Sart signifie « terrain essarté » (du latin sartum). On trouve la mention Hudelinsart en 868, le nom signifie donc défrichement de Huadalin, nom germanique[3].
En wallon « fayi » signifie « hêtraie »[5]. En effet, jusqu'au XVIIe siècle Lodelinsart reste une bourgade particulièrement verte et, d'ailleurs, le quartier du Gros-Fayt était encore couvert d’une abondante forêt de hêtres dont certains étaient particulièrement gros, témoignant ainsi de leur ancienneté. Un document datant de 1374 montre que le seigneur de ces lieux y possédait le bois du Fayau (→ Fayt). Il y avait également une zone plantée de charmes, « charniats » en patois, qui donna son nom à la rue du même nom. Le quartier du Gros-Fayt demeure d'ailleurs encore aujourd'hui très « vert »[6].
Hydrographie
Elle est parcourue par le ruisseau de Lodelinsart auquel elle donne son nom et qui forme partiellement la limite avec Charleroi. Le ruisseau du Warchat, affluent du ruisseau de Lodelinsart, forme la limite avec Dampremy sur 550 m avant la confluence. Le ruisseau de Gilly, autre affluent du ruisseau de Lodelinsart, est mitoyen entre Lodelinsart et Gilly sur une longueur de 750 m[7].
Géologie et relief
La localité appartient au groupe primaire, le système carbonifère. Lodelinsart montre que son sol est formé de grès, psammites et schistes avec houille variées. Le sol de la commune présente, considéré de l'est à l'ouest, des ondulations formant deux vallées orientée dans le sens générale nord-sud[8].
Les coteaux en pente roide se montrent en divers points. De Saint-Antoine à La Planche, la chaussée de Bruxelles descente en pente douce (4 %)[8].
Morphologie urbaine
Principaux quartiers
Au sein de Charleroi, la section de Lodelinsart est divisée en trois quartiers, d'est en ouest : le Gros-Fayt, Lodelinsart Centre[9] et le Coucou. Ce dernier s'étend également sur l'ancienne commune de Dampremy[10].
Lieux-dits
Le Chenois, autrefois planté de chêne d'où son nom[11], Bon-Aire, désigne un endroit situé sur une crête, là où l'air et plus vif[11]. (aujourd'hui incorporé dans le quartier de Lodelinsart-centre), la Marine, l'Étang, le Caveau et le Warchat.
Cités
Cité des Climbias construites en 1980[12], (elle se situe dans le quartier du Coucou) et cité Gaston Hercot.
Histoire
Moyen âge
Origines de la commune
Lodelinsart est cité pour la première fois dans le polyptyque de l'abbaye de Lobbes au IXe siècle[13]. Sous l'Ancien Régime, Lodelinsart fera partie du bailliage de Viesville dépendant du comté de Namur[13].
Temps moderne
XVIe siècle
En 1554, Henri II, roi de France, portent de nouveau la guerre dans les Pays-Bas, traverse le province de Namur et prend d'assaut Mariembourg et Dinant ; pour se dirigé vers Seneffe, il passe à Lodelinsart et va loger à Jumet, où chez son hôte, il est le parrain d'un enfant qui vient de naître. Ce fut dans cette expédition qu'il incendia la ville de Binche et, à Mariemont, le château de Marie, reine de Hongrie, sœur de Charles-Quint[14].
En 1559, Philippe II obtint du Pape la création de 14 nouveau évêchés. Lodelinsart qui était placé sous la juridiction de l'évêque de Liège fit dès lors partie de l'évêché de Namur[14].
XVIIe siècle
A partir de 1667, le pays se trouve sans cesse balloté d'une puissance à l'autre jusqu'au moment où le traité d'Aix-la-Chapelle l'adjuge définitivement à Marie-Thérèse. Le village de Lodelinsart fut pillé à plusieurs reprises et sont bétail enlevé par les soldats étranges[15].
XVIIIe siècle
Pendent la Révolution Française des soldats logés à Bon-Aire, au Chênois, au Centre, au Gros-Fayt[16]. Lodelinsart fit alors partie du département de Jemappes et du canton de Châtelet. La ville de Charleroi fut divisée en deux cantons de justice de paix : le premier comprenait la partie de la ville située sur la rive gauche de la Sambre et portait la dénomination de "section de la rive gauche de la Sambre"[17].
