Patrick Braouezec
Patrick Braouezec (prononcer Braouézec), né le à Paris (Seine), est un homme politique français. Ancien député et maire de Saint-Denis, il est président de Plaine Commune de 2005 à 2020. BiographieIssu d'une famille d'origine bretonne, Patrick Braouezec est instituteur à Saint-Denis pendant une vingtaine d'années, puis maire de 1991[1] à 2004[2]. Pendant sa mandature, la ville connaît un nouvel essor autour du Stade de France[3]. Il est élu député communiste de Seine-Saint-Denis en 1993. Après la victoire de la gauche aux élections législatives anticipées de 1997 et sa réélection, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Robert Hue, s'oppose à son entrée dans le gouvernement de Lionel Jospin, le jugeant « incontrôlable »[4] Il quitte la fonction de maire en 2005, à laquelle lui a succédé son ancien premier adjoint, Didier Paillard, pour prendre la présidence de la communauté d'agglomération Plaine Commune où il succède à Jacques Poulet. Il est réélu député le , pour la XIIIe législature (2007-2012), dans la 2e circonscription de la Seine-Saint-Denis. Au sein du PCF, il fait partie du mouvement des « refondateurs ». Pour l'élection présidentielle de 2007, il soutient la candidature de José Bové[4], bien que 81 % des militants de son parti se soient prononcés en faveur de Marie-George Buffet lors d'un vote interne le . Patrick Braouezec souhaitait représenter les communistes au sein du Front de gauche à l'occasion des élections régionales de 2010. Le Parti communiste lui préfère Pierre Laurent, coordinateur du PCF, comme tête de liste « Ensemble pour des régions solidaires, écologiques et citoyennes » en Île-de-France. À cette occasion, un de ses principaux soutiens dans le département, Stéphane Gatignon, quitte le PCF pour rejoindre les écologistes[5]. Le , au micro d'Europe 1 Soir, il annonce qu'il restera « loyal » envers le PCF jusqu'au deuxième tour des régionales, mais qu'il quittera ce parti au lendemain de ces élections pour fonder un nouveau mouvement[6]. Le , il déclare dans un entretien accordé au Monde qu'il quitte le PCF et souhaite participer à une meilleure structuration de la Fédération pour une alternative sociale et écologique[7]. Alors qu'il avait annoncé en sa décision de ne pas se représenter aux élections législatives de 2012, il déclare en qu'il briguera finalement sa succession[8]. Il prend la succession de Philippe Séguin à la tête de la Fondation du football[9]. Il est, avec Laurent Davenas, l'un des deux membres de la commission d'enquête interne à la Fédération française de football, chargée de faire la lumière sur l'affaire des quotas. Lors de l'entre-deux tours des élections législatives de 2012, il décide de se maintenir face au candidat du parti socialiste Mathieu Hanotin arrivé devant lui[10], en dépit d'accords électoraux prévoyant son désistement. Il reçoit le soutien de Marie-George Buffet et de François Asensi, au lendemain du dépôt des candidatures, lui-même ayant pourtant bénéficié du retrait de Stéphane Gatignon (candidat EELV-PS-PRG) dans sa circonscription au nom du « désistement républicain ». Patrick Braouezec est battu par son adversaire socialiste au second tour[11],[12]. Après les élections municipales de 2014, il est réélu à la tête de Plaine commune. Il déclare toutefois : « Je resterai un certain temps, le temps de préparer ma succession dans de bonnes conditions, comme je l'ai fait à Saint-Denis où j'ai été maire. Je ne donnerai aucun nom, mais je ne cache pas que je porterai un regard particulier sur Saint-Denis »[13]. Patrick Braouezec est également président du conseil d'administration de Plaine Commune Développement. La presse rapporte en son prochain ralliement au parti En marche ! créé par Emmanuel Macron[14]. En , à plus de six semaines du premier tour, il annonce dans une tribune publiée par Le Monde qu'il appelle à voter pour Emmanuel Macron à la présidentielle, sans adhérer au mouvement : « Je pense qu’Emmanuel Macron est le seul candidat à permettre de ne pas se retrouver devant cette situation » d'un second tour opposant la droite et l'extrême-droite. Il dit vouloir « travailler pour que la nécessaire alliance de tous les progressistes se concrétise. C'est le seul rempart à la barbarie. » Pour les élections législatives, il appelle localement à voter pour le candidat communiste[4],[15]. En , il fait déjà part de sa « déception » vis-à-vis d’Emmanuel Macron[16]. À l'occasion de la Fête de l'Humanité de 2017, il reprend sa carte d'adhérent au Parti communiste français. Il appelle à « créer les conditions d'un rassemblement populaire très large avec l'ensemble des progressistes sans a priori, sans rejeter, sans principes arrêtés » et qu'il faut « se différencier avec l'attitude de Jean-Luc Mélenchon qui considère qu'il y a un chef, un projet et qu'il n'y a pas à discuter, qu'il n'y a pas à négocier avec qui que ce soit[17] ». Le , il est nommé vice-président du Conseil national des villes, où il succède à Olivier Klein, Fabienne Keller restant également vice-présidente[18]. Par décret du [19], il est nommé membre du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris, dont il devient président le , malgré le souhait des présidents de conseils départementaux de voir élu à ce mandat Pierre Bédier[20],[21],[22],[23],[24]. Il ne se représente pas aux élections municipales de 2020, ce qui implique la fin de ses mandats locaux tels que ceux de président de Plaine Commune et de vice-président de la métropole du Grand Paris[25]. Détail des mandats
Ouvrages
DécorationsNotes et références
Liens externes
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