Kachta
De nom de Sa-Rê Kachta (kȝš-tȝ) et de nom de Nesout-bity Maâtrê (Mȝˁ-Rˁ « Rê est juste »), Manéthon l’appelle Kachta ; il est roi de Napata de 755 à 743 AEC[1],[note 1]. Il succède à Alara, qui est peut-être son frère, et précède Piânkhy, qui est peut-être son fils. Il est le premier roi koushite à être reconnu en Égypte, a minima à Éléphantine, voire peut-être à Thèbes[2]. AttestationsLe roi est attesté par plusieurs documents contemporains de son règne, à savoir entre autres des objets funéraires portant son nom trouvés dans la nécropole d'El-Kourrou et une stèle d'Éléphantine sur laquelle apparaît son nom de Nesout-bity Maâtrê[2]. Son nom a également été retrouvé dans une inscription à Karnak parlant d'un château de Maâtrê (l'inscription étant hors contexte, son interprétation est délicate)[2]. GénéalogieKachta a deux épouses dont Pabatjma, qui pourrait être sa sœur. Il a également plusieurs enfants, dont certains ne sont pas assurés :
Règne koushite de la Haute-Égypte sous KachtaAlors que Kachta dirige la Nubie depuis Napata, qui se trouve à quatre-cents kilomètres au nord de Khartoum, la capitale moderne du Soudan, il exerce également un fort degré de contrôle sur la Haute-Égypte en réussissant à installer sa fille, Amenardis Ire, comme épouse divine présumée d'Amon à Thèbes pour succéder à la Divine adoratrice d'Amon en exercice, Chepenoupet Ire, la fille d'Osorkon III. Ce développement a été « le moment clé dans le processus d'extension du pouvoir koushite sur les territoires égyptiens » sous le règne de Kachta puisqu'il a officiellement légitimé la prise de contrôle koushite de la région de la Thébaïde[9],[2]. Le chercheur hongrois László Török note qu'il y avait probablement déjà des garnisons koushites stationnées à Thèbes même pendant le règne de Kachta, à la fois pour protéger l'autorité de ce roi sur la Haute-Égypte et pour contrecarrer une éventuelle invasion future de cette région à partir de la Basse-Égypte[10]. Török observe que l'apparition de Kachta comme roi de Haute et Basse-Égypte et la prise de contrôle pacifique de la Haute-Égypte sont suggérées à la fois « par le fait que les descendants d'Osorkon III, Takélot III et Roudamon continuent à jouir d'un statut social élevé à Thèbes dans la seconde moitié du VIIIe siècle et dans la première moitié du VIIe siècle » comme le montrent leurs sépultures dans cette ville ainsi que l'activité conjointe entre la divine adoratrice d'Amon Chepenoupet Ire et l'épouse du dieu Amon Amenardis Ire, la fille de Kachta[11]. Une stèle du règne de Kachta a été retrouvée à Éléphantine (aujourd'hui Assouan) au temple local dédié au dieu Khnoum qui atteste son contrôle sur cette région[12]. Elle porte son nom royal Maâtrê. Les égyptologues pensent aujourd'hui que lui ou plus probablement Piânkhy était le roi nubien de l'an 12 mentionné dans une inscription bien connue à Ouadi Gasus qui associe la divine adoratrice d'Amon, Amenardis Ire, la fille de Kachta, ainsi que l'an 19 de la divine adoratrice d'Amon, Chepenoupet Ire[13]. La durée du règne de Kachta est inconnue[3]. Certaines sources créditent Kachta comme le fondateur de la XXVe dynastie car il est le premier roi koushite connu pour avoir étendu l'influence de son royaume en Haute-Égypte[14]. Sous le règne de Kachta, la population koushite native de son royaume, situé entre la troisième et la quatrième cataracte du Nil, s'est rapidement « égyptianisée » et a adopté les traditions, la religion et la culture égyptiennes[14]. SépultureKachta est enterré à Napata sous une pyramide qui fut édifiée pour lui et qui est référencée KU 8 dans la nécropole royale d'El-Kourrou. Titulature
Notes et référencesNotes
Références
Bibliographie
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