Lodelinsart comme les autres communes de la région prit part aux mouvement révolutionnaire qui devait conduire à l'indépendance de la Belgique[18].
En 1886, des gréviste saccage les verreries Jonet. En quelque instants l'établissement fut mis à sac. Les grilles furent enlevées des fours, du fer fut jeté dans le verre en fusion, tous les canons de verres furent brisés, les caisses furent éventrés et leurs contenus éparpillé sur le sol. La Verrerie de la Discipline subit le même sort. Des grévistes visitèrent successivement toutes les verreries de Lodelinsart en y causent des dégâts et sans rencontré le moindre résistance[19]. Vers quatre heures, plusieurs bandes s'étaient réunis sur le territoire de Lodelinsart et une colonne de plus de cinq mille émeutiers, hommes, femmes, enfants arrivait devant les établissements de M. Eugène Baudoux, à Jumet[19].
Développement industriel
Le , le maître verrier d'origine lorraine Jean de Condé obtient l'autorisation de construire et d'exploiter au faubourg de Charleroi - actuellement section de Lodelinsart - la première verrerie utilisant de la houille[20],[21].
La localité connaît un développement industriel important au XIXe siècle grâce à l'établissement et au développement de nombreuses verreries dans un environnement de charbonnages situés, eux, dans les communes voisines (Lodelinsart n'en possédait qu'un seul : le charbonnage Deschassis). C'est pourquoi aussi la commune fut appelée, à cette époque, le « Petit Paris ».
Aujourd'hui, il ne subsiste plus qu'une seule verrerie en activité dans la commune, propriété de Glaverbel, faisant partie du conglomérat japonais Asahi Glass et située à l'arrière du Spiroudôme de Charleroi.
De la période industrielle, il existe encore quelques grosses demeures à l'architecture typique, anciennes propriétés des maîtres verriers, ainsi que d'anciennes maisons ouvrières réunies en petits corons typiques comme celui de la rue Dupret ou encore celui du fond de la rue Hortense Hocquemiller. Il reste également les café et salle de spectacle « La Ruche verrière », cœur des activités folkloriques et philanthropiques du Royal Climbia's Club, bâtis dans les années 1880 et en 1926 par le syndicat verrier « L'Union Verrière ».
C'est dans ce contexte industriel favorable de la fin du XIXe siècle, qu'est édifiée en 1876 par le pouvoir exécutif local, sur la place communale, l'église Notre-Dame aujourd’hui démolie[22].
XXe siècle
Première et deuxième guerre mondiale
1914-1918
Le , aux alentours de 6 heures du matin, 17 hussardsallemands arrivèrent à Saint-Antoine. Ils descendirent à Bon-Air où ils interceptèrent le tram de Châtelet, ordonnant au conducteur de faire demi-tour. À la bifurcation, 11 soldats prirent la direction de Châtelet, empruntèrent la rue du Chênois et se divisèrent à nouveau dans la rue Cayauderie. Le groupe principal continua jusqu’à Charleroi-Viaduc, où ils désarmèrent les gardes civiques et brisèrent leurs fusils[23].
Les 6 hussards qui descendaient la chaussée de Bruxelles s’arrêtèrent au poste de Deschassis. Là, après avoir parlé en anglais au garde Delplace, ils le désarmèrent ainsi que l’autre sentinelle. Les autres gardes s’enfuirent vers la gare et le charbonnage. Les cavaliers visitèrent la gare proche et coupèrent les fils téléphoniques et télégraphiques. Des gendarmes, alertés par ces événements, arrivèrent par le haut et, au moment où un train bloquait la route, tirèrent sur les Allemands qui s’enfuirent par le chemin Burniat et le chemin de fer industriel, pour finalement être bloqués dans le raccordement des établissements Morel. Poursuivis par les gendarmes et quelques gardes civiques, traqués et cernés, les cavaliers abandonnèrent leurs montures et se réfugièrent dans l’usine, où les poursuivants perdirent leurs traces malgré des recherches approfondies et une surveillance immédiate des environs. Alors qu’un certain Vigneron prenait par la bride un des chevaux abandonnés, un soldat allemand tira un coup de revolver dans sa direction, tuant le cheval d’une balle dans la tête[23].
