Marcelino Oreja
Marcelino Oreja en 1980 .
Fonctions
Commissaire européen aux Relations avec le Parlement , à la Culture et à l'Audiovisuel
23 janvier 1995 – 15 septembre 1999 (4 ans, 7 mois et 23 jours )
Président
Jacques Santer Manuel Marín
Gouvernement
Commission Santer Commission Marín
Prédécesseur
João de Deus Pinheiro
Successeur
Loyola de Palacio (Parlement) Viviane Reding (Culture) Erkki Liikanen (Audiovisuel)
Commissaire européen aux Transports et à l'Énergie
22 avril 1994 – 23 janvier 1995 (9 mois et 1 jour )
Président
Jacques Delors
Gouvernement
Commission Delors III
Prédécesseur
Abel Matutes
Successeur
Neil Kinnock (Transports) Chrístos Papoutsís (Énergie)
Député aux Cortes Generales
29 juin 1993 – 27 avril 1994 (9 mois et 29 jours )
Élection
6 juin 1993
Circonscription
Álava
Législature
Ve
Groupe politique
Populaire
Successeur
Javier Sampedro
18 novembre 1982 – 5 septembre 1984 (1 an, 9 mois et 18 jours )
Élection
28 octobre 1982
Circonscription
Álava
Législature
IIe
Groupe politique
Populaire
Successeur
Iñigo de Otazu
23 mars 1979 – 6 novembre 1980 (1 an, 7 mois et 14 jours )
Élection
1er mars 1979
Circonscription
Guipuscoa
Législature
Ire
Groupe politique
UCD
Député européen
25 juillet 1989 – 28 juin 1993 (3 ans, 11 mois et 3 jours )
Élection
15 juin 1989
Législature
3e
Groupe politique
PPE
Successeur
José Javier Pomés Ruiz
Secrétaire général du Conseil de l'Europe
1er octobre 1984 – 1er juin 1989 (4 ans et 8 mois )
Prédécesseur
Franz Karasek
Successeur
Catherine Lalumière
Délégué général du gouvernement au Pays basque
11 octobre 1980 – 31 juillet 1982 (1 an, 9 mois et 20 jours )
Président du gouvernement
Adolfo Suárez Leopoldo Calvo-Sotelo
Prédécesseur
Aucun
Successeur
Jaime Mayor Oreja
Sénateur aux Cortes Generales
15 juin 1977 – 2 janvier 1979 (1 an, 6 mois et 18 jours )
Circonscription
Désignation royale
Législature
Constituante
Groupe politique
UCD
Ministre espagnol des Affaires étrangères
8 juillet 1976 – 9 septembre 1980 (4 ans, 2 mois et 1 jour )
Président du gouvernement
Adolfo Suárez
Gouvernement
Suárez I , II et III
Prédécesseur
José María de Areilza
Successeur
José Pedro Pérez-Llorca
Biographie
Nom de naissance
Marcelino Oreja Aguirre
Date de naissance
13 février 1935 (89 ans)
Lieu de naissance
Madrid (Espagne )
Nationalité
Espagnole
Parti politique
UCD (1977-1983) AP , puis PP (depuis 1983)
Diplômé de
Université centrale de Madrid
Profession
Diplomate
Ministres des Affaires étrangères espagnols
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Marcelino Oreja Aguirre, premier marquis d'Oreja , né le 13 février 1935 à Madrid , est un homme politique espagnol membre du Parti populaire (PP).
Biographie
Haut fonctionnaire sous le franquisme
Titulaire d'un doctorat de droit obtenu à l'université centrale de Madrid , il passe les concours du corps diplomatique et devient conseiller d'ambassade.
Le 12 janvier 1974 , il est nommé sous-secrétaire de l'Information et du Tourisme par le ministre de l'Information et du Tourisme Pío Cabanillas Gallas [ 1] . Il est relevé de ses fonctions moins d'un an plus tard, le 11 novembre 1974 , par le nouveau ministre León Herrera Esteban[ 2] .
Il retrouve la haute administration le 23 novembre 1975 , lorsque le nouveau ministre des Affaires étrangères José María de Areilza le désigne sous-secrétaire des Affaires étrangères[ 3] . À peine un mois plus tard, il est promu au rang de ministre plénipotentiaire de première classe[ 4] .
