Il démissionne moins d'un an plus tard de la direction régionale du PP, s'estimant désavoué par le secrétaire général national Ángel Acebes en . Il met ainsi un terme à sa vie politique et retourne dans le secteur privé.
Famille
Josep Piqué i Camps naît le à Vilanova i la Geltrú, dans la province de Barcelone[1]. Il est le fils de Josep Piqué Tetas, mort en 2017 à l'âge de 89 ans, dernier maire franquiste de sa ville natale, et qui échoue en 1979 à se faire élire démocratiquement[2].
En 1986, il est nommé directeur général de l'Industrie de la Généralité de Catalogne mais démissionne en 1988. Dès l'année suivante, il devient président du groupe chimiqueErcros et membre du comité directeur du Cercle d'économie de Barcelone. Il abandonne la présidence d'Ercros en 1992 et obtient celle du Cercle de 1995 à 1996.
Il adhère le au Parti populaire (PP), à la veille de l'ouverture du XIIIe congrès national, avec les parrainages d'Aznar et de Javier Arenas. Il est aussitôt intégré au comité exécutif national. Cette double information constitue la principale surprise d'un congrès dépourvu d'incertitudes[9].
Quelques semaines plus tard, le , Josep Piqué est élu président du Parti populaire de Catalogne (PPC) par 93 % des voix des délégués au Xe congrès régional. Il a alors pour objectif d'égaler au scrutin régional le résultat de 22,8 % des voix obtenu lors des élections générales et de faire du PPC « un parti de gouvernement en Catalogne » en défendant un « catalanisme réformateur et intégrateur ». Il assume ainsi la nécessité d'une réforme du statut d'autonomie de la Catalogne tout en revendiquant être au service des Espagnols nés en Catalogne et ceux qui y sont arrivés plus tard[13].
Dans la perspective des élections au Parlement de Catalogne, il est relevé de ses responsabilités ministérielles le et remplacé par le secrétaire d'État Juan Costa, qu'il avait lui-même suggéré au président du gouvernement comme successeur quelques jours auparavant[14].
Candidat à la présidence de la Généralité
Au cours du scrutin, le PPC capte quasiment 100 000 suffrages de plus qu'en 1999, faisant élire 15 députés, soit trois de plus que sous la législature sortante. Malgré l'amélioration que ce résultat représente, il n'atteint pas le record de 17 sièges obtenus en 1992, ne permet pas d'atteindre la majorité absolue avec les nationalistes de Convergence et Union (CiU) au pouvoir et le relègue derrière la Gauche républicaine de Catalogne (ERC). Qualifiant ce résultat de « très bon », il dénonce le « suivisme » du Parti des socialistes de Catalogne (PSC) et de CiU qui explique, selon lui, la percée d'ERC[15],[16]. Il est réélu, le , président du Parti populaire de Catalogne par 81 % des voix, l'ex-député José Ignacio Llorens ayant appelé à un « vote-sanction » contre Piqué après ne pas avoir réussi à réunir assez de parrainages pour se présenter contre lui[17].
À nouveau chef de file du Parti populaire aux élections catalanes anticipées du 1er novembre 2006, il remporte 14 sièges et échoue à être décisif pour constituer le nouveau gouvernement, la majorité de gauche sortante se trouvant reconduite. Malgré cette perte d'un élu, ce résultat est une bonne résistance du PP, affecté par sa défaite aux élections générales du 14 mars 2004[18].
Retraite politique
Josep Piqué annonce le sa démission immédiate et irrévocable de la présidence du PPC et son retrait de la vie politique. Il avait déjà été tenté de se retirer 18 mois plus tôt mais en avait été empêché par le président du Parti populaire, Mariano Rajoy. Il justifie sa décision par le « désaveu » que constituerait la formation du comité de campagne du PP catalan pour les élections générales du 9 mars 2008 sur ordre direct du secrétaire général national Ángel Acebes, ce qui serait perçu au sein du parti comme une reprise en main par Madrid[19].
Le , le quotidien El Pais affirme, sur la base d'un document secret du ministère des Affaires étrangères, qu'il était au courant du passage par le territoire espagnol d'avions américains transportant des prisonniers au camp de Guantanamo au début de l'année 2002[20].
Il exerce depuis son départ de la vie politique la fonction PDG de l'entreprise de construction Villar Mir, OHL[21].
Mort
Josep Piqué meurt le à l'hôpital du Douze-Octobre à Madrid, à l'âge de 68 ans[22].
↑(es) Luis Aizpeola, « Los nombramientos de Aznar marginan a Cascos del área de comunicación de Moncloa », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Javier Casqueiro, « Josep Piqué aprovecha el congreso para afiliarse y entrar en el Comité Ejecutivo », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Pere Rusiñol, « La lista de Piqué por Barcelona provoca una rebelión en el Partido Popular de Cataluña », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Javier Casqueiro et Luis Aizpeola, « Aznar asciende a Rajoy y mantiene a Rato al frente de la política económica », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Javier Casqueiro et Luis Aizpeola, « Aznar cambia a ocho ministros para encarar sus dos últimos años en el poder », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Pere Rusiño et Pilar Marcos, « El PP encarga a Piqué igualar en Cataluña el resultado logrado en las generales de 2000 », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Luis Aizpeola, « Aznar compensa con su ajuste a Rato y Arenas », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Francesc Valls, « CiU gana al PSC por cuatro diputados », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Carlos Cué, « Piqué culpa al PSC y CiU de la subida de Esquerra Republicana », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) EFE, « Piqué, reelegido presidente del PP de Cataluña con el 81% de los votos », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Carlos Cué, « El PP resiste, pierde un diputado y se queda con 14 escaños », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Piqué dimite y el PP le ofrece el cargo a Alberto Fernández », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Miguel González, « EE UU avisó a Aznar del paso por España de presos para Guantánamo », El País, (lire en ligne, consulté le ).