Elle comprend deux sections de commune, Beslé-sur-Vilaine et Guénouvry, anciennes paroisses qui ont été rattachées à Guémené après la Révolution française (1789), ce qui lui permet d’être la troisième commune la plus étendue de Loire-Atlantique, après les nouvelles communes de Vallons-de-l'Erdre et de Loireauxence.
En 2021, sa population est de 5 240 habitants.
Géographie
La superficie de la commune est de 105,5 km2, troisième commune la plus étendue du département de la Loire-Atlantique. L'altitude varie entre 2 et 83m.
Situation
Guémené-Penfao est située à 25 km à l'est de Redon, à 60 km au nord de Nantes, à 65 km au sud de Rennes et à la limite nord de la forêt du Gâvre.
Au niveau de la section de Beslé-sur-Vilaine, la commune est limitrophe du département de l'Ille-et-Vilaine sur près de 3 km.
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La commune est longée par la Vilaine au nord sur environ 1,5 km au niveau de Beslé. Son principal cours d'eau est un affluent de la Vilaine, le Don, qui coule d'est en ouest, constituant d'abord la limite avec la commune de Conquereuil, puis traversant la commune, notamment le bourg. Il quitte la commune après avoir marqué la limite avec Avessac.
Plusieurs affluents[1], notamment le ruisseau de Mézillac
en rive gauche.
Transports et voies de communication
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Les principales routes traversant la commune sont :
la D 779 (est), qui relie Guémené-Penfao à Châteaubriant par Derval, où passe la N 137 (Nantes-Rennes)
la D 779 (ouest), qui relie Guémené-Penfao à Redon (Morbihan) (puis Vannes) ;
la D 3, qui relie Guémené-Penfao à Plessé et Savenay, où passe la route à quatre voies de Nantes à Saint-Nazaire ;
la D 15, qui relie Guémené-Penfao à Blain à travers la forêt du Gâvre ;
la D 42, qui relie Blain à Conquereuil par Le Gâvre et passe par les villages de Dastres et des Rivières (section de Guénouvry).
La commune est desservie par les lignes d'autocar n° 310 (Guémené/Derval/Nantes) et 371 (Blain/Bouvron/Nantes) du réseau Aléop.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 784 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Blain à 18 km à vol d'oiseau[4], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 837,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Établissement scolaires
La commune contient différents établissements scolaires allant de la maternelle jusqu'au collège.
Il y a deux écoles maternelles, les écoles publiques Jules-Verne, et l'école privée Sainte-Marie.
De plus, il y a deux écoles primaires, l'école privée Sainte-Marie et l’école publique Joséphine-Baker.
Enfin, la commune est équipée de deux collèges, le collège public Bellevue et le collège privé Saint-Michel.
Au , Guémené-Penfao est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle appartient à l'unité urbaine de Guémené-Penfao[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (62,9 %), zones agricoles hétérogènes (18,2 %), prairies (9,9 %), forêts (5,8 %), zones urbanisées (3 %), cultures permanentes (0,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Attestations anciennes
Le nom de la paroisse est attesté sous les formes (Plebs) Uuin-Monid en 852[14], Winmonid en 852 ou 853[15],[16], Lespenfau en 862 et Wenmened en 1123[17],[18],[19], Wenmonid[20], Kémené[21], Gemené vers 1205[22], Guemene en 1287, Guemene Penfault en 1427, 1431, 1487 et en 1779[23].
Le nom de Guémené
« Guémené » est la graphie francisée d'un toponyme vieux breton qui signifie « montagne blanche »[24], d'où, en breton moderneGwenmenez (gwenn = « blanc » et menez = « mont, montagne ») ou (en tenant compte de la mutation) Gwenvenez[23]..
En gallo, la langue d'oïl régionale, plusieurs prononciations ont été relevées pour Guéméné : le plus souvent [gemnə] ou [gəmnə], mais aussi [gemnœ], et [ ɟemnə] ou [ ɟəmnə]. Le nom s'écrit Ghemenë selon l'écriture ABCD[25], ou Gemnë, Gémnë, Gémneu, Ghemnë ou Ghémnë selon l'écriture MOGA (en reflétant les diverses prononciations)[26].
Le nom de Penfao
« Penfao » (Penfaou en breton) est une abréviation de Lespenfao, nom composé de trois éléments :
les-, du vieux breton lis (« demeure seigneuriale »[24] ou « cour seigneuriale »), en breton moderne lez ;
d'où le sens global de « cour à l'orée du bois de hêtres »[16].
Penfao était autrefois un prieuré et une frairie de Guémené qui se trouvaient à « l'extrémité d'un bois de hêtre », autour de l'actuel village de Saint-Georges.[réf. nécessaire]
Le Pays de Guémené-Penfao a été pendant longtemps une zone de présence bretonne. On y parle breton jusqu'au XIIIe siècle[29], mais la langue gallèse semble progresser dès le XIIe siècle.
