Elle est classée parmi les « 50 personnalités africaines les plus influentes dans le monde » selon le magazine Jeune Afrique[1].
Biographie
Germaine Acogny, née le 28 mai 1944[2] à Porto-Novo[3], est la fille de Togoun Servais Acogny, fonctionnaire colonial et auteur des Récits d'Aloopho, auquel elle rend hommage dans son spectacle À un endroit au début[4], et d'une institutrice[5]. La famille s'installe au Sénégal en 1948[5].
Son premier solo est nourri d’un poème trouvé dans la rue ; il faut l’autorisation de l’auteur : il s’appelle Léopold Sédar Senghor. C’est le poète-président qui lui présentera Maurice Béjart.
Entre 1977 et 1982, Germaine Acogny est la directrice artistique[7] de l'école Mudra Afrique, créé par Maurice Béjart et Léopold Sédar Senghor à Dakar. En 1980, elle publie son livre La Danse africaine, édité en trois langues[6],[8]. Après la fermeture de Mudra Afrique, elle enseigne à L'Isle-Jourdain, à 35 km de Toulouse[8], puis elle s'installe à Bruxelles avec la compagnie de Maurice Béjart et organise des stages internationaux de danse africaine qui remportent un franc succès auprès du public européen. En 1985, elle fonde avec son mari Helmut Vogt le « studio-école ballet-théâtre du 3e monde » à Toulouse.
En 1995, Germaine Acogny décide de retourner au Sénégal et, en 1998, crée l’association Jant-Bi / l'École des Sables. En 1997, elle est nommée directrice artistique de la section danse d'Afrique en Création à Paris et des Rencontres chorégraphiques de danse africaine contemporaine, fonction qu'elle assume jusqu'en .
En 2004, elle inaugure au Sénégal un centre international de danses traditionnelles et contemporaines d'Afrique nommé « École des sables », et situé à Toubab Dialo[6]. Ce centre rencontre à la fin des années 2010 des difficultés de financement, lorsqu'un de ses soutiens financiers, la fondation néerlandaise Doen, n'est plus en mesure de maintenir son aide[9].
En 2014, le chorégraphe Olivier Dubois crée un solo pour Germaine Acogny, Mon élue noire – Sacre no.2 sur la musique originale du Sacre du printemps[10].
En 2019, elle interprète un rôle dans le film Yao avec Omar Sy en acteur principal[11].
↑ ab et c« Cinquante-six compagnies à la Biennale de Lyon Le grand écart des Africains de France », Le Monde, (lire en ligne)
↑Salma Niasse Ba, « Au Sénégal, le rideau menace de tomber sur l’Ecole des sables de Germaine Acogny », Le Monde, (lire en ligne)
↑Olivier Lafont, « Alain Touwaide reçoit l’« Edward Kremers Award » pour ses travaux sur le Tractatus de Herbis », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 108, no 409, , p. 95–96 (ISSN0035-2349, DOI10.3406/pharm.2021.24211, lire en ligne, consulté le )
↑« La danseuse et chorégraphe franco-sénégalaise Germaine Acogny dans un spectacle en ligne pour le Théâtre de la Ville », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Danser l'espoir - Portrait de Germaine Acogny : Documentaire, Réalisé par Vali Fugulin • Écrit par Vali Fugulin, Canada • 2016 • 43 minutes • Couleur. Film Doc