De Nagy-Bocsa est la traduction du hongrois nagybócsai, accessoire du nom de famille hongrois qui indique l'origine mais ne fait donc pas partie du patronyme proprement dit. Selon l'usage en hongrois, il est écrit avec une minuscule et se place avant le nom de famille. Nagybócsa renvoie au nom de la localité dont la famille est originaire, laquelle s'appelle de nos jours Bócsa. Ce village est situé dans le comitat de Bács-Kiskun en Hongrie.
Origines familiales
Pál Sarkozy (1928-2023)
Né le à Budapest[3], Pál Sarkozy (dont le nom hongrois complet est : nagybócsai Sárközy Pál István Ernő, soit, en français : Paul Étienne Ernest Sarközy de Nagy-Bocsa), est issu d'une famille hongroise dont un lointain ancêtre paysan s'était battu contre les Ottomans, avait été capturé et décapité en 1562[4]. L'un de ses descendants reçut le du roi Ferdinand II de Hongrie une « noblesse de lettre » (armalista), héréditaire, donnant le droit de faire précéder son nom de celui de son village d'origine et d'avoir des armoiries[5],[6].
La famille Sarkozy possédait des terres et un petit château dans le village d'Alattyán, près de Szolnok, à 92 km à l'est de Budapest. Elle a exercé des fonctions électives à la mairie de Szolnok (dont celle d'adjoint au maire pour le grand-père de Nicolas Sarkozy). Son niveau de vie était certainement plus simple que ce qu'a pu évoquer Pál Sarkozy dans ses souvenirs d'enfance[5].
La famille Sarkozy était protestante, mais en épousant une catholique, György Sarkozy (1896-1948), père de Pál, a accepté que les enfants à naître soient baptisés et élevés dans la religion catholique[7].
Beniko et Adèle se marient le , après que ce dernier a francisé son prénom en « Bénédict » lors de sa conversion au catholicisme. Ils ont deux filles : Suzanne et Andrée, la mère de Nicolas Sarkozy.
Enfin, Bénédict s'installe comme chirurgien urologue à la clinique Saint-Jean-de-Dieu dans le 7e arrondissement de Paris[12], où Adèle Bouvier décédera le .
Il est longtemps collaborateur et élève du professeur Louis Michon à l'hôpital Necker.
En 2007, lors d'un voyage officiel en Algérie de Nicolas Sarkozy, alors président de la République française, une polémique éclate sur l'histoire de la famille Mallah et de ses origines juives. À cette occasion, la chambre de commerce France-Israël, via son site Internet, rappelle l'histoire de la famille Mallah[13].
Andrée Mallah meurt dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 décembre 2017[14].
Pál quitte le domicile conjugal en 1959, ce qui provoque le divorce du couple. Andrée Mallah reprend ses études pour pouvoir travailler et élever ses enfants. Cette éducation se fait avec l'aide de la nouvelle figure paternelle de la famille qu'est le grand-père Bénédict. Andrée Mallah et ses enfants s'installent donc chez ce dernier qui habite alors rue Fortuny, dans le 17e arrondissement de Paris. La mère réussit à devenir avocate et exerce au barreau de Nanterre ; elle plaidera notamment dans l'affaire Villarceaux en 1971. Lorsque Bénédict meurt en 1973, la famille s'installe avenue Charles-de-Gaulle à Neuilly-sur-Seine (département des Hauts-de-Seine), se rapprochant de Pál Sarkozy qui s'y était établi [réf. souhaitée].
NAGYBÓCSAI SÁRKÖZY Pál István Ernő, naturalisé « Paul Étienne Ernest SARKÖZY DE NAGY-BOCSA » (05/05/1928 à Budapest – 04/03/2023) publicitaire, artiste peintre
Le , Nicolas Sarkozy épouse Marie-Dominique Culioli, dont le père est pharmacien à Vico. L’année suivante, Sarkozy est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque[26]. Charles Pasqua est un des témoins de son mariage. Deux fils naissent de cette union :
Pierre (né en 1985), qui est producteur de rap sous le pseudonyme de DJ Mosey[27].
