La commune est bien pourvue en voies de communications. La D 30, de Confolens à Limoges par Saint-Junien, la parcourt d'ouest en est, et la D 29, de Saulgond à Brillac, la traverse du sud au nord. La D 82 à l'est du bourg va vers Limoges par Saint-Christophe[3].
Soixante-et-un hameaux sont disséminés sur l'ensemble de la commune. Les plus importants sont : les Boucheries, dans le nord de la commune ; la Confoulaude, près de la route d'Esse ; le Rigadoux, Beaupuy, la Chabarie et Vérinas dans le sud de la commune ; Saint-Quentin, dans l'est ; Ésignac, près de la route de Limoges ; les Boiges, Chez Gourdy et Tagibaud, dans l'ouest ; Aucher, à la limite de la commune de Saint-Christophe ; la Roche, près de la Marchadaine ; Loubart et le Repaire, à proximité de la route de Saulgond ; Moulins-Brandins, le Mas ; la Glayolle, à la limite de la commune d'Esse, etc.
Le sous-sol de la commune se compose de gneiss, granit et diorite, avec tonalite (roche éruptive) dans l'extrême nord (entre Chez Carail, la Courtaudie et Baracoux)[4],[5],[6].
La commune de Lesterps est, comme les autres communes du canton, une contrée accidentée, présentant une suite de collines élevées et de vallées profondes. Elle occupe un vaste plateau ondulé, dont l'altitude moyenne dépasse 220 m. Les altitudes s'étagent entre 170 m, au nord (la Courrière), et 275 m, au sud-est (aux Cinq Chemins). Le bourg est à environ 230 m d'altitude[3].
La commune de Lesterps est arrosée par la Marchadaine[9], la Courrière[10] et quelques autres petits affluents de l'Issoire, elle-même affluent de la Vienne
Quelques étangs parsèment la commune, en particulier l'étang de la Glayolle à l'ouest et l'étang de Procurat à l'est[3].
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Vienne ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin du bassin de la Vienne, d'une superficie de 7 060 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Vienne[11]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Loire-Bretagne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [12].
Climat
Le climat est océanique dégradé. C'est celui de la Charente limousine, plus humide et plus frais que celui du reste du département.
Au , Lesterps est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (77,3 %), forêts (8,3 %), terres arables (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), zones urbanisées (0,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 12 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 356 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 23 sont en aléa moyen ou fort, soit 6 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[21].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[18].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[22].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Lesterps est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[23].
Toponymie
Les formes anciennes sont prope Stirpem, Stirpa[24].
L'origine du nom de Lesterps remonte au latinstirpes qui signifie "souche", et par extension "forêt défrichée" (le bas latinstirpare signifie "essarter")[25]. Lesterps et Les Essarts ont le même sens[26].
La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[28]. Elle se nomme L'Esterp en occitan[29].
Au sud-ouest de la commune, des vestiges d'une voie antique ont été reconnus en 1921. Cette voie qui passait par Étagnac et traversait la Vienne à Pilas (Chassenon) relierait Chassenon à Poitiers[30],[31].
L'histoire de Lesterps, c'est l'histoire de son abbaye, qui fut fondée vers 980 par Jourdain Ier, seigneur de Chabanais, et sa femme Dia. En 1040 le comte de la Marche, Aldebert, attaqua et brûla l'église. Il fut excommunié, et l'abbaye prospèrera à nouveau avec les seigneurs de Chabanais[33].
Au début du XXe siècle, l'industrie était représentée par deux moulins sur la Marchadaine. Des foires très suivies avaient lieu le 24 de chaque mois[33].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[36].
En 2021, la commune comptait 441 habitants[Note 1], en évolution de −9,26 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 25,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 39,9 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 228 hommes pour 234 femmes, soit un taux de 50,65 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[39]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
1,3
7,3
75-89 ans
12,9
29,2
60-74 ans
28,0
22,8
45-59 ans
20,4
11,4
30-44 ans
14,7
14,2
15-29 ans
9,3
14,2
0-14 ans
13,3
Pyramide des âges du département de la Charente en 2021 en pourcentage[40]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1
90 ou +
2,7
9,2
75-89 ans
12
20,6
60-74 ans
21,3
20,7
45-59 ans
20,3
16,8
30-44 ans
16
15,6
15-29 ans
13,4
16,1
0-14 ans
14,3
Économie
Commerces
Épicerie, tabac, presse, gaz, dépôt de pain et pâtisserie, papeterie, droguerie…
Étoile sportive de Lesterps : section football et section gym.
Vie associative
Lesterps - Patrimoine
Société de chasse.
Club du Troisième Âge "Les Cœurs Joyeux".
Association des Anciens Combattants.
Comité des fêtes.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
Abbatiale Saint-Pierre : du XIIe siècle, classée M.H. en 1862[43]. Clocher-porche datant du XIe siècle d’une hauteur de 43 mètres, divers chapiteaux et sculptures typiques et bâtiments conventuels datant du XIIe siècle abritant aujourd’hui le presbytère, la mairie et des logements de particuliers.
Motte féodale, haute de 10 m, large de 26 m, située au lieu-dit le Dognon[44].
Maison du patrimoine : ancienne maison à colombages du XIIIe siècle restaurée par la commune ; exposition sur l’histoire de l’abbatiale à travers les siècles, maquette de l’abbaye et du bourg et ancien mécanisme de l’horloge en état de fonctionnement; exposition d’œuvres de peintres locaux en été, exposition à thème ; musée des automates.
Maison ancienne au bourg.
Ancien logis derrière la mairie.
La place et ses colonnes.
Patrimoine environnemental
Sentiers de randonnées: trois sentiers de randonnée ont été balisés sur le territoire de la commune: sentier de la Cuirasse d’or (10 km), sentier de Saint-Quentin (10 km) et sentier des Moulins (13,5 km)[45].
Personnalités liées à la commune
Franck Bourdier (1910-1985), préhistorien français né à Lesterps.
De gueules à une épée haute d'argent croisée et pommetée d'or, surchargée de deux clés d'argent posées en sautoir et accostée de deux fleurs de lys d'or.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑André Debord inJean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la Préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », , 429 p. (ISBN2-903504-21-0, BNF34901024, présentation en ligne), p. 95
↑ ab et cJules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 215