Le lendemain, 22 août, vers 6 heures du matin également, un peloton français, qui avait creusé une tranchée pendant la nuit, s’installa à la Planche et interdit la circulation. Une estafette de cavalerie s’avança quelque temps après jusqu’à la Brûlotte, sur le territoire de Jumet. Elle revint à la Planche pour remonter encore. À son arrivée à Saint-Antoine, un soldat cycliste allemand, caché derrière un camion barrant la chaussée, tira cinq coups de revolver, blessant un cavalier français, Pierre Duval, qui tomba de cheval[23].
La troupe aida le blessé à remonter en selle. Le malheureux Français fit demi-tour et alla s’effondrer sur le trottoir de M. Alfred Bouillet, où il reçut les soins urgents du Dr Brigotte. Le blessé expira deux heures plus tard, répétant trois fois les mots « La France ». Les autres cavaliers tirèrent en regagnant la Planche, conseillant aux civils de rentrer chez eux. Effrayé par la riposte du groupe, le cycliste allemand abandonna son vélo, tourna à droite et se perdit dans Jumet, l’empêchant ainsi de prévenir la colonne. Les Français laissèrent les Allemands avancer, précédés de civils belges, jusqu’au-delà du passage à niveau de Deschassis. À ce moment, l’officier français ordonna d’ouvrir le feu, en demandant à ses hommes de tirer à gauche et à droite, les civils restant au milieu de la route. Plusieurs soldats allemands, deux civils et des chevaux tombèrent[24].
La fusillade fit reculer l’ennemi jusqu’à Jumet, et ce n’est qu’une demi-heure plus tard qu’ils reprirent leur marche en avant, avec l’ordre (entendu par deux témoins) d’incendier et de piller les bâtiments sur leur passage. Les soldats allemands pénétrèrent dans les habitations, fouillant caves et étages pour y prendre ce qui leur plaisait et pour y rechercher les hommes qu’ils forçaient à marcher en tête de leurs unités combattantes. À Saint-Antoine, on compta cinq cadavres de soldats allemands et douze chevaux tués. Les autres soldats tués le long de la chaussée furent probablement enlevés par les ambulanciers[24].
Entre Saint-Antoine et Bon-Air, trois mares de sang indiquaient les endroits où des soldats blessés avaient été déposés. En descendant la chaussée, les Allemands brisèrent les vitres, cassèrent les châssis et les portes, tirèrent dans les fenêtres et mirent le feu aux habitations avec des pastilles incendiaires dont ils étaient bien pourvus[24].
Une colonne allemande, précédée de civils et conduite par un colonel, revint sur ses pas jusqu’à Bon-Air et descendit la chaussée de Châtelet. Au passage Marteau, une partie de la troupe emprunta les rues du Chênois et de la Cayauderie, tandis que l’autre continuait sur la route de Châtelet. À l’arrêt Jonet, cette seconde partie s’arrêta et procéda, dans le terrain Lambert, au-delà du ruisseau, à l’inhumation d’un officier allemand tué entre Saint-Antoine et Bon-Air[24].
1940-1945
Le , les Allemands font leur entrée dans la commune sans rencontré la moindre résistance. La vie semble s'être éteinte à Lodelinsart, De nombreuses habitations, vidées de leurs occupent, restent obstinément closes ; le gaz, l'eau et l'électricité font défaut ; les trains et les trams ne circulent pas ; les charbonnages, les ateliers, les usines, les bureaux sont fermés[25]. Le , un incendie éclate aux Verreries de la Paix et le feu dévore 200 000 kilos de paille. Accident ? Sabotage [26]?
Le , au matin les autorités découvrent que du ciment a été coulé dans les rails du tram à Bon-Aire ; un peut partout, des drapeaux rouges plantés nuitamment flottant dans la commune[26].
Le , le Grand Charleroi est créé illégalement et Lodelinsart y est incorporée. Tous les services communaux hormis le ravitaillement, la police et la bibliothèque sont transféré à Charleroi[26].