Ministre des Affaires étrangères
Le 8 juillet 1976 , Marcelino Oreja, proche des idées de la démocratie chrétienne , est choisi à 41 ans par le roi Juan Carlos Ier et le président du gouvernement Adolfo Suárez , nouvellement nommé, pour occuper le poste de ministre des Affaires étrangères dans son premier gouvernement [ 5] .
Il est nommé sénateur par le monarque le 15 juin 1977 [ 6] et rejoint le groupe sénatorial de l'Union du centre démocratique (UCD). Il est reconduit le 5 juillet suivant dans ses fonctions ministérielles[ 7] .
Pour les élections législatives du 1er mars 1979 , il est élu au Congrès des députés dans la circonscription de Guipuscoa [ 8] . Il conserve son portefeuille à la formation du nouveau gouvernement, le 6 avril suivant[ 9] .
Lors du grand remaniement ministériel du 9 septembre 1980 , Marcelino Oreja est relevé de ses fonctions et sort du gouvernement, après quatre ans et deux mois au ministère des Affaires étrangères , cédant son poste au ministre de l'Administration territoriale José Pedro Pérez-Llorca [ 10] . Cette éviction est perçue comme une surprise, dans la mesure où doit s'ouvrir le lendemain à Madrid une réunion de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) et qu'il était attendu le jour même à Quito pour assister à une réunion du Pacte andin [ 11] .
Il est promu par décret au grade d'ambassadeur dix jours plus tard[ 12] .
Délégué du gouvernement
Environ un mois plus tard, le 11 octobre , il est choisi par le conseil des ministres comme gouverneur général au Pays basque [ 13] . Il est le tout premier titulaire de cette fonction de représentation de l'État auprès des communautés autonomes[ 14] . Il démissionne alors de son mandat parlementaire, qui est repris par son neveu Jaime Mayor Oreja , numéro deux sur la liste de l'UCD en Guipuscoa [ 15] .
Afin de pouvoir se présenter aux élections législatives anticipées du 28 octobre 1982 comme tête de liste d'une alliance entre l'UCD et l'Alliance populaire dans la circonscription électorale d'Alava [ 16] , il est relevé de ses fonctions de « délégué général du gouvernement » le 31 juillet précédent, au profit de son neveu Jaime Mayor Oreja [ 17] .
Secrétaire du Conseil de l'Europe
Réélu au Congrès des députés , il siège à la commission de la Défense et à la commission des Affaires étrangères[ 18] . Il appartient initialement au groupe centriste[ 19] , mais le quitte le 1er septembre 1983 afin de rejoindre le groupe parlementaire populaire[ 20] .
Le 19 décembre 1983 , sa candidature est officiellement proposée pour le poste de secrétaire général du Conseil de l'Europe par le gouvernement du socialiste Felipe González , après avoir fait l'unanimité au sein de la délégation espagnole à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE)[ 21] . Il démissionne de son mandat parlementaire le 5 janvier suivant. Lors du vote, pour lequel il est considéré comme le favori, il se trouve opposé au titulaire du poste, l'Autrichien Franz Karasek, et à l'ambassadeur norvégien Ole Algard[ 22] . Il l'emporte au premier tour, par 85 voix sur 162 votants[ 23] .
Député européen
Lors de la fondation du nouveau Parti populaire (PP), en janvier 1989 , il est choisi comme tête de liste pour les élections européennes du 15 juin suivant[ 24] et nommé parmi les vice-présidents du PP[ 25] . En conséquence, le 10 mai , la Française Catherine Lalumière est élue à sa succession au Conseil de l'Europe [ 26] . Le jour du scrutin, la liste qu'il conduit ne totalise que 21,41 % des voix et obtient 15 députés européens, soit un retard de 18,16 points et 12 sièges sur la liste du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).
À l'ouverture de la législature, le 25 juillet , il devient vice-président du groupe du Parti populaire européen (PPE) et président de la commission institutionnelle. Il est relevé de sa vice-présidence de groupe le 19 novembre 1990 , mais conserve sa présidence de commission lors du renouvellement de mi-mandat, le 15 janvier 1992 [ 27] .
