Gainsbourg s'inspire pour les paroles d'une fantaisie de Franc-Nohain (1872-1934) intitulée "Sollicitude". Il réécrit et arrange le titre sur un rythme de biguine antillaise[4]. Il l'enregistre en deux jours début juin 1975 sous la direction de Jean-Pierre Sabar et produit par Philippe Lerichomme[4],[3], qui vont devenir des collaborateurs réguliers dans la carrière du chanteur. À noter la présence dans les chœurs de Jean Schultheis[4],[5], ainsi que celle de Sabar[6].
Sans être un raz de marée, L'Ami Caouette est diffusé à la radio, permettant à Gainsbourg de passer à la télévision, et arrive à se vendre en single[3], entrant dans les trente meilleures places du hit-parade[3] en [7], devenant ainsi le premier tube de l'été de l'artiste[8], se vendant à plus de 61 000 exemplaires entre le au , période durant laquelle il s'est classé[9], pour finir, à plus de 80 000 exemplaires[10]. Il s'agit à l'époque de la meilleure vente de single de Gainsbourg en solo depuis L'Eau à la bouche en 1960, qui s’était vendu à 100 000 exemplaires.
Le succès de L'Ami Caouette se confirme dans les cours de récré où les enfants la reprennent[6], mais ce tube ne comble guère Gainsbourg[3], qui voit une chanson légère triompher au détriment de ses œuvres plus abouties. Gainsbourg admettra dans sa dernière interview réalisée le qu'il s'agit d'« une connerie monumentale »[11].