Jean (né en 1986), qui suit le même chemin que son père, la politique. Le , il épouse à Neuilly-sur-Seine Jessica Sarah Fanny Sebaoun[28], fille de Marc-André Sebaoun, et d'Isabelle Darty, apparentée à la famille fondatrice et anciennement actionnaire de l'entreprise du même nom, qu'il connaît depuis le lycée[29]. Les propos du dessinateurSiné, parus dans le journalCharlie Hebdo, concernant cette union, ont déclenché une vive polémique[30]. Le couple a par la suite deux enfants : Solal (né le 13 janvier 2010)[31] et Lola (née le 16 avril 2012)[32].
Mariage avec Cécilia Ciganer-Albéniz
En 1984, Nicolas Sarkozy rencontre Cécilia Ciganer-Albéniz et en tombe amoureux, lorsqu'en qualité de maire de Neuilly, il prononce son mariage avec l'animateur de télévision Jacques Martin. Ils entament bientôt une liaison cachée jusqu'en 1989, quand les deux amants quittent leurs conjoints respectifs et s'installent ensemble. Tandis qu'elle obtient le divorce en quatre mois, celui de Nicolas Sarkozy et de Marie-Dominique Culioli n'est prononcé qu'au terme de huit ans de procédure[33]. Leur mariage a lieu quelques jours après, le . Ils ont pour témoins Martin Bouygues et Bernard Arnault. Leur fils, Louis, naît en 1997. Après une séparation temporaire en 2005, ils annoncent le , dans un communiqué officiel de l'Élysée, leur « séparation par consentement mutuel[34] », avant d'officialiser leur divorce. Elle était présente lors de la cérémonie d'investiture du président, le , en compagnie de ses enfants, ceux de son premier mariage, ainsi que son fils commun avec le nouveau président de la République française.
Louis Sarkozy, leur fils, né le , n'a que 10 ans quand son père est élu président de la République et que ses parents divorcent peu après[35]. Il part alors à New York vivre avec sa mère, Cécilia, désormais nommée Attias, et son beau-père, l'homme d'affaires Richard Attias. Il se fait initialement remarquer pour quelques frasques (dont des jets de tomates sur une policière)[35].
Le , Carla Bruni-Sarkozy accouche à Paris de leur fille, Giulia[43]. C'est la première fois dans l'histoire de la Ve République qu'un président devient père pendant l'exercice de son mandat[44].
Notes et références
Notes
↑Forme francisée du hongrois : nagybócsai Sárközy Pál István Ernő. En effet, en Hongrie, le prénom se met toujours après le nom de famille. De plus, le nom nagybócsai est un accessoire du nom de famille qui indique l'origine et ne fait donc pas partie du patronyme proprement dit. Selon l'usage, il est écrit avec une minuscule et se place avant le nom de famille ; il est toujours traduit avec une particule dans les autres pays (en françaisde X, en allemandvon X, en italiendi X, etc.), on traduit donc nagybócsai Sárközy par Sárközy de Nagy-Bocsa en français.
↑revue Héraldique & Généalogie, juillet-septembre 2007, no 184, p. 295
↑La forme complète de son nom, avec le tréma, n'est employée que dans les documents officiels, par exemple le décret du le nommant chevalier de la Légion d'honneur : [PDF] NOR:PREX0407928D (vers le bas de la troisième page).
↑(en) Craig_S._Smith(en), « Sarkozy, l'un des dirigeants français les plus polarisants de l'après-guerre » [« Sarkozy one of France's most polarizing postwar leaders' »], The New-York Times, , p. 1/1 (lire en ligne [html])
↑Ivanne Trippenbach et Franck Johannès, « Élection présidentielle 2022 : derrière Eric Zemmour, l’indispensable Sarah Knafo », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).