Marie-Paule Farina a passé son enfance en Algérie. Étudiante à l'Université d'Alger, elle y rencontre Raymond Farina avec qui elle partage sa vie depuis 60 ans[1]. Professeur de philosophie aujourd'hui à la retraite, elle vit à St Denis de la Réunion. Elle a séjourné en République Centrafricaine de 1989 à 1991, et révèle ses talents de romancière dans des chroniques autobiographiques publiées par épisodes par l'Institut Charles Cros[2].
Spécialiste du marquis de Sade, qu'elle dit aimer surtout parce qu'il réussit à la faire rire[3], elle lui a consacré plusieurs essais et articles: un petit Comprendre Sade illustré en 2012 qui représente «une parfaite entrée en matière pour aborder une œuvre méconnue, quoique fort célèbre»[4], suivi de Sade et ses femmes, publié en 2016, qui retrace la relation de Sade aux femmes de sa vie, à travers sa Correspondance et son Journal[5] où l'on découvre un homme « tendre, sincère, plus victime que bourreau »[6]. Le Rire de Sade, publié en 2019, présente un parcours inédit à travers l'œuvre de Sade, à contre-courant de celui de la plupart des critiques qui s'y sont frottés avant elle: « Quand les critiques se prennent pour des justiciers et se conduisent en procureurs et en matamores, quand tout le monde juge tout le monde et ne comprend personne », n'est-il pas essentiel de faire entendre le rire de Sade, de « voir enfin combien notre époque, avec toutes ses certitudes, est à la fois tragique et grotesque ? »[7]. C'est ce point de vue de Marie-Paule Farina qui rend son ouvrage singulier (et novateur) : « Avant Le Rire de Sade, personne n’avait osé souligner l’importance de la joie, du rire et de la farce dans l’œuvre de Sade »[8].
En 2020, elle publie un essai sur Flaubert. À travers sa correspondance, c'est un portrait de l'amateur de Sade qu'elle y retrace, d'un « Flaubert aussi drôle qu’orphique »[9].
Elle a participé au film de Marlies Demeulandre Sade, monstre des lumières diffusé par LCI le [10] dans le cadre de la grande exposition du bicentenaire.
Publications
Essais
Comprendre Sade, éditions Max Milo, col. « Comprendre/essai graphique », illustrations de Yves Rouvière, 2012,125 p. (ISBN978-2-315-00357-0)[4]
Le Rire de Sade. Essai de sadothérapie joyeuse, aux éditions de l’institut Charles Cros/L’Harmattan, collection Éthiques de la création, 2019, 218 p. (ISBN9782343173023)[8]
Flaubert, les luxures de plume, L'Harmattan/Institut Charles Cros, 168 p., 2020, (ISBN978-2-343-21882-3)
Rousseau, un ours dans le salon des Lumières, L'Harmattan/Institut Charles Cros, 2021, (ISBN978-2-343-23892-0)[11].
Voilà comme j'étais. Autobiographie posthume de Sade, Éditions des instants, 2022, (ISBN978-2491008116)[12].
Descartes, sur la foi d’un rêve, L'Harmattan/Institut Charles Cros, collection Ethiques de la création, 2024, (ISBN2336463253)
Récit à épisodes
Trente ans avant…. Il était une fois l'Afrique, éthiques & mythes de la création, Institut Charles Cros 2020[13]
Références
↑Sabine Dewulf, Raymond Farina, Bordeaux, Éditions des Vanneaux,
↑ a et bChristian Lacombe, « "Femmes, encore un effort pour devenir sadiennes" (Acta Fabula) », Acta Fabula, no vol. 21, n° 3, (ISSN2115-8037, lire en ligne, consulté le )