Innocents: The DreamersInnocents: The Dreamers
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution. Innocents: The Dreamers est un drame franco-britannico-italien de Bernardo Bertolucci, sorti le et présenté en première mondiale à la Mostra de Venise en 2003 puis au Festival de Sundance. SynopsisÀ Paris en 1968, Isabelle et son frère jumeau Théo fréquentent régulièrement la Cinémathèque française tout comme Matthew, un étudiant américain réservé. C’est devant la Cinémathèque fermée lors des manifestations de protestation à la suite du renvoi de son directeur Henri Langlois que les trois jeunes gens se rencontrent et sympathisent immédiatement. Matthew, qui loge dans une petite chambre de la rue Malebranche, est invité par Isabelle et Théo à dîner chez eux avec leurs parents. Restés seuls à Paris pendant les vacances de leurs parents, Isabelle et Théo invitent Matthew à rester chez eux. Celui-ci découvre vite la relation fusionnelle, à la limite de l’inceste, entre Isabelle et Théo. Dans l’appartement où ils sont livrés à eux-mêmes, les jumeaux l’entraînent dans un jeu dangereux ayant pour fond le cinéma : lorsque Isabelle et Matthew ne parviennent pas à trouver un film évoqué par Théo (Scarface, Howard Hawks, 1932), Théo demande à sa sœur de faire l’amour avec le jeune Américain, qui ignore qu’Isabelle est vierge. Par la suite, la relation amoureuse entre Matthew et Isabelle perturbe Théo et la tension s'installe dans l'appartement alors qu'au dehors la grève générale paralyse la capitale. Les parents d'Isabelle et de Théo rentrent à l'improviste dans l'appartement, découvrant les trois protagonistes endormis couchés nus ensemble ; ils repartent discrètement en laissant un chèque. Isabelle, en trouvant celui-ci, réalise la scène crue que ses parents ont vue d'eux et, alors que les deux garçons dorment, elle tente de mettre fin à leur vie à tous les trois en ouvrant le gaz. Mais dehors, le quartier latin est en pleine effervescence des manifestations violentes de Mai 68. Opportunément, un pavé lancé depuis la rue percute accidentellement une fenêtre de l'appartement. Le bris de cette fenêtre réveille Matthew et Théo. Isabelle se précipite pour refermer le gaz. Le trio descend alors dans la rue pour se mêler à la manifestation estudiantine passant sous leurs fenêtres. Matthew, foncièrement non violent, tente en vain d’empêcher les jumeaux d'user de la force contre les CRS. Fiche technique
Distribution
ProductionScénarioLe scénario de Gilbert Adair est une adaptation de sa nouvelle The Holy Innocents (en) (1988), inspirée du roman Les Enfants terribles (1929) de Jean Cocteau et du film du même nom réalisé par Jean-Pierre Melville en 1950. TournageAvec Innocents — The Dreamers, Bernardo Bertolucci tournait à nouveau un film à Paris quelque trente ans après Le Dernier Tango à Paris (sorti en 1972). Le tournage a débuté le [1]. Sur fond de tour Eiffel (7e arrondissement) le jeune Américain parcourt le pont d'Iéna (reliant les 7e et 16e arrondissements) et traverse la place de Varsovie (16e arrondissement) en savourant son plaisir de se rendre à la Cinémathèque française, alors située dans l’aile amont du palais de Chaillot (16e arrondissement) La manifestation en faveur de Henri Langlois se déroule près de la Cinémathèque, dans les jardins du Trocadéro. Après avoir échappé aux forces de l’ordre, les trois héros dévalent l’escalier de la rue Beethoven, se promènent sur les berges de la Seine avant de s’engager sur la passerelle Debilly (reliant les 16e et 7e arrondissements). Le jeune Américain loge dans un hôtel dont l’entrée est située 7-9, rue Malebranche[2] (5e arrondissement). L’appartement des parents est au 1, place de Rio-de-Janeiro, un immeuble hausmannien alors inoccupé (à l’exception de commerces au rez-de-chaussée) avec cour intérieure (l’appartement en fait le tour), mais ce lieu de tournage (dans le 8e arrondissement de Paris) ne correspond pas nécessairement à une localisation suggérée par le scénario. On dispose aussi de témoins de l’utilisation de l’avenue de Messine (proche de la place de Rio-de-Janeiro) comme lieu de tournage[3]. Musée du Louvre (1er arrondissement) : scène de la course à l’intérieur du musée à l’imitation du film Bande à part de Jean-Luc Godard sorti en 1964, dont des extraits sont montrés[2]. L'université Paris 5 René Descartes, 12, rue de l'École-de-Médecine[2] (6e arrondissement) sert de cadre à l’université fréquentée par le frère. Le cinéma où se rendent les deux personnages est le Mac Mahon, une salle du 17ème arrondissement spécialisée dans la cinéphile, et dont les habitués, surnommés les « Mac mahoniens » jouèrent un rôle important dans la sphère du cinéma des années 1960 et 1970. La salle étant protégée au titre des monuments historiques, le chef opérateur d^ prendre des mesures particulières pour y tourner. On reconnaît la place Alphonse-Laveran (5e arrondissement) dans la scène en extérieur où le jeune Américain regarde les actualités à la télé avec la sœur dans la vitrine d'un magasin, le tout sur fond de grilles (les ordures s’y accumulent du fait des grèves) avec vue sur l’église du Val-de-Grâce[2]. Bande originaleLe film est enrichi par une bande sonore très hétérogène, composée uniquement de chansons pop contemporaines de l'époque du film ou reprises de bandes originales de films précédents. Le seul morceau original est une reprise de Hey Joe, interprétée par Michael Pitt avec The Twins of Evil.
Références cinématographiquesLe film comporte un grand nombre de citations, de références et de renvois à de nombreux films. Certaines sont plus explicites et citées ou montrées directement, tandis que beaucoup d'autres sont de petits détails tels que des affiches sur les murs, des plans, des blagues et plus encore. La liste suivante est indicative, mais non exhaustive.
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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