Vers 11 heures du matin, le 27 avril, 50 bombes environs tombèrent sur le territoire de la commune. Au cour de ce tragique événement, 7 personnes furent tuées, 6 blessé furent transportés à l'hôpital tandis que 9 blessé légers étaient soigné à domicile. Six maisons furent complètement détruites : 3 à la chaussée de Bruxelles à Bon-Aire ; 2 rue Paul Pasture au Centre et 1 rue Terry-Mouchon au Gros-Fayt. Six immeubles furent gravement endommagés : 2 à la chaussée de Bruxelles, 1 à la rue Paul Pasture et 3 au Gros-Fayt[27].
Après guerre
Au cours de l'été de 1945 le gouvernement belge décide de mettre les prisonniers de guerre dans les charbonnages. Au début de septembre de la même année, la création de six camps de prisonniers est entrepris dans la région de Charleroi : à Châtelineau, à Fontaine-l'Évêque, à Marchienne, à Fleurus (Campinaire), à Marcinelle et à Lodelinsart. Dans cette dernière localité, l'emplacement choisi est constitué par l'ancien terrain de foot-ball qui se situait dans la rue des Aulniats. A cette plaine, on ajoute les prairies voisines qui s'appartenait à M. Dumont et situait à l'ouest de la rue de la Marine[28]. A la fin de l'année 1947, le camp de prisonniers de Lodelinsart avait pratiquement cessé d'exister[28].
A la suite de la loi sur les fusions des communes Lodelinsart a été fusionnée le avec 14 communes pour formé l'entité de Charleroi.
Château Goffart à la chaussée de Châtelet. Un exemple de château d'industriel du pays de Charleroi[35]. Construit en 1917 à l'emplacement de la verrerie Martin[36].
Place du Chenois. Maison du début du XXe siècle ayant conservé une belle devanture et une façade de style Art nouveau[37].
Maison Art nouveau par Lefèvre-Bougé à la rue François[38].
Maison communale. Construite par Émile Ryez en 1877[39], agrandie par Alfred Machelidon en 1931[40].
Église Saint-Roch bâtie en 1913. Elle se situe dans le quartier du "Coucou" à Lodelinsart-Ouest.
Façade du café de la Ruche Verrière, bâtie en 1926[38].
La Ruche verrière est un ensemble de bâtiments situés à la place Edmond Gilles comportant des salles de réunions, un café et une salle des fêtes fondés à fin du XIXe siècle par la « Nouvelle union verrière », syndicat d'ouvriers verriers.
La cour Dejean est une verrerie, construite en 1846. Transformée en logements sociaux fin des années 1990, elle est actuellement le seul témoin encore existant de l'industrie verrière de la première moitié du XIXe siècle de la région de Charleroi.
Patrimoine religieux
Église de la Sainte-Vierge
L'ancienne église, construite avec des pierres sableuses de la région, s'élevait à l'entrée de la place et s'avançait jusqu'au milieu de celle-ci, là où se dresse actuellement la maison communale. Cette première église devenue trop petite et démolie, la construction d'une église plus vaste fut décidée. En 1874, le conseil de la fabrique d'église décide la démolition de cette ancienne église et le déplacement du cimetière voisin. Des discussions très vives s'engagent au sujet de l'emplacement du nouvel édifice religieux. Il est question de le bâtir plus au centre de la commune, rue des Déportés, non loin de Bon Air. Finalement, en 1876, l'église actuelle fut construite sur l'emplacement de l'ancien presbytère, au fond nord de la place Edmond Gilles. La mise en œuvre commence immédiatement, mais la réception définitive des travaux n'aura lieu que le . L'église actuelle est dénommé « église Sainte-Marie ou de Notre-Dame ». La fête patronale coïncide avec l'Assomption de la Sainte-Vierge[41].
En 2012, une étude indique que le bâtiment présente un problème de stabilité et mi décembre, le bourgmestre signe un arrêté de police qui donne l’ordre d’évacuer les lieux[42]. La Fabrique d’église trouve un nouveau lieu de culte provisoire dans l’ancienne poste de la localité. Ce bâtiment appartient à un propriétaire privé, et la ville de Charleroi prend en charge trois quarts des loyers. Tous les éléments de patrimoine qu’il est possible de sécuriser sont déplacés dans la nouvelle chapelle, afin de les préserver des risques de vandalisme ou de vol liés à la fermeture de l’église[43].
