Selon les données de l'Istituto nazionale di statistica (ISTAT), l'Italie compte lors du dernier recensement décennal, au 9 octobre 2011, 59 464 644 habitants[14]. En 2019, sa population est estimée à 60 360 000 habitants, ce qui en fait le troisième pays de l'Union européenne par son poids démographique[15]. C'est le cinquième pays d'Europe par la densité de population (198 habitants/km2).
L'Italie vit une crise démographique et sa population diminue malgré un nombre record d'immigrants. En l’absence d'immigration ou de rebond de la natalité, la population de l'Italie devrait diminuer de 16 millions d'ici 2050[16] et pourrait passer de 61 à 31 millions d'habitants en 2100[17].
Longtemps pays à forte natalité dont les jeunes devaient émigrer pour éviter le chômage, l'Italie est devenue en près de vingt ans un pays où le taux de natalité est très bas, inférieur certaines années au taux de mortalité, vieillissant et accueillant de plus en plus d'immigrés (4 millions dont 1 million en situation irrégulière début 2007, soit 7 % de la population, provenant surtout des régions de la Mer Méditerranée et de la mer Noire, c'est-à-dire des Balkans et de l'Europe du Sud-Est).
Selon le rapport annuel de l'ISTAT 2018, la population est estimée à 60,49 millions de résidents sur le sol italien, avec 8,4 % d'étrangers (5,6 millions), avec en 2017, 184 000 étrangers en plus par rapport à l'année précédente. L'Italie est le deuxième pays avec le plus de personnes âgées au monde, après le Japon, avec 168,7 personnes âges pour 100 jeunes. Pour la neuvième année consécutive, les naissances ont diminué et seulement 464 000 en 2017, soit le nouveau minimum historique. En 2017, également, 153 000 Italiens se sont installés à l'étranger, notamment au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suisse et en France. En 2016, 201 000 étrangers sont devenus Italiens et l'ISTAT estime qu'il y en aura 224 000 en 2017.
Généralités
Population : 59 464 644 (9 octobre 2011, recensement décennal).
Répartition des sexes : en octobre 2011, sur une population de 59 464 644 résidents, on comptait 28 750 942 hommes et 30 713 702 femmes.
Commune la plus peuplée :Rome avec 2 612 068 résidents.
Agglomérations les plus peuplées :Milan, suivie de Naples, puis de Rome[18].
Densité la plus élevée :Portici, avec 12 311 hab./km2.
C'est le pays avec la moyenne d'âge la plus élevée de l'Union européenne (UE) et un de ceux où la fécondité est la plus faible (1,35 enfant par femme en 2006, en légère augmentation après avoir été à 1,29 voire à 1,19 en 1995).
Fin 2004, la population était de 58 462 375 personnes, en augmentation de 574 130 par rapport à 2003. Cette augmentation est due pour l'essentiel au solde migratoire (+ 558 189) et non au solde naturel. En 2004, 250 000 mariages au lieu des 260 000 de l'année précédente (dont 68 % religieux, alors qu'ils étaient 75,3 % 5 ans auparavant).
Pendant 30 ans, à partir de 1965, la fécondité italienne a continuellement baissé pour atteindre le minimum historique de 1,19 enfant par femme en 1995.
Le nombre des enfants nés vivants en 2004 a été de 562 599 (+ 18 536 par rapport à 2003) et celui des décès de 546 658 personnes (- 39 810 par rapport à 2003, année d'une sévère canicule estivale). Les enfants naissent davantage dans le Nord-Est (+ 6,3 %), dans le Nord-Ouest (+ 5 %) et dans l'Italie centrale (+ 5,3 %) que dans les autres macrorégions.
34,6 % de la population réside dans les communes de plus de 50 000 habitants. Les 103 villes chefs-lieux de province ont connu une forte croissance démographique, surtout due à l'immigration. Sur les 12 communes de plus de 250 000 habitants, où habitent 9 millions d'Italiens (15,3 %), on assiste à une augmentation de la population de + 82 000 habitants (+0,9 %). À l'exception de Vérone et de Rome, toutes les grandes communes du Nord et du Centre présentent un solde naturel négatif.
Le recensement de 2011 constate qu'il y aurait 1,3 million de « disparus », ce chiffre constitue la différence entre le recensement de 2011 et les estimations basées sur le recensement de 2001, l'accroissement naturel et le solde migratoire ; 60 626 442 en 2011[19], 60 387 000 en 2010, 60 045 068 en 2009… Ces disparus peuvent s'expliquer soit par une surestimation en 2001, par une sous-estimation en 2011, ou encore par une mauvaise estimation des soldes naturels et migratoires.
Pyramide des âges de l'Italie
Habitants recensés (en milliers)
La pyramide des âges (les femmes à droite, les hommes à gauche) a une forme de sapin de Noël, typique des populations vivant la dénatalité et en voie de vieillissement accéléré. La pyramide est fort semblable à celles de l'Espagne et de l'Allemagne. On peut constater que les personnes âgées de 80 à 84 ans sont plus nombreuses que les enfants de moins de 4 ans.
Le vieillissement serait plus manifeste encore sur une pyramide dessinée sur base des seuls citoyens italiens, donc à l'exclusion des étrangers dont la forte natalité contribue à gonfler le nombre des jeunes enfants.
Crise démographique
En 2017, la population italienne a chuté de 100 000 personnes malgré un nombre record d'immigrants[20]. Depuis au moins trente ans, les naissances ne cessent de diminuer[20].
En 1946, les Italiennes donnaient le jour à trois enfants en moyenne. En 2017, ce chiffre est tombé à 1,34 enfant[20]. Pour Olivier Tosseri, journaliste aux Échos, l'Italie se meurt[21]. Les naissances connaissent une « chute drastique » depuis une vingtaine d'années[21]. Les jeunes sont une « espèce en voie d'extinction » en Italie[21].
