La ville de Beiuș est située dans le sud-est du județ, sur la rive droite du Crișul Negru, dans la vallée de Beiuș, entre les Monts Padurea Craiului au nord, les Monts Apuseni à l'est et les Monts Codru au sud. La ville se trouve à 62 km au sud-est d'Oradea, le chef-lieu du județ.
La municipalité est composée de la ville de Beiuș elle-même et du village de Delani (population en 2002)[2] :
Beiuș (10 598), siège de la municipalité ;
Delani (398).
Histoire
La première mention écrite de la ville de date de 1263 mais il est fait mention de destruction en pays de Beiuș lors de l'invasion tatare de 1241. La ville existait certainement dès le XIIe siècle. Elle appartenait à cette époque à l'évêché d'Oradea.
La ville, qui appartenait au royaume de Hongrie, en a donc suivi l'histoire. De 1291 à 1422, elle apparaît sous les noms de Benenus, Benenes, Beleniu, Belenos, Belenyes. Le , l'évêque d'Oradea, Ioan Vitez de Tredna, lui octroie le titre de ville libre.
Dès le XVIIIe siècle, la ville devient un des centres transylvains des revendications roumaines et notamment de l'enseignement du roumain dans des écoles créées pour cette occasion.
Le bureau de poste de BELENYES est ouvert en 1851, province de Hongrie[3].
En 1940, à la suite du Deuxième arbitrage de Vienne, pendant qu'Oradea est annexée par la Hongrie jusqu'en 1944, les autorités du județ s'installent à Beiuș et la ville devient de fait la résidence du județ. La ville, qui compte alors une importante communauté juive est le théâtre de nombreuses violences de la part de la Garde de fer[5].
En 1930, on dénombrait 2 960 Roumains (63,21 %), 1 121 Hongrois (23,94 %), 464 Juifs (9,91 %), 37 Allemands (0,79 %) et 26 Slovaques (0,56 %)[2].
En 1956, après la Seconde Guerre mondiale, 5 629 Roumains (82,16 %) côtoyaient 1 014 Hongrois (14,80 %), 157 Juifs (2,29 %) et 20 Allemands (0,29 %)[2].
En 2002, la ville comptait 9 849 Roumains (89,56 %), 930 Hongrois (8,45 %), 169 Roms (1,53 %) et 19 Allemands (0,17 %)[7]. On comptait à cette date 3 468 ménages et 4 199 logements[9].
L'économie de la commune repose sur les services. La ville de Beiuș a connu un développement industriel pendant la période communiste avec l'implantation de fabriques de meubles, d'usines textiles et de constructions de machines.
La réforme administrative de 1968 lui a permis de renforcer son rôle dans les domaines de la santé, de l'enseignement.
La municipalité compte 1 215 ha de terres arables, 517 ha de pâturages et 74 ha de prairies[11].
Communications
Routes
Beiuș est située sur la route nationale DN76 (route européenne 79) Oradea-Deva. La route régionale DJ764A rejoint Budureasa et les Monts Apuseni à l'est et la DJ764 mène au nord-ouest au village de Delani et à Remetea.
Sur la rive gauche du Crișul Negru, deux routes permettent de rejoindre les communes de Tărcaia et Finiș.
Beiuș, du fait de sa proximité des Monts Apuseni et de leurs nombreuses grottes, est un centre de tourisme. La région compte également de nombreuses églises en bois et les ruines du château Béla sont situées à quelques kilomètres.
Monuments civils
Lycée Samiul Vulcan, datant de 1828, un des plus anciens collèges d'enseignement en roumain de Transylvanie, devenu collège national en 1998.
Musée municipal, installé depuis 1965 dans une maison de style éclectique, présente des collections d'histoire et d'ethnographie[12].
Lieux de culte
Église catholique romaine de la Sainte Trinité datant de 1752[13].
↑Jusqu'à la fin de la Première guerre mondiale, il n'existait pas de nationalité juive ou tsigane, c'est pourquoi de nombreux habitants juifs, de culture allemande et le plus souvent germanophones, se déclaraient allemands, à ne pas confondre avec les communautés allemandes (principalement d'origine souabe) installées en Transylvanie, les statistiques de l'Entre-deux guerres permettent de faire la distinction