Les résultats d'une nouvelle étude de stabilité en 2019[43] font que le bourgmestre Paul Magnette signe un arrêté de démolition pour le bâtiment, avec une notion d’urgence pour le clocher[44]. Le permis de démolition est refusé par le fonctionnaire délégué de la Région Wallonne, mais la Ville entame quand même les travaux[42]. L'église est éventrée quand le fonctionnaire délégué fait arrêter les travaux[45]. Les procédures judiciaires qui suivent sont toujours en cours au début 2021[42].
L'église n’est pas désaffectée, et faute d'un autre lieu de culte pour la communauté chrétienne, le terrain restera affecté au culte ce qui aura pour conséquence qu’aucune autre affectation ne pourra lui être donnée tant qu’il le restera[43]. La Ville n’a pas encore décidé de l’affectation du lieu[42].
Par arrêté royal du , sous le ministère de M. Carton de Wiart, la création d’une église succursale dédiée à Saint-Roch est approuvée dans le hameau de Noire Mécanique. L’église, située rue Neuve[47], a été construite sur un terrain offert par M. Augustin Vandendorpel. Les plans ont été réalisés par M. Oscar Lefèvre de Jumet. Le bâtiment, d’une longueur de 45 mètres, est sans prétention architecturale. La tour et la flèche atteignent environ 40 mètres de hauteur[48].
Le Royal Climbia's Club est un club folklorique et philanthropique créé en 1893.
Monuments commémoratifs
Monument aux morts inauguré en 1923 pour commémoré les victimes de la Grande Guerre[49]. Le monument fut complété, après la guerre de 1940-45, d'une pergola dont les colonnes portent les noms des victimes inauguré le [50],[51].
Stèle d'Albert Looza inaugurée le , qui est situé derrière le monument aux morts des deux guerres[50],[51],[52].
Enseignement
Réseau communal
École communale fondamentale maternelle et primaire du Gros-Fayt.
École communale fondamentale maternelle et primaire de l'Ouest.
École communale fondamentale maternelle et primaire de Bon-Aire.
Académie de Jumet-Lodelinsart.
Réseau libre
École libre fondamentale Notre-Dame de Lodelinsart.
Économie
Charbonnages
En 1725, la première pompe à feu fut installée dans le Hainaut grâce à l’initiative de Jacques Desandrouin. Pour drainer les eaux, il équipa cette année-là son charbonnage de Lodelinsart d’une telle machine. L’appareil fut fabriqué dans ses ateliers de Charleroi par des ouvriers spécialisés, sous la supervision de Misonne et Pierre Mathieu de Lodelinsart. Pierre Mathieu s’était rendu en Angleterre pour étudier la machine de Newcomen. La construction de la machine prit deux ans. Selon Nimal dans “La métallurgie à l’exposition de Charleroi en 1911”, son cylindre, de 38 pouces de diamètre (1,92 m), était en fer forgé et d’une qualité remarquable. Sa puissance était de 25 chevaux. L’abbé Piérard, dans “Le pays de Charleroi industriel”, précise à la page 127 les caractéristiques de cette machine à feu : un balancier de trois pièces pesant 28 673 kg, un cylindre de 13 367 kg, un fond et un couvercle de 10 426 kg, deux crapaudines et un arbre de balancier de 11 286 kg, six soupapes de 6 006 kg, et une pompe à air de 10 710 kg, pour un total de 80 468 kg. L’événement fut si marquant que Desandrouin inaugura sa machine par une grande fête, invitant les autorités et notabilités locales ainsi que ses ouvriers forgerons de Charleroi et ses mineurs de Lodelinsart. Le clergé, en grande pompe, vint bénir la machine. Pour commémorer cet événement, Desandrouin fit réaliser un pastel représentant la cérémonie. Entouré d’une brillante assemblée, il couronna Misonne de lauriers, et un chronogramme au bas du tableau rappelait cette journée mémorable[53].
Le , s'opèrent l'une des plus importantes de ces fusions qu'elle groupe sous le nom de "Charbonnages de Lodelinsart" plusieurs exploitations qui résultent déjà de fusion successives. La "Société des Charbonnages de Lodelinsart constituée en 1836, résultait de la fusion de cinq exploitations connues sous le nom de Grugeat, Fayat, Deschassis, Nord, Mayeur et Grandpré[54].
