Localisée au centre-est du département, la commune fait partie de la petite région agricole « la Grande Sologne », vaste étendue de bois, elle est célèbre pour son château, produit de la Renaissance française. Avec une superficie de 5 438 ha en 2017, le Domaine National de Chambord est le plus grand parc forestier clos d'Europe.
L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Plusieurs espaces naturels d'intérêt sont présents sur la commune : un espace protégé, trois sites natura 2000 et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 13 en 1988, à 3 en 2000, puis à 3 en 2010. Il ne reste aujourd'hui plus qu'une ferme en activité (la ferme du Pinay).
Avec 93 habitants en 2017, la commune fait partie des 7 communes les plus faiblement peuplées de Loir-et-Cher.
La commune est célèbre pour son château et son parc entièrement clos, réserve nationale de chasse où se sont déroulés autrefois les chasses présidentielles[2].
La commune est située à 16 km à l'est de Blois, 55 km au sud-ouest d'Orléans et 165 km au sud-ouest de Paris.
La route départementale 33 traverse la commune d'est en ouest.
L'essentiel de son territoire est occupé par la forêt domaniale de Boulogne.
La forêt est traversée par les routes de la Commission, François-Ier, de Saint-Dyé, de Bracieux et la rivière Cosson.
Lieux-dits et écarts
La Guillonnière et la chapelle de Maurepas au centre de la commune, à l'est du bourg, non loin du Cosson.
Le pavillon de Montfraut au sud, à limite de Neuvy.
Le pavillon de Bracieux au sud, à limite de Neuvy et de Tour-en-Sologne.
L'Ormetrou à l'ouest, à la limite de Maslives.
La Hannetière au nord, non loin de la limite de Maslives et Saint-Dyé-sur-Loire.
Le pavillon des Muides et la Gabillière au nord, non loin de la limite de Muides-sur-Loire.
Le Pinay à l'est, à la limite de Thoury.
Hydrographie
La commune est drainée par le Cosson (8,256 km) et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 57,27 km de longueur totale[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 657 mm, avec 10,4 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Cheverny à 13 km à vol d'oiseau[15], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 675,8 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d'intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[19].Un espace protégé est présent sur la commune : « Chambord », une réserve nationale de chasse et de faune sauvage instituée par arrêté du [20],Il présente une superficie de 5 459,33 ha[21].
Sites Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[22]. Des parties du territoire communal sont incluses dans les sites Natura 2000 suivants[23] :
le « Domaine de Chambord », d'une superficie de 4 676 ha, et institué par arrêté du [20],[24] et la « Sologne », d'une superficie de 346 184 ha[25] ;
le « Domaine de Chambord », d'une superficie de 4 665 ha[26].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire. Le territoire communal de Chambord comprend six ZNIEFF[27] :
le « Domaine national de Chambord » (5 390,25 ha)[28] ;
les « Landes du Rond Prince Francois Joseph » (115,77 ha)[29] ;
les « Layons à grassette de la route du Prince Charles » (0,45 ha)[30] ;
la « Tourbière du Rond des Princes » (0,2 ha)[33].
Urbanisme
Typologie
Au , Chambord est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[34].
Elle est située hors unité urbaine[35]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Blois, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[35]. Cette aire, qui regroupe 78 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[36],[37].
Occupation des sols
L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (96,8 %). La répartition détaillée ressortant de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover millésimée 2012 est la suivante :
terres arables (11,6 %),
cultures permanentes (0,6 %),
zones agricoles hétérogènes (15,4 %),
prairies (3,5 %),
forêts (65,2 %),
milieux à végétation arbustive ou herbacée (0,7 %),
zones urbanisées (1 %),
espaces verts artificialisés non agricoles (0,5 %),
zones industrielles et commerciales et réseaux de communication (1,7 %),
eaux continentales (0,5 %)[10].
Le territoire présente un caractère rural marqué et identitaire : la pierre et la brique agrémentent le bâti agricole et lui confèrent une identité architecturale forte. À l'échelle de l'unité géographique Herbault, qui regroupe huit communes, dont Herbault, la consommation d'espaces agricoles et naturels entre 2002 et 2015 pour répondre aux besoins de développement a été relativement faible, 81,5 % des aménagements (logements, équipements, entreprises) ont été réalisés sur de nouveaux terrains, soit 36,2 hectares[38].
Planification
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d'un établissement public, pour déterminer les partis d'aménagement de l'espace au sein d'un SCoT, un document essentiel d'orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCOT du Blésois, approuvé en 2006 et révisé en juillet 2016[39].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Chambord en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (8,1 %) par rapport au département (18 %) et à la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 0,0 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (0,0 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.
