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Aujourd'hui, deux mouvements issus de la CAP sont toujours actifs : Alternative démocratie socialisme dans la Haute-Vienne et Gauche citoyenne dans le Val-de-Marne.
Les 15 et 16 octobre 1994, la Convention pour une alternative progressiste est créée et rassemble des personnalités et militants issus de différentes organisations de gauche post-communiste et d'extrême-gauche :
Association pour de nouvelles perspectives à gauche (actif sur Caen)
Gilbert Wasserman (ADS) est élu coordinateur national, Thérèse Rabatel (Refondation) et Bernard Ravenel (ex-PSU) porte-paroles et Roland Mérieux, trésorier.
Dès l'origine, la CAP se divise rapidement en deux grandes tendances :
l'une veut faire de la CAP le creuset du rassemblement de la « gauche de la gauche » et entend conserver un statut de confédération de forces disparates ;
l'autre s'inscrit au contraire au cœur de la gauche parlementaire de gouvernement, et cherche à construire « la synthèse du meilleur de la gauche avec le meilleur de l'écologie » dans un parti de type nouveau.
Ce soutien à la candidate écologiste a mené à quelques dissensions au sein de la CAP. Tandis que la LCR se retire du mouvement, Guy Hermier et son courant Futurs décide de rester au PCF. Dominique Voynet obtiendra 3,32 % au 1er tour de l'élection présidentielle.
En 1997, la CAP participe aux élections législatives de 1997, et obtient des scores modestes ; seul Jean-Pierre Brard, apparenté communiste, est réélu député sous sa nouvelle étiquette dans une circonscription historiquement communiste.
Aux élections régionales de 1998, la CAP obtient 4 élus : Jacques Jouve (ADS), Michel Fourgeaud (ADS) sur la liste de la Gauche plurielle dans le Limousin ; Martial Bourquin sur la liste de la Gauche plurielle en Franche-Comté ; Gilles Meurice (Mouvement Rouge et Vert) sur liste Tous ensemble À Gauche (LCR-CAP) en Bretagne.
Éparpillement et maintien
En 1998, le parti qui n'a pas atteint une masse critique se vide de ses militants qui rejoignent des partis plus susceptibles de gagner des élections (comme Charles Fiterman qui rejoint le PS) :
Une partie importante des militants de la CAP rejoint Les Verts, en même temps que le mouvement Convergences écologie solidarité de Noël Mamère.
Une minorité de la CAP, animée par Roland Mérieux, participe à la formation des Alternatifs avec les militants de l'Alternative rouge et verte qui n'ont pas rejoint Les Verts.
Malgré la dissolution de la CAP en 2009, Alternative démocratie socialisme de Marcel Rigout est restée bien implantée dans le Haute-Vienne. D'abord proche du PS (comme à Limoges ou au conseil régional), ADS s'est rapprochée du PCF et du Front de gauche à la fin des années 2000.
Lors des élections européennes de juin 2009, ADS participe au Front de gauche et obtient la deuxième place de la liste dans la circonscription Auvergne-Centre-Limousin. Son représentant sur cette liste est Patrick Charles, adjoint au maire de Limoges[4].
Pour les régionales de 2010, le mouvement décide de repartir avec le PS (2 élus ADS siègent avec les socialistes au conseil régional du Limousin). À l'issue des élections, Bernard Beaubreuil est élu.
En 2011, le mouvement avait encore 6 conseillers généraux formant un groupe commun avec les 5 élus communistes. Mais le redécoupage des cantons de 2015 et le vieillissement de ses représentants ont mené à une baisse de son influence dans les années 2010.
À la suite du redécoupage des régions, ADS présente deux candidats (Annie Dardilhac et Hervé Beaudet) sur la liste du Front de gauche aux régionales de 2015 en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Si elle a eu un assez bon résultat en Haute-Vienne (7,87 %), cette liste n'obtient au niveau régional que 4,85 % et ne peut donc pas fusionner avec la liste socialiste pour le 2e tour. Le mouvement n'est alors plus représenté au conseil régional.
En 2009, des élus du Val-de-Marne issus de la CAP créent la Gauche citoyenne du Val-de-Marne qui regroupe plusieurs associations politiques, principalement implantées dans les communes ouest du département. À sa création, le mouvement est représenté par 4 élus au conseil général : Daniel Breuiller (CAP) à Arcueil, Christine Janodet (CAP) à Orly, Jacques Perreux (ex-PCF) à Vitry-sur-Seine et Joseph Rossignol (PG) à Boissy-Saint-Léger.
Alors qu'en Haute-Vienne ADS s'est rapprochée des communistes, la Gauche citoyenne se tourne plutôt vers les écologistes et leur nouveau mouvement, Europe Écologie Les Verts. Plusieurs membres de GC comme les conseillers généraux Daniel Breuiller et Jacques Perreux, y adhèrent en 2009 tout en restant membre de la Gauche citoyenne.
Après avoir été candidate sur la liste de Daniel Cohn-Bendit aux élections européennes de 2009, Françoise Diehlmann est élue en 2010 conseillère régionale d’Île-de-France sur la liste Europe Écologie et siège dans le groupe écologiste. Elle se représenta en 2015 sur la liste EELV d'Emmanuelle Cosse en position non-éligible.
D'autres mouvements éponymes existent dans l'ancienne ceinture rouge, créés par des élus ayant quitté le PCF dans les années 2000 comme le Mouvement de la gauche citoyenne de Seine-Saint-Denis[5] à Romainville, le Rassemblement de la gauche citoyenne[6] à Montreuil ou la Gauche citoyenne de Nanterre[7] créée par Patrick Jarry en 2010 et dissoute le 6 février 2021[réf. souhaitée].
Gauche alternative écologique et citoyenne
À l'occasion des élections municipales de 1995, des élus proches de la CAP et de l'AREV forment à Lyon et dans son agglomération le groupe Gauche alternative écologique et citoyenne (GAEC). Ils comptent alors 12 élus et 4 conseillers municipaux à Lyon. Le groupe de la communauté urbaine comprend également Maurice Charrier, maire de Vaulx-en-Velin[8]. Le groupe se situe dans la majorité municipale à la suite de la victoire de Gérard Collomb en 2001 ; il est notamment représenté par les élus Yves Fournel et Thérèse Rabatel.
Lors des élections municipales de 2014, le groupe fusionne avec d'anciens élus communistes favorables à l'alliance avec Gérard Collomb dès le premier tour et créent le groupe Lyon Gauche Solidaires[11]. Cependant, il s'oppose à l'alliance de Gérard Collomb avec Les Républicains lors des élections municipales de 2020, et ne comptent plus aucun élu à la suite de ces élections[12].