Après la fusion de 1836 qui regroupait les cinq exploitations sous le nom de "Charbonnage de Lodelinsart", une autre fusion définitive, celle-là, intervient le . Elle réunis les charbonnages de Lodelinsart, de Charleroi et du Sacré-Français sous le nom de "Société anonyme des Charbonnages Réunis à Charleroi". Le puits n°7 (Deschassis) et 2 (Sacré-Français) sont situé sur le territoire de Lodelinsart. Le premier a cessé toute activité d'extraction depuis le [55].
Le charbonnage du Sacré-Français, fermé en août 1959, il ne reste aujourd'hui que des ruines. Le nom vient de François Sacré, propriétaire de quelque terrains et d'une fosse à Lodelinsart, qu'il vendit en 1728[56].
Verreries
En 1690, Gédéon Desandrouin établit une verrerie à Lodelinsart. Cette verrerie passa ensuite de la famille Desandrouin à celle de Saint-Roch. La verrerie du château de Lodelinsart fut exploitée par M. de Saint-Roch, chevalier de l’Ordre du Lion de Belgique, de 1821 à 1828. Selon le rapport de la commission supérieure sur les produits de l’industrie nationale exposés à Harlem en 1825, M. de Saint-Roch reçut une médaille pour la remarquable collection de produits de sa fabrique. La commission nota avec satisfaction que cet industriel s’était appliqué à produire des cylindres de toutes sortes de formes et dimensions.
Les fours des verreries de Lodelinsart furent repris par Casimir Lambert puis par ses deux fils, Casimir et Jules. Ils furent démolis avant l'incendie du château de Lodelinsart[57].
En 1746, on trouve à Lodelinsart la verrerie des frères Kromer. Cette verrerie fabriquai uniquement des bouteilles et était situé en face de la chapelle du Remoncheval[57].
Entre 1880 et 1930, les verreries ont été le symbole de la gloire et de la prospérité de Lodelinsart. De nombreuses entreprises y pratiquaient le soufflage du verre à la bouche. Cependant, l’introduction du procédé Fourcault pour la production de verre à vitre par étirage a mis fin à cette période de prospérité. Les verres produits à Lodelinsart étaient très appréciés à travers toute l’Europe. Un diplôme de Grand Prix fut décerné à l’exposition collective des verreries belges de Lodelinsart lors de l’Exposition universelle de Paris, le 18 août 1900. Le travail du verre était extrêmement pénible, et les souffleurs formaient une caste très fermée[58].
Parmi ces verreries sur le territoire de Lodelinsart au XIXe siècle, il y avait :
Verrerie du Château,
Verreries Kromer,
Verrerie Drapier,
Verreries Martin, dénommé aussi "Verrerie Jean-Jean",
Jumet Rue Delvaux (Dépôt Jumet) - Châtelet Rue Pierre Jouet
Lu, Ma, Me, Je, Ve, Sa, Di
La ligne 18 de bus (Jumet rue Delvaux (Dépôt Jumet)-Châtelet rue Pierre Jouet) a 49 arrêts au départ de Jumet rue Delvaux (Dépôt Jumet) et se termine à Châtelet rue Pierre Jouet[61].
41
Courcelles Place Des Trieux - Charleroi Palais
Lu, Ma, Me, Je, Ve, Sa, Di
La ligne 41 de bus (Courcelles Place des Trieux - Charleroi Palais) a 33 arrêts au départ de Courcelles Place des Trieux et se termine à Charleroi Palais[62].
50
Jumet Madeleine - Charleroi Palais
Sa
La ligne 50 de bus (Jumet Madeleine-Charleroi Palais) a 31 arrêts au départ de Jumet Madeleine et se termine à Charleroi Palais[63].
172
Marchienne-au-Pont Hôtel de Ville - Châtelet Rue de la Justice
Lu, Ma, Me, Je, Ve, Sa
La ligne 172 de bus (Marchienne-au-Pont Hôtel de Ville-Châtelet rue de la Justice) a 46 arrêts au départ de Marchienne-au-Pont Hôtel de Ville et se termine à Châtelet rue de la Justice[64].
