaine qui compte 2 399 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'agglomération toulousaine et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Pechabboliens ou Pechabboliennes.
Sur le plan historique et culturel, Pechabou fait partie du pays toulousain, une ceinture de plaines fertiles entrecoupées de bosquets d'arbres, aux molles collines semées de fermes en briques roses, inéluctablement grignotée par l'urbanisme des banlieues[4].
Pechabou est limitrophe de deux autres communes.
Les communes limitrophes sont Castanet-Tolosan et Pompertuzat.
Les limites communales de Péchabou et celles de ses communes adjacentes.
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 707 mm, avec 9,9 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cugnaux à 14 km à vol d'oiseau[12], est de 14,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,7 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[16] :
les « bords du canal du Midi de Castanet-Tolosan à Ayguesvives » (77 ha), couvrant 7 communes du département[17].
Urbanisme
Typologie
Au , Péchabou est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle appartient à l'unité urbaine de Toulouse[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant 81 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (72,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (42,5 %), zones urbanisées (36,6 %), terres arables (18,8 %), forêts (2,1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le canal du Midi. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1993, 1999 et 2009[21],[19].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 93,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 720 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 616 sont en aléa moyen ou fort, soit 86 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1997, 2002, 2003, 2016 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[19].
Pech est un élément courant pour les toponymes occitans, dérivé du latin podium, qui signifie une petite éminence. Abou dérive probablement d'un patronyme d'origine germanique, Abbo ou Abbonius. Les occurrences médiévales sont podio Abono, podio bono ou podio bonio, dont la signification est « colline d'Abbon ».
Histoire
Aucune source écrite ne fait mention de l'histoire de Pechabou avant le XIIe siècle[25], pour lequel l'histoire des évêques et archevêques de Toulouse fait mention d'une donation à sa cathédrale de Géraud de Labarthe, évêque de 1164 à 1170, de ses propriétés de Balmar, Puécabo, Donaville et Castanet. Une donation de Bertrand Guilabert et son frère Martin à l'ordre du Temple en 1234 fait de Pechabou une limite du gardiage de Toulouse. À la disparition de l'ordre, le domaine revient aux hospitaliers de Pompertuzat. Le livre du prévôt de Toulouse en 1272 cite le capellanus de Podio Abono. Une charte de 1475 fait mention de l'existence de reliques et d'une confrérie de Saint-Antoine à Pechabou. Reliques encore présentes en 1596, citées par le visiteur épiscopal Martin Rouelle. En 1570, lors des guerres de religion, l'église et la maison presbytérale sont incendiées, puis rapidement reconstruites.
Héraldique
Son blasonnement est : ’'de sable aux trois bandes d‘or.
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 1 500 habitants et 2 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de dix-neuf[26],[27].
Clerc de notaire Vice-présidente du Sicoval[Note 6] Élue à la suite de l'élection municipale partielle du 3 avril 2016
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2021, la commune comptait 2 399 habitants[Note 7], en évolution de +12,1 % par rapport à 2015 (Haute-Garonne : +7,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pechabou dispose d'une médiathèque, d'une salle des associations et de la salle Occitane qui servent aux 21 associations[38], dont un bar associatif[39] à la salle des Glaces.
La médiathèque de Pechabou
La salle de la Musardière
Salle communale des Glaces
Activités sportives
Pétanque et diverses activités, notamment proposées par l'association sportive et culturelle (ASC) de Pechabou[40]. Le Club Loisirs organise également l’épreuve en duo du Run & Bike, tous les ans en octobre[41].
Écologie et recyclage
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre du Sicoval[42].
Économie
Revenus
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 963 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 2 454 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 29 440 €[I 6] (23 140 € dans le département[I 7]). 72 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 9] (55,3 % dans le département).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 510 personnes, parmi lesquelles on compte 81,1 % d'actifs (75,8 % ayant un emploi et 5,3 % de chômeurs) et 18,9 % d'inactifs[Note 10],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 11]. Elle compte 244 emplois en 2018, contre 255 en 2013 et 185 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 157, soit un indicateur de concentration d'emploi de 21,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 66,9 %[I 12].
Sur ces 1 157 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 79 travaillent dans la commune, soit 7 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 81,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 7,6 % les transports en commun, 7,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
141 établissements[Note 11] sont implantés à Pechabou au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
141
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
8
5,7 %
(5,7 %)
Construction
18
12,8 %
(12 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
20
14,2 %
(25,9 %)
Information et communication
8
5,7 %
(4,1 %)
Activités financières et d'assurance
2
1,4 %
(3,8 %)
Activités immobilières
2
1,4 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
43
30,5 %
(19,8 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
25
17,7 %
(16,6 %)
Autres activités de services
15
10,6 %
(7,9 %)
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30,5 % du nombre total d'établissements de la commune (43 sur les 141 entreprises implantées à Pechabou), contre 19,8 % au niveau départemental[I 16].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[43] :
Midiscom, activités des agences de publicité (2 471 k€)
Transports Metzler, transports routiers de fret interurbains (305 k€)
Panamapilou, activités des sociétés holding (198 k€)
BMI, activité des économistes de la construction (171 k€)
Cocagne 31, promotion immobilière d'autres bâtiments (143 k€)
La commune est dans le Lauragais, une petite région agricole occupant le nord-est du département de la Haute-Garonne, dont les coteaux portent des grandes cultures en sec avec une dominante blé dur et tournesol[44]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5]. Cinq exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 15] (onze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 555 ha[46],[Carte 6],[Carte 7].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Toulouse, il y a une ville-centre et 80 communes de banlieue.
↑Chargée de l'urbanisme stratégique et réglementaire. [1]
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[45].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Le Canton de Castanet-Tolosan, Geneviève Durand-Sendrail, Association de Recherche et d’Étude des Églises et Chapelles de la Haute-Garonne, éditions Empreinte, 2009.