Il renonce, en août 1989 , à être candidat du PP à la présidence du gouvernement[ 28] puis démissionne le 17 juillet 1990 de son poste de porte-parole du PP au Parlement européen et du comité exécutif du parti, se sentant marginalisé dans la détermination du projet de politique extérieure et éloigné du cercle des proches du nouveau président José María Aznar [ 29] . Ayant bénéficié du soutien de personnalités comme Miguel Herrero ou Isabel Tocino , il revient cependant au comité exécutif au bout d'une semaine[ 30] .
Commissaire européen
Pour les élections législatives anticipées du 6 juin 1993 , il est investi tête de liste dans la province d'Alava par le Parti populaire [ 31] . Il est réélu au Congrès des députés , après neuf années d'absence, et démissionne du Parlement européen , le 28 juin . Il est désigné le 14 octobre président de la commission bicamérale pour les Communautés européennes[ 32] .
Moins de deux semaines plus tard, à l'occasion d'une entrevue au palais de La Moncloa , le président du gouvernement Felipe González se met d'accord avec Aznar pour que Marcelino Oreja prenne la succession d'Abel Matutes – futur tête de liste du PP aux élections européennes de juin 1994 – à la Commission européenne [ 33] . Il prend officiellement ses fonctions de commissaire européen aux Transports et à l'Énergie de la commission Delors III le 22 avril 1994 [ 34] .
Quelques mois plus tard, en octobre, Jacques Delors cède la présidence de la Commission à Jacques Santer , qui choisit de confier à Oreja le poste de commissaire européen aux Relations avec le Parlement , à la Culture et à l'Audiovisuel [ 35] . Il entre en fonction le 23 janvier 1995 .
Retrait de la vie politique
Le 23 mai 1999 , face à l'incertitude créée par la candidature aux élections européennes de la ministre de l'Agriculture Loyola de Palacio , il préfère annoncer la fin de sa vie administrative et politique, confirmant qu'il ne cherche pas être candidat lors de ce scrutin ou à se succéder au sein de l'exécutif européen[ 36] .
Devenu acteur du secteur privé, il est anobli par Juan Carlos Ier le 8 avril 2010 , avec le titre de marquis [ 37] . Il entre notamment au conseil d’administration du groupe pétrolier Repsol [ 38] .
Distinctions
En 2017, il se voit décerner le Prix européen Charles-Quint .
Notes et références
↑ (es) « Decreto 46/1974, de 11 de enero, por el que se nombran Altos Cargos del Departamento. » , Bulletin officiel de l'État du 12 janvier 1974
↑ (es) « Decreto 3046/1974, de 8 de noviembre, por el que se dispone el cese de don Marcelino Oreja Aguirre como Subsecretario de Información y Turismo. » , Bulletin officiel de l'État du 11 novembre 1974
↑ (es) « Decreto 3348/1975, de 19 de diciembre, por el que se nombra Subsecretario de Asuntos Exteriores a don Marcelino Oreja Aguirre. » , Bulletin officiel de l'État du 23 décembre 1975
↑ (es) « Orden por la que se asciende a Ministro Plenipotenciario de primera clase a don Marcelino Oreja Aguirre. » , Bulletin officiel de l'État du 28 janvier 1976
↑ (es) « Real Decreto 1607/1976, de 7 de julio, por el que se nombran los Ministros del Gobierno. » , Bulletin officiel de l'État du 8 juillet 1976
↑ (es) « Real Decreto 1352/1977, de 15 de junio, por el que se designan Senadores, al amparo de lo dispuesto en la Ley para la Reforma Política. » , Bulletin officiel de l'État du 16 juin 1977
↑ (es) « Real Decreto 1563/1977, de 4 de julio, por el que se nombran Ministros del Gobierno. » , Bulletin officiel de l'État du 5 juillet 1977
↑ (es) « Oreja Aguirre, Marcelino » , fiche biographique de la Ire législature, site du Congrès des députés
↑ (es) « Real Decreto 711/1979, de 5 de abril, por el que se nombran Ministros del Gobierno. » , Bulletin officiel de l'État du 6 avril 1979
↑ (es) « Real Decreto 1795/1980, de 8 de septiembre, por el que se dispone el cese de diversos miembros del Gobierno. » , Bulletin officiel de l'État du 9 septembre 1980