Le cadastre de la commune mentionne[Où ?] le nom de « Brésihan », dont le Père Léon Trivière dans son Histoire de Guémené Penfao considère qu'il vient de Breiz bihan, expression qui signifie petite Bretagne. Il semble toutefois probable que la véritable origine soit bren sec'han, de bren (« colline ») et sec'han (« de nature sèche »)[30]).
La variante locale du gallo a fait l'objet de plusieurs études et écrits, on citera les contes d'Ugeen Kogrèh, les recherches de Yann Mikaël dans la revue Pihern, et le dictionnaire Chat d'écureuil et Pomme d'orange de Vincent Delanoë.[pas clair]
Époque moderne
En 1570, le roi Charles IX, accompagné d'un brillant cortège comprenant notamment sa mère Catherine de Médicis, sa sœur Marguerite de Valois (future épouse de Henri IV), le duc d'Anjou (futur Henri III) et le duc de Guise. Il s'agit d'un « tour de France », organisé par Catherine de Médicis afin d'accroitre l'autorité du roi, alors qu'elle vient de mettre fin à la troisième guerre de Religion (1568-1570).
Au XVIe siècle, Penfao est une trève de Guémené comme le montrent les registres paroissiaux de Saint-Georges-de-Pennefo, correspondant approximativement à l'actuel territoire de Guénouvry, section de la commune de Guémené-Penfao. Les paroisses de Guémené et de Penfao sont réunies en 1633 par Henri de Bourbon, prince de Condé.
Période de la Révolution et de l'Empire
Beslé et Guénouvry[pas clair] sont intégrées à la commune de Guémené-Penfao après la Révolution, qui crée les communes (et les départements) en janvier 1790.
En 1793, lorsque l'armée vendéenne tente de traverser la Bretagne au cours de la virée de Galerne, les armées républicaines, notamment les troupes de Kléber (les « Mayençais »), prennent le contrôle de la forêt du Gâvre et de Guémené-Penfao afin d'empêcher les Vendéens d'aller vers Vannes. Contraints de se rabattre vers la Loire, les insurgés sont vaincus lors de la bataille de Savenay en décembre.
La commune est située dans l’arrondissement de Châteaubriant-Ancenis, dans le canton de Guémené-Penfao (dont elle est le chef-lieu, donc) et fait partie de Redon Agglomération. Elle est dirigée par Isabelle Barathon-Bazelle. Son code postal est 44290 et son code commune 44067.
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Selon le classement établi par l'Insee, Guémené-Penfao est une ville isolée multipolarisée. Elle est le centre d'un bassin de vie et fait partie de la zone d'emploi de Nantes[10]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 75 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 25 % dans des zones « très peu denses »[39].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[41].
En 2021, la commune comptait 5 240 habitants[Note 6], en évolution de +0,17 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : +6,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,8 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 516 hommes pour 2 691 femmes, soit un taux de 51,68 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[44]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
2,6
8,8
75-89 ans
12,9
18,3
60-74 ans
17,9
21,9
45-59 ans
19,3
16,3
30-44 ans
16,5
13,5
15-29 ans
12,1
20,4
0-14 ans
18,7
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2021 en pourcentage[45]
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Beslé (XIXe siècle).
Église Saint-Clair de Guénouvry : statue de sainte Anne.
Chapelle Sainte-Anne ou chapelle de Lessaint[47] près du village de Tahun (quartier de Guénouvry) : statue de saint Méen ; fresques peintes en 1997 par les apprentis du Centre de la fresque de Blain sous la conduite du peintre Louis-Roger[48].
Rocher de la Fée Carabosse et alentours, près du village de Mézillac et du ruisseau homonyme, au sud-est du bourg de Guémené-Penfao.
Guémené-Penfao dans la littérature et les arts
Dans le poème d’AragonLe Conscrit des cent villages, écrit dans la clandestinité au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[49], il cite un « Guémené », au milieu de nombreux autres noms de villages :
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Dont la plupart ne sont pas nommés sur Google Maps.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bJean-Yves Le Moing, Noms de lieux de Bretagne : plus de 1200 noms expliqués, Paris, Christine Bonneton Éditeur, , 231 p. (ISBN2-86253-283-5), p. 115.
↑Jean-Pierre Brunterc’h, « Puissance temporelle et pouvoir diocésain des évêques de Nantes entre 936 et 1049 », Mémoires de la Société Historique et Archéologique de Bretagne, t. LXI, 1984, p. 33.
↑Il n'y a pas de terme brittonique spécifaique pour désigner le hêtre, le breton faou, le corniquefow et le galloisffawidd sont issus du latin fagus. Le celtique commun avait un terme *bāgos, illustré en toponymie par le gauloisbagos + suffixe.
↑« Municipales à Guémené-Penfao. Isabelle Barathon-Bazelle élue maire : Lundi soir 25 mai, à la salle des fêtes de Guémené-Penfao, les nouveaux conseillers municipaux ont pris officiellement leurs fonctions. Isabelle Barathon-Bazelle y a été élue maire. », Ouest-France, (lire en ligne)
↑Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », La Diane française, 1943, cité dans : Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris, Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN2-232-12242-5), p. 373-375