En 2019, l'Institut national de statistique italien (Istituto nazionale di statistica - ISTAT) tire la sonnette d’alarme[22]. Selon l'ISTAT 45 % des femmes âgées en 18 et 49 ans n’ont pas encore eu d’enfant[22]. Un enfant sur cinq a au moins un parent étranger et la population italienne n’augmente plus que par l'immigration[22]. Au 1er janvier 2019, la population d’origine étrangère comptait plus de 5 millions de résidents, soit 8,7 % de la population de la péninsule[22].
En l’absence d'immigration, la population de l'Italie devrait diminuer de 16 millions d'ici 2050[16].
Le vieillissement de la population (l'augmentation de la part des personnes âgées) est la conséquence de la chute de la natalité et de l'allongement de l'espérance de vie. Il pose la question de la prise en charge des personnes âgées. Le phénomène des badanti, auxiliaire de vie souvent immigrées vivant au domicile des personnes âgées, peut être vu comme l'une des réponses au défi du vieillissement[15].
À partir de , un « chèque universel unique », forme d'allocation familiale, est versé pour chaque enfant du septième mois de grossesse à 21 ans, dans le but de relancer la natalité[23].
Principales aires métropolitaines (agglomérations)
En 2008, la fécondité italienne affiche une légère remontée, poursuivant ainsi un mouvement entamé il y a une douzaine d'années : 1,45 enfant par femme. C'est le niveau le plus élevé enregistré depuis 23 ans. Le minimum historique avait été de 1,19 en 1995. Cette légère remontée est due à l'explosion de l'immigration constatée dès la fin des années 1990.
Mais l'évolution de la fécondité est loin d'avoir été identique dans les différentes régions du pays. Ainsi, alors que le nombre moyen d'enfants par femme se redressait de manière importante (de 20 à 30 %) en Italie du Nord et en Italie centrale, la fécondité des femmes du Mezzogiorno (Midi ou Italie du Sud) continuait encore à diminuer, comme le montre le tableau suivant :
Parmi les régions, c'est toujours le Trentin-Haut-Adige qui mène au niveau de la fécondité (avec 1,54 enfant par femme). Cette région est suivie de la Campanie (1,45), puis de la Lombardie (1,41) et de la Sicile (1,41). Ce sont les seules régions à afficher une fécondité supérieure à la moyenne nationale.
Quant aux régions les moins fécondes, ce sont la Sardaigne (1,06), le Molise (1,17) et la Basilicate (1,18).
Naissances en Italie par nationalité de la mère
La part de l'immigration dans le renouvellement de la population progresse en Italie. Ainsi, la proportion des naissances où au moins un des parents est étranger est passé de 13 % en 2005 à 20,7 % en 2015 et 22 % en 2019 . La part des naissances où les deux parents sont étrangers a augmenté de 9,4 % en 2005 à 14,8 % en 2015, 15% en 2019).
Naissances en Italie par nationalité de la mère[30],[31]
Allemand (officiel au Haut-Adige, 1991 : 287 503 germanophones et 116 914 italophones) ; protégé au Frioul-Vénétie Julienne, dans des "îlots" montagneux de la province d'Udine (Timau, Sauris, Pontebba) ;
Français (officiel en Vallée d'Aoste). Le francoprovençal n'a pas de statut reconnu. Il est parlé non seulement en Val d'Aoste, mais aussi dans plusieurs hautes vallées du Piémont ;
Slovène, protégé au Frioul-Vénétie Julienne, (à Trieste-Gorizia, dans le Val Resia en province d'Udine) ;
L'immigration est récente et progresse rapidement. La fondation ISMU a annoncé en mars 2007 [2], que fin 2006, il y avait en fait 4 millions d'étrangers, dont un million en situation irrégulière. Les naissances d'enfants étrangers constituent déjà en 2008 quelque 12 % des nouveau-nés d'Italie, malgré une répartition par sexe parfois fort déséquilibrée dans certaines communautés étrangères. Quoique encore assez réduit, le nombre des naturalisations croît rapidement.
En 2007, le solde migratoire était évalué par l'ISTAT à 380 000 personnes, en nette augmentation par rapport aux deux années précédentes[45].
Répartition des étrangers par nationalité[46],[47]
Lien : demo.istat.it/index.html, modifié le 15 juillet 2020, les ressortissants de pays comptant moins de 10000 membres ne sont pas repris dans ce tableau.
Acquisition de la nationalité Italienne par principaux pays d'origine des individus[51]
En 2006, 57 765 bébés de nationalité étrangère sont nés en Italie, soit un peu plus de 10 % du total des naissances du pays. L'impact de l'immigration sur la natalité est cependant encore plus important : ce sont en fait 67 694 enfants dont la mère est étrangère qui sont venus au monde cette année-là, tandis que le nombre de nouveau-nés dont un parent au moins était étranger se montait à plus ou moins 72 000, soit 13 % des naissances.
La taux de fécondité de l'Italie a été soutenue ces dernières années par celui des femmes étrangères comme le montre le tableau suivant se rapportant à l'année 2005 :
Tableau des 20 premières nationalités des mères étrangères résidentes, avec les principaux indicateurs démographiques correspondants - chiffres de 2005 :
↑Le taux de variation de la population 2021 correspond à la somme du solde naturel 2021 et du solde migratoire 2021 divisée par la population au 1er janvier 2021.
↑L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2020 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2020. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2020. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2020.
↑Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
↑L'espérance de vie à la naissance en 2018 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2018. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2018.
↑L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.