↑ (es) « La crisis de Gobierno se cierra con la sustitución de Marcelino Oreja por Pérez-Llorca » , El País , le 9 septembre 1980
↑ (es) « Real Decreto 1850/1980, de 12 de septiembre, por el que se asciende a la categoría de Embajador al Ministro Plenipotenciario de primera clase don Marcelino Oreja Aguirre. » , Bulletin officiel de l'État du 19 septembre 1980
↑ (es) « Real Decreto 2042/1980, de 10 de octubre, por el que se nombra Gobernador general en la Comunidad autónoma del País Vasco a don Marcelino Oreja Aguirre. » , Bulletin officiel de l'État du 11 octobre 1980
↑ (es) « Marcelino Oreja, primer gobernador general en una comunidad autónoma » , El País , le 11 octobre 1980
↑ (es) « Marcelino Oreja dimite como diputado por Guipúzcoa » , El País , le 14 octobre 1980
↑ (es) « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado convocadas por Real Decreto 2057/1982, de 27 de agosto. » , Bulletin officiel de l'État du 2 octobre 1982
↑ (es) « Real Decreto 1766/1982, de 30 de julio, por el que se dispone cese en el cargo de Delegado general del Gobierno en la Comunidad Autónoma del País Vasco don Marcelino Oreja Aguirre. » , Bulletin officiel de l'État du 31 juillet 1982
↑ (es) « Oreja Aguirre, Marcelino » , fiche biographique de la IIe législature, site du Congrès des députés
↑ (es) « Grupo parlementario centrista » , fiche récapitulative de la IIe législature, site du Congrès des députés
↑ (es) « Grupo parlementario popular » , fiche récapitulative de la IIe législature, site du Congrès des députés
↑ (es) « Marcelino Oreja, candidato español a la Secretaría General del Consejo de Europa » , El País , le 20 décembre 1983
↑ (es) « Marcelino Oreja, favorito ante la elección del secretario general del Consejo de Europa » , El País , le 9 mai 1984
↑ (es) « Marcelino Oreja fue elegido, por amplia mayoría, secretario general del Consejo de Europa » , El País , le 10 mai 1984
↑ (es) « Manuel Fraga lanza hoy el Partido Popular como clave de la renovación del centro-derecha » , El País , le 20 janvier 1989
↑ (es) « Dirigentes de AP conceden cinco meses a Oreja para que acredite su capacidad de aglutinar al centro-derecha » , El País , le 22 janvier 1989
↑ (es) « Catherine Lalumière releva a Marcelino Oreja al frente del Consejo de Europa » , El País , le 10 mai 1989
↑ (es) « Marcelino Oreja » , fiche biographique de la 3e législature, site du Parlement européen
↑ (es) « Oreja no aspira a ser el candidato popular » , El País , le 8 août 1989
↑ (es) « Marcelino Oreja deja la ejecutiva del PP y su cargo como portavoz en el Parlamento Europeo » , El País , le 18 juillet 1990
↑ (es) « Oreja regresa al Comité ejecutivo del PP a propuesta de Aznar » , El País , le 24 juillet 1990
↑ (es) « Candidaturas proclamadas para las Elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 534/1993, de 12 de abril. » , Bulletin officiel de l'État du 11 mai 1993
↑ (es) « Oreja Aguirre, Marcelino » , fiche biographique de la Ve législature, site du Congrès des députés
↑ (es) « Aznar y González pactaron que Oreja releve a Matutes en la Comisión Europea » , El País , le 23 novembre 1993
↑ (es) « Marcelino Oreja, designado nuevo comisario europeo en lugar de Matutes » , El País , le 22 avril 1994
↑ (es) « Marín y Oreja tendrán funciones más relevantes en la nueva Comisión Europea de Jacques Santer » , El País , le 19 octobre 1994
↑ (es) « Marcelino Oreja se retira de la vida política sin poder hablar con Aznar » , El País , le 24 mai 1999
↑ (es) « El Rey hace marqueses a Marcelino Oreja y Tàpies » , El País , le 9 avril 2010
↑ (es) Raúl Sánchez, Belén Picazo , « El 40% de los ministros de la Democracia se ha pasado a una gran empresa », sur ElDiario.es , 14 mars 2016
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Ressources relatives à la vie publique :
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Fiche sur le site du Sénat : législature constituante .
Fiche sur le site du Congrès des députés : Ire , IIe et Ve législatures.