Du rock 'n' roll au rhythm 'n' blues est le cinquième album studio d'Eddy Mitchell sorti en [1].
Histoire
Pour cet album enregistré à Londres[2] au studio Pye, avec le London All Star, Eddy Mitchell, sans se renier, choisit de faire évoluer son style afin d'élargir son public. Un choix qu'il assume et revendique[3], oscillant au gré des morceaux entre sa fidélité au rock 'n' roll et son nouveau genre, le rhythm 'n' blues.
Au cours des sessions d'enregistrement, le guitariste Big Jim Sullivan présente à Eddy Mitchell un jeune confrère nommé James Patrick Page : « C'est un jeune guitariste qui a envie de jouer ; si cela ne te plait pas, il refuse d'être payé ». L'inconnu a joué sur l'ensemble des morceaux[4] et bientôt se fait connaître sous le nom de Jimmy Page[5].
Au cours de ses mêmes séances studios, Eddy Mitchell enregistre (avec encore Jimmmy Page à la guitare) deux titres qui longtemps demeurent des raretés dans la discographie du chanteur, What'd I Say et Les filles de magazines[7].
Durant ces sessions studio, parallèlement au disque de Mitchell, le London All Starr enregistre l'album British Percussion, qui comprend trois morceaux composés par Bobby Graham et Jimmy Page[8].
↑Dans le magazine Disco Revue - N°8, de 1965 - au cours d'un entretien Eddy Mitchell déclare : « J'avais terriblement envie d'élargir mon public. Je risquais gros, je le savais mais l'expérience a été concluante pour moi. Si j'étais resté uniquement rocker, je ne me serais jamais affirmé auprès des adultes et des gens du métier. Aujourd'hui, ça me plait de penser que des personnes âgés viennent voir mon tour de chant, qui est composé au trois quarts de rock'n'roll. En fin de compte, le fait que je plaise à différents publics ne peut que servir la cause du rock en France. » Propos rapporté par Daniel Lesueur, L'argus Eddy Mitchell discographie et cotations, 2004, Éddy Mitchell, page 58.
↑Daniel Lesueur, L'argus Eddy Mitchell discographie et cotations, 2004, Éditions Alternatives, pages 58, 59, citation : « Lors de ces sessions Londonniennes [...], Eddy découvre un jeune guitariste dont tout le monde s'accorde à dire qu'il est fabuleux. Il s'agit d'un certain James Patrick Page [...] "Sullivan nous l'a amené, en nous le présentant comme ça : C'est un jeune guitariste qui a envie de jouer ; si ça ne te plait pas, il refuse d'être payé." Il sera plus connu sous le prénom de Jimmy, futur membre des Yardbirds et fondateur du groupe Led Zeppelin... »
↑Daniel Lesueur, L'argus Eddy Mitchell discographie et cotations, 2004, Éditions Alternatives, page 59, citation : « Lors de ces séances, Eddy accompagné par Jimmy, enregistre What'd I Say et Les filles de magazines. Les deux titres aujourd'hui trouvables, ont connu un étrange parcours. What'd I Say est présent sur l'album Collection récital Eddy Mitchell Volume 1 (33T. Barclay 920243). Le second Les filles de magazines fit surface sur deux discrets 33T. de compiplations des années 70 (Eddy Mitchell volume 4 : Si tu n'étais pas mon frère, Barclay 90354 et Collection récital Eddy Mitchell volume 2, Baclay 920244). »
↑« Jimmy Page, mercenaire de la guitare », Jukebox magazine, no 140, (lire en ligne)