Gottfried KellerGottfried Keller
Gottfried Keller, né le à Zurich et mort le dans la même ville, est un nouvelliste, romancier et poète suisse de langue allemande. BiographieFils d'un maître artisan ambitieux, Gottfried Keller est affecté par la mort de son père, alors qu'il n'a que cinq ans. Sa mère se remarie, mais l'enfant garde le sentiment d'être marginal. À 14 ans, il est renvoyé de l'école cantonale pour indiscipline. La question de son avenir se pose et Keller décide de devenir peintre paysagiste. Après un passage dans quelques ateliers zurichois, il effectue un voyage d'études à Munich (1840-1842)[2]. Mais l'expérience munichoise se solde par un échec : son talent n'est pas à la hauteur de ses espérances. De retour à Zurich, il s'intéresse à la politique ; son libéralisme lui donne l'occasion de rédiger des poèmes politiques[2]. Keller a choisi son camp : face à l'État fédéraliste conservateur et protecteur de la religion, dont se revendique le romancier Jeremias Gotthelf, il est radical, partisan du développement de structures démocratiques et des libertés du peuple. Son premier recueil de poésies parait en 1846. Il faut toutefois attendre son séjour à Berlin (1850-1855) pour que sa vocation littéraire s'affirme. Il s'agit certes pour Keller d'une époque de solitude et de misère matérielle, mais aussi de contacts intellectuels fructueux avec des artistes et des écrivains, au premier rang desquels le philosophe Ludwig Feuerbach, auteur de L'Essence du christianisme (1841). L'influence de ce dernier est visible dans le deuxième recueil de poésies (1851), où Keller proclame entre autres sa libération de la croyance en l'au-delà. En 1855, il rédige alors son premier roman, Henri le vert (Der grüne Heinrich), roman autobiographique, ou plus précisément Bildungsroman (roman de formation), que les critiques allemands ont rapidement comparé au Wilhelm Meister de Goethe. Une nouvelle version enrichie sera publiée en 1880. De retour en Suisse, Keller s'est forgé une réputation littéraire, mais il demeure cependant passionné par la politique. En 1861, il est ainsi nommé premier chancelier d'État du canton de Zurich[3], poste qu'il conserve jusqu'en 1876[2]. Il est moins disponible pour son œuvre, mais renoue avec son génie dans les Sept légendes (1873), les Gens de Seldwyla (1873-74), ou encore les Nouvelles zurichoises (1878). Il assiste au baptême de la future médecin Josephine Zürcher dont les parents sont des amis proches[4]. Les dernières années sont fécondes. Le vieillard solitaire peint par Arnold Böcklin livre deux romans, L'Épigramme (1881) et Martin Salander (1887). Le premier est aimable, mais moins en prise avec son temps que le second, où Keller dénonce les travers qui menacent la Suisse, notamment le capitalisme débridé et la destruction de l'environnement[2]. Son dernier recueil de poésies est publié en 1883. Un an avant sa mort, il a le plaisir de voir paraître une édition intégrale de ses œuvres, réunies en dix volumes. Son audience est grande, tant en Suisse qu'en Allemagne. PostéritéAu sein de la littérature suisse de langue allemande du XIXe siècle, Gottfried Keller côtoie un autre classique, tout comme lui poète et romancier, Conrad Ferdinand Meyer. Ses œuvres en prose ont été traduites en français et éditées par L'Âge d'Homme et les éditions Zoé. Tous les deux ou trois ans, depuis 1922, la fondation Martin Bodmer décerne un prix Gottfried-Keller[5]. C'est le plus ancien prix littéraire de Suisse. Œuvre
— Gottfried Keller, Henri le vert Notes et références
AnnexesŒuvres traduites en français(Les œuvres sont classées par ordre de parution en allemand)
Iconographie
Hommage
Sources bibliographiques
Liens externes
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