MIDO
Marchienne-au-Pont Place Astrid Charleroi Palais
Lu, Ma, Me, Je, Ve, Sa
La ligne MIDO de bus (Marchienne-au-Pont Place Astrid - Charleroi Palais) a 28 arrêts au départ de Marchienne-au-Pont Place Astrid et se termine à Charleroi Palais[65].
Gare Centrale - Gosselies Fbg de Bruxelles (Métro)
Lu, Ma, Me, Je, Ve, Sa, Di
La ligne M3 de tram (Gosselies Faubourg de Bruxelles (M) - Charleroi Gare Centrale-Quai 2 (M)) a 23 stations au départ de Gosselies Faubourg de Bruxelles (M) et se termine à Charleroi Gare Centrale-Quai 2 (M)[66].
Parc Gobbe[67], rue Chausteur et rue Hortense Hocquemiller, square Dupret, rue Desgain et parc Pol Genot[68], rue Via du Sart.
Cimetière
Cimetière de Lodelinsart[69], rue Fania Zylberblat.
Culture
Le Petit Théâtre de la Ruelle, sur le côté de la Ruche Verrière, dont l'accès se fait par la rue des Platicheûs[70].
La Commission culturelle de Lodelinsart (CCL) qui organise 2 ou 3 évènements culturels par an, tels que : Pièce de théâtre en wallon, petit marché artisanal (Art au Foyer), expositions de peintures, sculptures, photos, bandes dessinées, spectacles musicaux (chansons françaises et wallonnes), etc.
Secteur 42, maison des jeunes, rue Albert Delwarte.
Légende du veau
Selon la légende locale bien connue, ce veau fut le premier bourgmestre de la commune ! Le nom sert aussi de spot pour désigner les Lodelinsartois. Qui plus est, le groupe des Climbias perpétue la tradition en mangeant de la tête de veau le jour du carnaval[71].
Félix Terlinden, artiste peintre disciple de Gustave Courbet, y est né le (il est mort à Bruxelles en ).
Notes et références
↑Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 31
↑Le nom initialement prévu pour ce quartier était Bon Air (Ghesquière 1992), anciennement orthographié Bonnaire, du latin bona area : bonne aire, bonne terre (Jespers 2011, p. 158).
↑Michel Poulain (dir.), Ville de Charleroi : Atlas géostatistique des quartiers, Charleroi,
↑Jean-Louis Delaet et Anne-Catherine Bioul (dir.), « Les châteaux d'industriels au pays de Charleroi », dans Une nouvelle vie pour les châteaux d'industriels : Sauvegarder et réaffecter ces lieux de mémoire (Actes de la journée d'étude sur les demeures patronales industrielles organisée dans le cadre du château Mondron à Jumet (Charleroi) le 3 octobre 2014), Namur, Institut du patrimoine wallon, coll. « Les dossiers de l'IPW » (no 18), , 239 p. (ISBN978-2-87522-162-9), p. 50.
↑Jean-Louis Delaet, Rina Margos et Chantal Lemal-Mengeot, Hôtels de Ville et Maisons communales de Charleroi, Ministère de la Région wallonne et Ville de Charleroi, coll. « Carnets du patrimoine » (no 11), , 64 p., p. 10-13
Redécouvrir son quartier sous un autre regard... Charleroi : Section de Lodelinsart, Charleroi, Espace Environnement, , 15 p. (lire en ligne)
Pierre Arcq et Claire De Groote, De glace et de verre : Deux siècles de verre plat franco-belge (1820-2020), Charleroi, Musée du Verre de Charleroi, , 12 p.
Jean Derzelle, « Charleroi, ville jeune, fête ses 300 ans », Le Soir,
Emmanuel Brutsaert (Rédacteur en chef), Gilbert Menne (Secrétaire d'édition) et Johan De Meester (Mission photographique), Histoire et patrimoine des communes de Belgique : Province du Hainaut, Bruxelles, Éditions Racine, , 608 p. (ISBN978-2-87386-599-3), p. 154-155
Hubert Guyot, Lodelinsart, pages d'histoire : Relation des principaux événements historiques depuis le IXe siècle jusqu'à nos jours, Lodelinsart, Éditions Londot, , 2e éd., 293 p.