Guy Chauvet, né à Montluçon le et décédé à Espoey le , est un chanteur lyrique dans le registre des ténors. Il est considéré comme un heldentenor. Il couvre trois octaves, du contre ré aigu de poitrine jusqu'au contre ré grave de la basse profonde. Mesurée dans les laboratoires des usines Fiat, sa voix produit un son de 140 décibels[1].
Biographie
Guy Chauvet a la révélation de sa voix à l'âge de seize ans, au cours d'une fête locale. À Cannes, en 1954, il est le benjamin du concours des ténors et l'un des cinq lauréats, avec Alain Vanzo, Tony Poncet, Roger Gardes et Gustave Botiaux.
Il débute au Palais Garnier dans un homme d'arme de La Flûte enchantée le . D'abord des troisièmes rôles dans Aïda auprès de Renata Tebaldi et de Rita Gorr ou encore dans Samson et Dalila aux côtés de Mario Del Monaco, il devient le plus jeune premier ténor de l'Opéra de Paris en tenant le rôle de Faust dans La Damnation de Faust le . Il bénéficie des mêmes professeurs de chant que Georges Thill. Sa carrière de fort ténor est bridée par ses professeurs, il n'acquiert son ut qu'à l'âge de 32 ans.
Il a été le seul ténor français à avoir chanté Aida à Vérone, alternant le rôle de Radamès avec Carlo Bergonzi, en lors du centenaire de la création de l'opéra.
Guy Chauvet se distinguait surtout par la puissance de son émission, le timbre restant clair et cuivré sur toute la tessiture. Il se spécialisera dans les rôles à émission large tels que Faust de la Damnation, Samson, Paillasse, Otello, Radamès, Enée, Sigmund, Lohengrin, dans le monde entier et surtout à l'Opéra de Berlin. Il fut également le défenseur d'opéras peu connus tels que Les Abencérages de Cherubini.
Références
↑Jean Gouret et Jean Giraudeau, Les prestigieux ténors de l'Opéra de Paris, Paris, Le Sycomore, 1980