Une convention signée le entre le conseil général des Bouches-du-Rhône et Messieurs Digeon et Dellamarre concède une ligne de Miramas à Port-de-Bouc. La concession est approuvée par un décret le qui déclare la ligne d'utilité publique à titre d'intérêt local[4]. Dans le cahier des charges il est précisé que la ligne débute dans la station de Miramas, en embranchement de la ligne de Lyon à Marseille, puis elle doit passer à Istres, proche de Fos et se terminer à Port-de-Bouc[5].
La ligne de Miramas à l'Estaque est concédée à titre éventuel à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[7]. Le , la loi déclarant la construction de la ligne d'utilité publique est promulguée[8]. Cette loi prévoit le rachat par l'État et l'intégration au réseau de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée de la ligne de Miramas à Port-de-Bouc, avec adaptation de celle-ci pour être intégrée dans la nouvelle ligne. L'enquête et les expropriations peuvent commencer. En 1908, la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée double la voie entre Miramas et Port-de-Bouc et commence la construction entre Port-de-Bouc et l'Estaque.
Les plans de la ligne sont établis à Lyon par les services techniques du PLM, dirigés par l'ingénieur en chef Canat. Ils sont approuvés par le directeur du PLM, Gustave Noblemaire, en 1904. Paul Séjourné, nouvel ingénieur au PLM, supervise la construction. La difficulté des travaux consistait au fait qu'il n'y a pas de plaine littorale ; la ligne est donc accrochée au flanc de la chaîne de l'Estaque.
La ligne est électrifiée entre Miramas et Lavalduc, au sud d'Istres, où un embranchement est construit pour donner accès au complexe pétrochimique et au port de Fos-sur-Mer. Le projet d'électrification en 1500 volts en courant continu prévoyait une électrification totale de cette ligne, cependant, le nombre de tunnels à mettre au gabarit étant rédhibitoire, l'électrification du tronçon entre Lavalduc et l'Estaque est abandonnée, aussi pour des raisons de coûts (il fallait impérativement électrifier en 1500 volts en courant continu, le 25Kv alternatif, moins coûteux, aurait compliqué l'exploitation, contrairement à la Côte d'Azur). Avec la généralisation des BGC 81000, ces véhicules bi-mode pourront changer de mode en marche, au niveau de la bifurcation de Lavalduc, lorsque cette opération sera autorisée dans tous les dépôts gérant ces AGC, dont Marseille.
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De mars à , la ligne est interrompue pour travaux de modernisation. Cependant, cette modernisation ne prévoit pas de travaux de gabarit électrification dans les tunnels ou d'électrification. La ligne reste exclusivement exploitée en véhicules bi-modes (Régiolis, BGC B 81500 et futures locomotives Euro Dual pour le fret).
Les travaux de modernisation sont programmés du 18 mai 2020 au 28 mai 2021, avec une fermeture totale de la ligne du 31 août 2020 au 25 avril 2021[9].
Les travaux permettent le renouvellement de la voie, entre la gare de Carry-le-Rouet et la gare de l'Estaque, la sécurisation du Tunnel de Rio Tinto, la refection du remblai des Eaux-Salées et la sécurisation des versants des tunnels de Méjean, Erevine et Baume de Lume à Ensuès-la-Redonne, de Pierres Tombées et Aragnols (Le Rove)
La ligne rouvre au public le lundi 26 avril 2021.
Infrastructure
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Ouvrages d'art
Sur ses 61 kilomètres, la ligne comprend 18 viaducs ou ponts et 23 tunnels dont :
Les TER Provence-Alpes-Côte d'Azur assurent une bonne desserte des gares de la ligne : 14 circulations quotidiennes dans chaque sens en semaine, dix les samedis, dimanches et fêtes, selon un horaire cadencé sur base horaire, en correspondance à Miramas avec les TER de ou vers Salon-de-Provence, Arles, Montpellier, Avignon et Lyon.
L'unique train direct, de nuit, de Paris à Marseille via Salon et Port-de-Bouc, surnommé ironiquement « le Fosséen » par analogie au célèbre Phocéen, a été supprimé dans les années 1990.
L'été, la Région propose des forfaits touristiques de libre circulation sur la ligne ou incluant une sortie en mer[10].
Autres
Unique accès ferroviaire pour la zone industrielle et portuaire de Fos-sur-Mer (Grand port maritime de Marseille), la ligne est électrifiée de Miramas jusqu'à l'embranchement de la desserte à Rassuen. Plus au sud, plusieurs embranchements industriels existent à Fos et à Martigues-Lavéra (port et complexe pétrochimique).
La ligne est utilisée par les convois de détritus urbains de Marseille à destination de l'incinérateur de Fos-sur-Mer.
Enfin la ligne sert occasionnellement pour les détournements de trains en cas d'interruption sur la ligne de Marseille à Miramas via Rognac. Ce fut notamment le cas le .
↑Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, La Vie du Rail, août 2011, (ISBN978-2-918758-44-0), volume 2, page 200.
↑« N° 4300 - Décret qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local de Miramas à Port-de-Bouc : 12 avril 1875 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 11, no 262, , p. 97 - 113 (lire en ligne).
↑Annales des Ponts et Chaussées lire (consulté le 21 juillet 2011).
↑« N° 23785 - Décret qui approuve la substitution, aux concessionnaires primitifs, de la société du chemin de fer de Miramas à Port-de-Bouc, comme concessionnaire de la ligne d'intérêt local de ce nom : 5 juin 1891 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 42, no 1409, , p. 837 - 838 (lire en ligne).
↑« N° 14213 - Loi qui approuve les conventions passées, les 26 mai et 9 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834, , p. 325 - 333 (lire en ligne).
↑« N° 45448 - Loi déclarant d'utilité publique, à titre d'intérêt général, l'établissement d'un chemin de fer de Miramas à l'Estaque : 29 juin 1904 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 70, no 2598, , p. 689 - 692 (lire en ligne).
Edmond Baudoin, Le petit train de la Côte bleue, carnet de route dessiné, Six Pieds Sous Terre, 2007 (ISBN2-35212-019-5).
Bernard Collardey, « La ligne de la Côte bleue à 100 ans : Mise en service en octobre 1915, cette ligne, l'une des plus spectaculaires du réseau SNCF, a donc célébré son centenaire à la fin de l'an dernier. Évoluant, entre autres, dans le magnifique paysage des calanques entre Miramas et l'Estaque, elle a pour caractéristique d'accueillir, outre des TER et quelques trains grandes lignes, un important trafic de fret en rapport avec le complexe industriel de Fos-sur-Mer », Rail Passion, no 220, , p. 42-59 (ISSN2264-5411).
Louis Roubaud, Le Chemin de Fer : de la côte bleue vers les plaines de la Crau, Campanile, 2004 (ISBN2-912366-32-1).
Nouvelle Ligne, Chemin de Fer P.-L.-M. de l'Estaque à Miramas. Le Viaduc de Caronte. 943 M. de long, hauteur 24 m. 50, carte postale no 41, LL, avant 1917 (1 exemplaire a voyagé en 1917).