« Le piano débute le [premier] mouvement par un ostinato insistant très grave, établissant immédiatement son rôle comme partenaire percussif dans la texture orchestrale plutôt que comme soliste qui lui est opposé[10]. » ; « les accords hiératiques de l'instrument soliste […] donnent à cette page son caractère mystérieux[11] […] » Le second mouvement, « L'Adagio constitue le sommet expressif : la résonance initiale insistante du piano dans le registre grave engendre un étrange climat d'hypnose propice à une contemplation introspective d'un troublant onirisme[12]. » Concernant ce mouvement, le compositeur André Jolivet devait écrire en 1971 : « Qui, d'ailleurs, pourrait rester insensible à l'infinie poésie du passage lent de Roussel... »[13]. Le troisième mouvement est structuré à la manière d'un rondo, dont le thème est une danse énergique suivie de variations libres[9], et « se termine brusquement après la cadence comme une vie qui s'éteint »[13].
L'exécution de l'œuvre dure en moyenne seize, dix-sept minutes[9].
Alfred Cortot, La Musique française de piano, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige » (no 25), (1re éd. 1937), 764 p. (ISBN2-13-037278-3, OCLC612162122, BNF34666356), « L'œuvre pianistique d'Albert Roussel », p. 591–617.
Nicole Labelle, Catalogue raisonné de l'œuvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, Département d'archéologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.