La ville de Valea lui Mihai est située dans le nord du județ, à la frontière avec la Hongrie, dans la plaine de Carei, à 67 km au nord d'Oradea, le chef-lieu du județ.
La municipalité est composée de la seule ville de Valea lui Mihai.
Histoire
La première mention écrite de Valea lui Mihai date de 1270. la ville apparaît ensuite sous les noms de Nogmyhal, nagmihal, Nochmihal, Nogmichaly, Nogh Mihalyfalva[1].
La commune, qui appartenait au royaume de Hongrie, en a donc suivi l'histoire. En 1312, Charles Robert de Hongrie lui octroie le droit de percevoir des droits de douane. Au XVe siècle, sous le règne de Matthias Corvin, elle est une des dix-huit villes du Bihar et, en 1459, elle obtient le droit d'organiser des marchés[1].
En 1587, Valea lui Mihai subit l'attaque des Turcs et elle est incendiée. La ville se dépeuple et perd de son importance. Pendant le XVIIIe siècle, de grands domaines latifundiaires se forment avec les Stubenberg, Bujanovics, Gencsy, Slany, Bernat et en 1800, la ville compte 1 584 âmes[1].
Durant le XIXe siècle, Valea lui Mihai se développe et obtient le statut de ville en 1844.
Le bureau de poste de ER-MIHALYFALVA est ouvert en 1863 (province de Hongrie dans l'empire d'Autriche)[2].
Après le compromis austro-hongrois de 1867, la région est intégrée dans le royaume de Hongrie. Lors de partage en comitats en 1876, la ville intègre le comitat de Bihar (Bihar vármegye) dont elle est un chef-lieu de district.
L'ouverture de la ligne de chemin de fer Debrecen-Satu Mare en 1871 et du tronçon Debrecen-Oradea en 1887 accentuent son développement agricole et industriel[1].
En 1961 est ouvert le lycée de la ville et, en 1968, un hôpital est installé dans l'ancien château Bujanovics. À l'occasion de la réforme administrative de 1968, la ville est réintégrée au județ de Bihor.
En 1930, on dénombrait 5 314 Hongrois (65,73 %), 1 438 Juifs (17,79 %), 1 194 Roumains (14,77 %), 90 Tsiganes (1,11 %) et 25 Allemands (0,31 %)[6].
En 1956, après la Seconde Guerre mondiale, 7 849 Hongrois (82,80 %) côtoyaient 1 458 Roumains (15,38 %), 156 Juifs (1,65 %) et 8 Allemands (0,08 %)[6].
En 2002, la commune comptait 8 757 Hongrois (84,82 %), 1 442 Roumains (13,96 %), 95 Tsiganes (0,92 %) et 10 Allemands (0,09 %)[4]. On comptait à cette date 3 680 ménages et 3 452 logements[7].
L'économie de la commune repose sur l'agriculture et l'élevage (41 % de la population active), l'industrie (chaussures, industries alimentaires) (41 %) et les services (17 %). La commune dispose de 5 277 ha de terres agricoles et de 1 264 ha de forêts.
Valea lui Mihai, musée historique et ethnographique de la ville (collections archéologiques notamment, dont certaines pièces en provenance de la collection de Ernő Andrássy[9].
↑Jusqu'à la fin de la Première guerre mondiale, il n'existait pas de nationalité juive ou tsigane, c'est pourquoi de nombreux habitants juifs, de culture allemande et le plus souvent germanophones, se déclaraient allemands, à ne pas confondre avec les communautés allemandes (principalement d'origine souabe) installées en Transylvanie, les statistiques de l'Entre-deux guerres permettent de faire la distinction