Invictus (film)Invictus
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution. Invictus est un film américano-sud africain, réalisé par Clint Eastwood et sorti en 2009. Les acteurs principaux sont Matt Damon et Morgan Freeman, jouant respectivement Francois Pienaar, capitaine de rugby de l'équipe nationale sud-africaine — les Springboks — et Nelson Mandela. La trame s'appuie sur un livre de John Carlin, Playing the Enemy, Nelson Mandela and the Game That Made a Nation[N 1], narrant les événements en Afrique du Sud avant et durant la Coupe du monde de rugby à XV de 1995. Le titre invictus signifie en latin non vaincu ou invaincu, dont on ne triomphe pas. C'est également et avant tout le titre d'un poème, mentionné dans le film, composé par William Ernest Henley (1849–1903). Le film se déroule en 1995. L'Afrique du Sud organise la coupe du monde de rugby à XV. Nelson Mandela commence son mandat en tant que président du pays. Contre l'opinion de ses partisans, il sent dans l'événement sportif la possibilité de créer un sentiment d'union nationale derrière l'équipe des Springboks, symbole durant plusieurs décennies des Blancs d'Afrique du Sud, de leur domination et de l'apartheid (1948-1991) : « One team, one country » (« Une équipe, un pays »). Il a reçu de très nombreuses critiques élogieuses, et a été nommé deux fois aux Oscars, Freeman pour celui du meilleur acteur et Damon celui du meilleur second rôle masculin. SynopsisLe 11 février 1990, Nelson Mandela (Morgan Freeman) est libéré de la prison Victor Verster (en) après avoir passé 27 ans en détention. Quatre ans plus tard, Mandela est élu premier président Noir d’Afrique du Sud. Sa présidence est confrontée à d’énormes défis dans l’ère post-apartheid, y compris la pauvreté endémique et la criminalité, et Mandela est particulièrement préoccupé par les divisions raciales entre les Sud-Africains noirs et blancs, qui pourraient conduire à la violence. La mauvaise volonté que les deux groupes ont l’un envers l’autre se voit même dans sa propre garde de sécurité où les relations entre les officiers blancs établis, qui avaient protégé les prédécesseurs de Mandela, et les soldats Noirs de l’ANC, sont glaciales et marquées par une méfiance mutuelle. Alors qu’il assiste à un match entre les Springboks, l’équipe de rugby à XV du pays, et l’Angleterre, Mandela reconnaît que certains Noirs dans le stade encouragent l’Angleterre, et non leur propre pays, car les Springboks, majoritairement blancs, représentent les préjugés et l’apartheid dans leur esprit ; il remarque qu’il a fait de même alors qu’il était emprisonné à Robben Island. Sachant que l’Afrique du Sud est sur le point d’accueillir la Coupe du monde de rugby 1995 un an plus tard, Mandela persuade une réunion du Comité des sports sud-africain, nouvellement dominé par les Noirs, de soutenir les Springboks. Il rencontre ensuite le capitaine de l’équipe de rugby des Springboks, François Pienaar (Matt Damon), et laisse entendre qu’une victoire des Springboks en Coupe du monde unira et inspirera la nation. Mandela partage également avec Pienaar un poème britannique, Invictus, qui l’avait inspiré pendant son séjour en prison. François et ses coéquipiers s’entraînent. Beaucoup de Sud-Africains, Noirs et Blancs, doutent que le rugby unisse une nation déchirée par près de cinquante ans de tensions raciales car pour de nombreux Noirs, en particulier les radicaux, les Springboks symbolisent la suprématie blanche. Mandela et Pienaar, cependant, soutiennent fermement leur théorie selon laquelle le jeu peut unir avec succès le pays sud-africain. Les choses commencent à changer à mesure que les joueurs interagissent avec les fans et commencent à lier une amitié avec eux. Pendant les matchs d’ouverture, le soutien aux Springboks commence à croître parmi la population noire. Au deuxième match, tout le pays se réunit pour soutenir les efforts des Springboks et de Mandela. L’équipe de sécurité de Mandela s'unit également à mesure que les officiers de diversité raciale en viennent à respecter le professionnalisme et le dévouement de leurs camarades (les officiers blancs apprennent même à leurs collègues noirs les règles du rugby, ces derniers l'ignorant, ayant une préférence pour le football). Sous les yeux de Mandela, les Springboks battent l’un de leurs grands rivaux – l’Australie, les champions en titre et connus sous le nom de Wallabies – lors de leur match d’ouverture. Ils continuent ensuite à défier tous les pronostics et, alors que Mandela mène des négociations commerciales à Taïwan, battent la France sous une pluie battante pour se qualifier pour la finale contre leur autre grand rival : la Nouvelle-Zélande, connue sous le nom de All Blacks. La Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud