Chapelle Notre-Dame-de-Pitié (Annecy-le-Vieux)
La chapelle Notre-Dame-de-Pitié, aussi appelée chapelle de Provins, est une chapelle néogothique du XIXe siècle située à Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie[1]. LocalisationLa chapelle est située sur la commune déléguée d'Annecy-le-Vieux, sur la commune d'Annecy, dans l'ancien hameau de Provins, à l'intersection de la route de Provins et du chemin de Charnay. DescriptionLa façade comporte une rosace et un pignon triangulaire, surmontés d'un clocher octogonal. Une plaque comportant la mention « Chapelle dédiée à Notre Dame de la Compassion » est accrochée à droite du portail. À l'intérieur, on trouve un vaisseau composé d'ogives et entouré de fenêtres en pierre de Morzine, ainsi qu'une statuette de la vierge, « Notre-Dame de Provins », classée monument historique au titre objet[2],[3]. HistoriqueD'après une légende du XIVe siècle, les habitants du hameau de Provins auraient trouvé une statue de la Vierge Marie à l'entrée du village, au bord du chemin. Pour la vénérer, ils décident de l'abriter dans un endroit plus décent, mais la statuette disparait pendant la nuit, et est retrouvée à nouveau à l'emplacement de sa première découverte. Les villageois décident cette fois de l'amener à l'église paroissiale pour lui montrer leur dévotion, mais le lendemain, la statue est à nouveau absente, et réapparait une nouvelle fois à l'entrée du hameau. Les habitants y voient alors la volonté de la Vierge d'être vénérée à cet endroit précis, et y érigent un petit sanctuaire pour accueillir la statuette[4]. Les premières traces historiques de la chapelle datent de 1669, lorsque le terrain pour construire un édifice religieux est donné à Provins, par Antoinette Guirod, veuve de Claude-François Arpiaud, seigneur de Bellegarde et maître auditeur de la cour des comptes du Genevois[1],[2]. Une chapelle y est construite en 1672 par le révérend Jean-Claude de la Combe[5]. Ce lieu de dévotion gagne en importance entre le XVIIe et le XIXe siècle, devenant un lieu de pèlerinage assez fréquenté lors des fêtes de la Vierge. En 1832, les grand-messes sont interdites par les autorités diocésaines, en réaction aux réjouissances profanes provoquées par le pèlerinage[2], faisant « tomber la vogue de ce hameau », selon le curé Pacthod[6]. Durant la révolution française, les dégradations faites aux monuments religieux poussent une jeune fille pieuse du hameau, Nicolarde Salomon, à s'emparer de la statue « Notre-Dame de Provins » pendant la nuit et à la cacher chez elle, à Albigny, pour la sauver de la destruction. Une procession ramène la statuette dans la chapelle en 1804[4]. En 1837, un projet de déplacement de la chapelle, sur une hauteur hors du village, est abandonné face à la forte opposition de la part des villageois, menés par Claude Batailleur[2],[4]. La chapelle est reconstruite en 1877 d'après les plans de l'architecte ancilevien Auguste Mangé, dans le style néogothique, à quelques mètres de son emplacement précédent. Elle accueille à nouveau la statuette de la Vierge, restaurée en 1875 par le sculpteur Pedrini[2],[4], et classée monument historique au titre objet en 1963 par l'historien Raymond Oursel[7]. Références
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