Le territoire communal de Chambord est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement du Cosson), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique : le risque nucléaire[46],[47].
Risques naturels
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[46]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[48]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[49].
Un atlas des zones inondables du Cosson est établi en février 2006. Les crues historiques du Cosson sont celles de 1856, 1937 et 1977. Le débit de la crue de référence varie ainsi entre 70 et 80 m3/s selon les sections[50].
Risques technologiques
La totalité du territoire de la commune peut être concernée par le risque nucléaire. En cas d'accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l'atmosphère de l'iode radioactif. Or la commune se situe partiellement à l'intérieur du périmètre de 20 km du Plan particulier d'intervention de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux. À ce titre les habitants de la commune, comme tous ceux résidant dans le périmètre proche de 20 km de la centrale ont bénéficié, à titre préventif, d'une distribution de comprimés d'iode stable dont l'ingestion avant rejet radioactif permet de pallier les effets sur la thyroïde d'une exposition à de l'iode radioactif. En cas d'incident ou d'accident nucléaire, des consignes de confinement ou d'évacuation peuvent être données et les habitants peuvent être amenés à ingérer, sur ordre du préfet, les comprimés en leur possession[51],[52].
Toponymie
Attesté sous la forme Cambortus en 860, Chambord provient directement du gaulois, signifiant « gué du méandre »[53],[Note 2], où cambo signifie littéralement « courbe » et ritu, « gué »[54],[55].
En 1930, le domaine est acquis par l'État français. Aucun habitant ne possède de biens sur le territoire de la commune qui est tout entière propriété de l'État (domaine privé de l'État pour la forêt de Chambord, domaine public de l'État pour le reste). La mairie de Chambord ne possède aucun bien, pas même l'hôtel de ville[57].
Le conseil municipal de Chambord, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal[62] avec listes ouvertes et panachage[63]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges au conseil municipal est de 7. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[64].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[69]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[70].
En 2021, la commune comptait 95 habitants[Note 3], en évolution de −10,38 % par rapport à 2015 (Loir-et-Cher : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,7 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 40 hommes pour 53 femmes, soit un taux de 56,99 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,45 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[72]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
5,7
2,5
75-89 ans
9,4
20,0
60-74 ans
11,3
32,5
45-59 ans
22,6
20,0
30-44 ans
15,1
12,5
15-29 ans
28,3
12,5
0-14 ans
7,5
Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2021 en pourcentage[73]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,1
90 ou +
2,6
9,2
75-89 ans
11,9
19,7
60-74 ans
20,4
20,7
45-59 ans
20
16,5
30-44 ans
16,2
15,2
15-29 ans
13,2
17,6
0-14 ans
15,7
Économie
Secteurs d'activité
Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à Chambord selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[74] :
Le secteur du commerce, transports et services divers est prépondérant sur la commune (12 entreprises sur 15).
Sur les 15 entreprises implantées à Chambord en 2016, 5 ne font appel à aucun salarié, 7 comptent 1 à 9 salariés, 1 emploie entre 10 et 19 personnes.1 emploie entre 20 et 49 personnes.
Agriculture
En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[76]. Le département a perdu près d'un quart de ses exploitations en 10 ans, entre 2000 et 2010 (c'est le département de la région Centre-Val de Loire qui en compte le moins)[77]. Cette tendance se retrouve également au niveau de la commune où le nombre d'exploitations est passé de 4 en 1988 à 3 en 2000 puis à 3 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 90 ha en 1988 à 75 ha en 2010[76].
Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Chambord, observées sur une période de 22 ans :
Évolution de l'agriculture à Chambord (41) entre 1988 et 2010.
D'azur à trois fleurs de lys d'or accompagnées en cœur d'une salamandre couronnée d'or vomissant des flammes de gueules, dans sa patience du même[91].
Détails
Ces armes rappellent que Chambord est un château royal : sa construction fut entreprise, en 1519, par François Ier dont l'emblème - la salamandre - figure en cœur. adopté par délibération municipale du .
Classement
En 1947, le site fut classé au titre de « réserve nationale de chasse et de faune sauvage »[92].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d'espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑EV6 c'est quoi ? - Eurovelo6.org Site édité par le Conseil Régional du Centre.L'EuroVelo 6 Atlantique-Mer Noire est l'un des 12 itinéraires du réseau EuroVelo 6 né à l'initiative de la Fédération européenne des cyclistes (ECF) (...). Son objectif est de suivre trois des plus grands fleuves européens, creusets de la civilisation européenne : la Loire, le Rhin et le Danube. Elle traverse donc la France, la Suisse, l'Allemagne, l'Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Serbie, la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie.
Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques, , 408 p. (ISBN978-2-7332-1028-4, lire en ligne)