étaient universellement considérées comme les deux plus grandes nations de rugby, les Springboks étant alors la seule équipe à avoir un bilan positif de victoires (20-19-2) contre les All Blacks, depuis leur première rencontre en 1921. Pendant ce temps, un jour pendant le tournoi, l’équipe des Springboks se rend à Robben Island, où Mandela a passé les 18 premières de ses 27 années en prison. Là, Pienaar s’inspire de la volonté de Mandela et de son idée de maîtrise de soi dans Invictus. Pienaar mentionne son étonnement que Mandela « ait pu passer trente ans dans une cellule minuscule, et en sortir prêt à pardonner aux gens qui l’ont mis là ». Soutenu par une foule nombreuse de toutes ethnies à l’Ellis Park Stadium de Johannesburg, Pienaar motive ses coéquipiers pour la finale. Le service de sécurité de Mandela s'émeut quand, juste avant le match, un Boeing 747-200 de South African Airways vole à basse altitude au-dessus du stade. Il ne s’agit cependant pas d’une tentative d’assassinat mais d’une démonstration de patriotisme, avec le message « Bonne chance, Bokke » – surnom afrikaans des Springboks – peint sur le dessous des ailes de l’avion. Mandela arrive également sur le terrain avant le match avec une casquette des Springboks et une réplique du maillot no 6 de Pienaar. Les Springboks complètent leur série en battant les All Blacks 15-12 en prolongation, grâce à un drop goal du demi d'ouverture Joel Stransky. Mandela et Pienaar se rencontrent sur le terrain pour célébrer la victoire improbable et inattendue, et Mandela remet à Pienaar la Coupe William Webb Ellis car les Springboks sont maintenant les champions du monde de rugby à XV. La voiture de Mandela s’éloigne alors dans les rues embouteillées en quittant le stade. Il insiste sur le fait que rien ne presse quand son équipe de sécurité suggère de changer l’itinéraire en raison de la foule en liesse. Alors que Mandela regarde les Sud-Africains célébrer ensemble dans la rue depuis sa voiture, on l'entend à nouveau, en voix off, réciter Invictus. Fiche technique
Distribution
ProductionGenèse et développementLe film est l'adaptation cinématographique du livre Playing the Enemy: Nelson Mandela and the Game that Made a Nation de John Carlin[3]. Le scénario fut publié sur la Black List de 2007, un sondage sur les meilleurs scénarios non produits, sous le titre The Human Factor. Attribution des rôlesNelson Mandela avait affirmé que seul Morgan Freeman pouvait l'incarner à l'écran. L'acteur, qui a été le premier engagé sur le film, retrouve Clint Eastwood après Impitoyable (1992) et Million Dollar Baby (2004)[3]. Pour interpréter le père de Francois Pienaar, la production cherchait un acteur anglais connu, mais c'est finalement le Sud-Africain Patrick Lyster qui est choisi[3]. Le joueur de rugby à XV français Sébastien Chabal a affirmé qu'on lui a proposé un rôle dans le film, qu'il a refusé[3]. TournageLe tournage débute en au Cap en Afrique du Sud. Il a également lieu à Robben Island, sur laquelle a été emprisonné Nelson Mandela, ainsi qu'à Johannesburg[4]. MusiqueInvictus
Original Motion Picture Soundtrack
La musique originale est composée par Kyle Eastwood et Michael Stevens (en). L'album contient également quelques chansons présentes dans le film. Toutes les chansons sont écrites et composées par Kyle Eastwood et Michael Stevens (en), sauf exceptions notées.
AccueilCritiqueCritiques presse
Invictus a dans l'ensemble obtenu des critiques favorables dans les pays anglophones : le site Rotten Tomatoes lui attribue un pourcentage de 75 % dans la catégorie All Critics, basé sur 226 commentaires et une note moyenne de 6.6⁄10 et 87 % dans la catégorie Top Critics, basé sur 38 commentaires et une note moyenne de 6.9⁄10[7], tandis que le site Metacritic lui attribue une moyenne de 74⁄100, basé sur 34 commentaires[8]. L'accueil en France est plus modéré, le site AlloCiné lui attribue une moyenne de 4.1⁄5[9]. Box-officeAu box-office américain, Invictus a rencontré un échec commercial avec seulement 37 491 364 dollars de recettes pour un budget de 60 millions de dollars[10], mais fonctionne mieux au box-office international avec 84 742 607 dollars de recettes[11], ce qui permet à Invictus de compenser son budget après les résultats décevants aux États-Unis. En France, Invictus a rencontré un large public avec 3 110 394 entrées[12], ce qui est le plus grand succès du film à l'étranger. Le film totalise 122 233 971 dollars de recettes mondiales[11].
DistinctionsSource et distinctions complètes : Internet Movie Database[13] Récompenses
Nominations
Les autres nominations sont :
CommentairesIncohérences et anachronismes
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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