L'Aveyron, affluent du Loing, prend sa source (deux petites branches, dont une naissant à l'étang de Giverlais d'une surface de 1 ha environ) près de l'étang de Châtre au nord de Champcevrais. L'étang de Châtre (presque 6 ha[1]) reçoit aussi les eaux des pièces d'eau du château du même nom, dont l'étang de la Loge (2 ha[1]).
Le bourg est arrosé par le Beaune[2], également affluent du Loing, qui traverse la commune d'est en ouest. Il alimente le Grand Etang Neuf (1 ha+ sur Champcevrais, 7 ha+ sur Champignelles) ; l'étang des Delétangs (3,5 ha[1]) ; un étang de 40 ares[1] près du Four à Chaux ; et la pièce d'eau du château Claire Fontaine (1 ha[1] plus petites pièces d'eau associées). L'étang de Bergerie (4 ha[1], dont 70 ares environ de zone marécageuse) dans l'ouest de la commune déverse son trop-plein dans le Beaune.
L'étang des Housseaux (1,5 ha[1] plus marais) et l'étang de la Gaudinière (1,4 ha[1]), au centre de la commune, se déversent dans un ru affluent du Beaune provenant de l'étang de la Petite Pogne (cet étang de 20 ares[1] se trouve sur la commune d'Aillant-sur-Milleron ; les maisons associées, maintenant en ruines, sont sur la commune de Champcevrais).
De multiples pièces d'eau de moindre surface et de natures variées (étangs, marais, zones inondables ou humides), et de nombreuses sources, sont présentes sur la commune.
Lieux-dits et écarts
Les lieux-dits suivis d'une astérisque sont situés à l'écart de la route indiquée.
Le nom Mazure[3] signifie au XVIe siècle une manœuvrerie, de même qu'un mazurier était un manœuvre ou ouvrier, attaché à une ferme ou un domaine tout en en étant indépendant[4][réf. obsolète].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 760 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint Privé », sur la commune de Saint-Privé à 8 km à vol d'oiseau[7], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 769,7 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 41,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,5 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Au , Champcevrais est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (67,6 %), forêts (25,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,5 %), zones urbanisées (0,8 %), prairies (0,8 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
La première indication connue de l'existence de cette paroisse remonte à 1276[17] ou 1282[réf. nécessaire], dans le testament de Guillaume Ier de Courtenay, seigneur de Champignelles et père de l'évêque Robert de Courtenay. Champcevrais y est attesté sous la forme latinisée Campus Sylvestris, ensuite on trouve Champ sevroy en 1453[17].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Champ- « champ », suivi de l'ancien français sevestre, sevest « qui demeure dans les bois », d'où le sens global de « clairière »[17].
Histoire
Champcevrais commença par une colonie agricole au milieu de grandes forêts.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2022, la commune comptait 311 habitants[Note 2], en évolution de −0,32 % par rapport à 2016 (Yonne : −1,95 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
L'église Saint-Germain dépendait du diocèse de Sens et du doyenné de Courtenay. Le chœur et la tour du clocher datent du XIIIe siècle, et la nef du XVIIe siècle. En effet, comme l'indique une plaque commémorative, la nef a été entièrement détruite par « foudre & tourbillon » le , tuant ou blessant 25 personnes ensevelies sous les décombres ; elle a été rebâtie en 1681 grâce à une quête à la cour commandée par Louis XIV, quête qui leva 1 282 livres auxquelles le roi ajouta 600 livres prélevées sur le trésor royal. La procession promise par la paroisse en reconnaissance de ces dons, a toujours lieu de nos jours ; elle part de l'église et rejoint la Croix de l'Orage près de la ferme de la Benoîtière au nord du bourg (sur la D 364)[18].
L'église contient plusieurs objets inscrits aux Monuments Historiques[25], dont la chaire, un ciborium (XVIIIe s.), une dalle funéraire (troisième quart du XVIe s.), la dalle funéraire du curé Thomas Pourcel (premier quart du XVIIIe s.), la plaque commémorative de la destruction et reconstruction de l'église (quatrième quart du XVIIe s.), et 11 statues[26]. La cloche est également protégée au même titre.
La commune est dotée de trois châteaux : celui de Prie (de nos jours appelé « Prix »), celui de Châtres, et celui de Bouron.
Le château de Prie, à 1 km à l'ouest du village, a été construit au XIIe siècle, probablement pour un membre cadet de la maison de Prie. Entre les remaniements au cours des temps et la restauration du XVIIe siècle, il ne reste plus grand-chose de l'ensemble originel.
Le château de Châtres date du XVIIe siècle. Il se trouve à 4,5 km au nord-est de Champcevrais. Les façades et les toitures du château et des communs, les douves, le parc et ses éléments construits : deux bassins et un pavillon dit de la chapelle, font l'objet d'une inscription aux monuments historiques par arrêté du . Son étang du même nom, de plus de 6 hectares, est alimenté par l'Aveyron et touche la limite de commune du Charme dans le Loiret.
La ZNIEFF des étangs, bocages, landes et forêts de Puisaye entre Loing et Branlin, 11 699 ha répartis sur 12 communes[27], vise particulièrement les habitats d'eaux douces stagnantes ; les autres habitats présents dans cette ZNIEFF sont des eaux courantes, landes, fruticées, pelouses, prairies humides et mégaphorbiaies, tourbières, marais, bocages et bois[28].
Sur la commune, elle couvre une bande de terres d'environ 135 ha sur 4 km de long, en bordure des communes de Bléneau, Saint-Privé et Champcevrais. Elle inclut la partie sud du Grand Etang Neuf, le bois de la Chênaie y attenant et le bois Colas à la pointe sud de la commune, et les lieux-dits les Vallées, Bélémy et la Capitière.
Personnalités liées à la commune
Le champion cycliste Alcide Rousseau est né à Champcevrais le .
Il devient le , à 41 ans, le détenteur du record du monde sur piste des 100 km en 2 h 30 min 39 s 2/5, et aussi 31e de Paris-Roubaix 1912. Il participa aux Six jours de Paris 1914. D’Australie en Allemagne, il courut sur la plupart des grands vélodromes du début du XXe siècle. Un square de Champcevrais porte son nom[29].
Pour approfondir
Bibliographie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ abcdefgh et iToutes les surfaces données ici sont des approximations à + ou - 1/2 ha pour les plus grandes, et un peu plus précises pour les plus petites pièces d'eau.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Statues classées monuments Historiques dans l'église : un Christ en croix, une Vierge à l'Enfant, une statue de Saint Edme, une de Saint Germain et une de Sainte Femme (dates inconnues) ; statues de Saint Jean-Baptiste, de Sainte Barbe, de Saint Fiacre et de Saint Eloi (XVIe s.) ; statues de Sainte Catherine et de Sainte Marthe (XVIIe s.