Au printemps 2013, Laurent Ruquier et Catherine Barma proposent un pilote à France 2 qui se nomme alors On n'a pas dîné, une déclinaison d'On n'est pas couché en quotidienne avec Éric Zemmour et Audrey Pulvar comme possible duo de polémistes. À la suite de l'annonce de la direction de la chaîne expliquant que ce projet était finalement pour la case de 18 h[N 1], ils refusent cette heure de programmation en déclarant « ce n'est pas du tout ce pourquoi on a travaillé »[1]. La direction opte alors pour Jusqu'ici tout va bien avec Sophia Aram comme présentatrice. Diffusée à partir du , l'émission est déprogrammée le , faute d'audiences suffisantes[2].
Thierry Thuillier présente l'émission comme un « talk-show qui se veut divertissant, amusant et avec de l'humeur », composé de deux parties. De 18 h 30 à 19 h 20, des « questions d'actualité sérieuses ou légères seront abordées » avec « des chroniqueurs mais aussi des experts, des représentants de la société civile ». Ensuite, une personnalité sera invitée[3].
Programmée depuis le , L'Émission pour tous est diffusée du lundi au vendredi de 18 h 30 à 20 h[4] : une première partie de 18 h 30 à 19 h 20 et une deuxième partie de 19 h 30 à 20 h appelée L'Émission pour tous, la suite. Cet horaire contraint le programme N'oubliez pas les paroles ! de Nagui, à être avancé pour commencer à 17 h 45[5].
En dans une interview au Parisien, Laurent Ruquier déclare au sujet de l'émission : « L'affaire était vraiment mal enclenchée. Peut-être que les gens qui veulent des débats de fond avant 20 heures ne sont pas si nombreux, ou que ceux qui m'écoutent sur Europe 1 n'ont pas envie de me voir juste après à la télé. [...] Et puis l'erreur, c'est quand même de ne pas m'avoir demandé de venir dès septembre. On n'aurait probablement pas fait la même chose car on aurait eu plus de temps »[8]. En , il ajoute : « l'erreur cette fois a été de revenir avec ma bande. Il n'y avait pas d'attente, les gens en avaient marre »[9].
Évolution de contenu
L'émission est premièrement enregistrée le jour-même au Moulin Rouge entre 13 h et 16 h[10] du lundi au jeudi . Dès le lundi , après que le programme se soit absenté durant deux semaines, en raison des Jeux olympiques de Sotchi, il est parfois diffusé en direct afin de permettre une proximité encore plus importante avec le téléspectateur.
Le , un sondage BVA pour Le Parisien indique que 30 % des Français envisagent de regarder l'émission[20].
Le , la première rassemble 2,1 millions de téléspectateurs en moyenne entre 18 h 30 et 19 h 50, soit 10,6 % du public, devançant tous les autres talk-shows sur cette tranche horaire[21]. Le lendemain, le programme descend à 1,5 million (8,2 % du public)[22]. Sur l'ensemble de la première semaine, l'émission réunit en moyenne 1 450 000 téléspectateurs pour la première partie (8,1 %) et 1 930 000 téléspectateurs pour la suite (8,7 %)[23].
Début février 2014, l'émission tombe à 1,3 million de téléspectateurs[24]. Le , l'émission passe pour la première fois sous la barre des 800 000 téléspectateurs pour sa première partie. La deuxième partie reste pour sa part aux alentours de 6 % de part de marché et 1,3 million de téléspectateurs. En moyenne, l'émission faisait 8 % de part d’audience alors que France 2 visait 10 %[6].
À la suite de la déprogrammation de l'émission le , Thierry Thuillier, le directeur des programmes de France 2, indique que « le niveau constaté oscille entre 5,5 % et 7 % en moyenne depuis la fin des Jeux olympiques de Sotchi ». Il ajoute : « [...] après discussion avec Laurent Ruquier, [...] L'Émission pour tous n'avait pas rencontré son public et [...] ne serait pas en mesure de relever le défi de 10 % d'audience fixé à l'horizon du mois de juin [2014]. Je n'ai pas senti une dynamique qui pouvait laisser penser qu'on parviendrait à inverser la tendance »[25].
Évolution de l'audience par émission en France (en milliers de téléspectateurs)
Légende : L'Émission pour tous/L'Émission pour tous, la suite
Réception
La réception des critiques est mitigée. Dans l'ensemble, les médias regrettent un manque de nouveauté concernant les chroniqueurs, un plateau démodé, un manque de fond dans les débats ainsi qu'une durée trop longue qui fait manquer de rythme à l'émission. C'est le cas de Télérama[26] et de Metronews[27]. D'autres sont plus négatifs comme Le Figaro[28] ou Libération[29], d'autres sont plus positifs comme Le Parisien[30]. Patrick Cohen, chroniqueur dans l'émission concurrente C à vous, critique sévèrement l'humour du programme sur France Inter le , un humoriste de l'émission ayant comparé le scooter de François Hollande lorsqu'il allait rejoindre Julie Gayet avec celui de Mohammed Merah[31].
Incidents
Lors de l'émission du , un sketch d'Olivier de Benoist crée une polémique à la suite d'une blague faisant un rapprochement entre François Hollande et l'affaire Merah. L'humoriste présente ses excuses quelques jours plus tard[32].
La diffusion du est perturbée par plusieurs problèmes de son durant la diffusion de la seconde partie, rendant les discussions inaudibles pour les téléspectateurs[33].
Le jeudi , les téléspectateurs ont droit à un florilège de l'émission en lieu et place du programme enregistré dans l'après-midi. En effet, une grave panne d'électricité dans le quartier du Moulin Rouge a empêché la fin du montage et l'envoi des images vers la régie finale de France Télévisions[34].