Dans la majorité des pays, la désignation usuelle est aujourd'hui « mer du Japon », et ce depuis au moins 1787[1]. C'est le cas au Japon où elle est appelée Nihonkai(日本海?), en Chine — Rìběnhǎi (日本海) — et en Russie — Iaponskoié morié (Япо́нское мо́ре). Cependant, en république de Corée elle est nommée Donghae (동해, 東海, « mer de l’Est »), et en république populaire démocratique de Corée, Joseon Donghae (조선동해, 朝鮮東海, « mer orientale de Corée » ).
Dans le passé, cette zone de la mer a été appelée Donhae 東海 (en Corée, signifiant « mer de l'Est »), Hokkaï 北海 (au Japon, signifiant « mer du Nord »), Jīng hǎi 鯨海 (en Chine, « mer des baleines »), ou Chôsen-kaï 朝鮮海 (« mer de Corée ») par rapport à l'océan Pacifique appelée 大日本海 (« mer du grand Japon »). La première apparition du nom « mer du Japon » est dans Kunyu Wanguo Quantu 坤輿万国全図 (Atlas du Monde» de Matteo Ricci (1602). Les autorités hydrographiques du Royaume-Uni (depuis 1863), des États-Unis (depuis 1854), de Russie et de France ont uniquement utilisé la « mer du Japon » dans leurs cartes marines liées à cette zone maritime depuis leur première édition[2].
Le nom de « mer du Japon », retenu par l’Organisation hydrographique internationale, est devenu officiel en 1928. Les Coréens dénoncent cette appellation décidée à l’occasion de la conférence de Monaco, déplorant de n’avoir pu y participer en tant que nation indépendante, le pays étant sous occupation japonaise à cette époque. L’appellation de la mer du Japon est l’un des thèmes de revendication des patriotes coréens, qui tentent depuis l’après-guerre de faire changer l'usage international.[réf. nécessaire] La Corée du Sud et la Corée du Nord ont soudainement demandé que l’appellation « mer du Japon » soit modifiée en 1992, lors de la sixième Conférence des Nations Unies sur la normalisation des noms géographiques. Ces deux pays continuent de soulever cette question lors des conférences internationales des Nations unies concernées, ainsi que lors des réunions de l’Organisation hydrographique internationale (OHI)[3].
Le Voluntary Agency Network of Korea, organisation non-gouvernementale sud-coréenne basée sur internet établie en 1999 et financée par des donations privées ainsi que publiques, vise à remplacer l'appellation officielle « mer du Japon » par « mer de l'Est » (« East Sea » en anglais), traduction de leur appellation Donhae[4]. Si les organismes gouvernementaux étrangers résistent, de nombreux organismes privés se rendent pour calmer leur « harcèlement cybernétique ». Le porte-parole d'un site internet d'information explique que la société a pris la décision de remplacer l'appellation de la mer du Japon par celle de la mer de l'Est, « pas nécessairement parce que la société était d'accord avec les militants sud-coréens, mais parce que le bombardement d'e-mails était insupportable ». Cette société a reçu une vingtaine d'e-mails par jour pendant plus d'un an jusqu'à ce que finalement elle décide de changer le nom de la mer[5]. De même, la National Geographic Society et d'autres sites Web ont modifié leurs politiques de dénomination à la suite de « campagnes d'envoi de courriers électroniques et de lettres »[6].
de plus en plus de médias et cartographes commencent à utiliser la double appellation mer du Japon/mer de l’Est pour rester neutre ;
l’ONU dans sa résolution III/20 sur la standardisation des noms géographiques et l’Organisation hydrographique internationale dans sa résolution A.4.2.6. recommandent l'utilisation de la double appellation en cas de conflit entre différents États et ceci jusqu’à ce qu'un accord soit trouvé entre ces derniers.
Outre le fait que cette appellation « mer du Japon » puisse être considérée comme nationaliste, la demande sud-coréenne peut poser la question du parti-pris, puisque les cartes coréennes présentent cette mer comme étant celle « de l’Est », et la mer Jaune comme étant celle « de l’Ouest ».
En 2006 lors d’un sommet APEC, la proposition a été faite par le président sud-coréenRoh Moo-hyun au Premier ministre japonaisShinzo Abe de régler ce conflit en appelant cette mer « mer de la Paix » ou « mer de l’Amitié »[8]. La position actuelle du Japon est qu'il n'a pas l'intention de changer la dénomination « mer du Japon » actuellement utilisée par la communauté internationale[9].
En 2012, l’Organisation hydrographique internationale (OHI), organisme international qui a notamment pour objectif d'uniformiser les cartes et documents nautiques, a décidé de continuer à employer la dénomination unique « mer du Japon » et de ne pas employer la dénomination double « mer du Japon/mer de l’Est ». Elle rejette ainsi les demandes de la république de Corée[10],[11],[12],[13].
de l'extrémité ouest de l'île Jeju-do, jusqu'au rocher Kan-Sŏ (34° 14′ 00″ N, 125° 29′ 38″ E) dans l'archipel Mengoru (ou Maenggol-gundo 孟骨郡島) ; de là jusqu'à la pointe nord de Ok-do (ou Oku-tô 玉島) (34° 22′ 53″ N, 125° 57′ 44″ E
), ensuite jusqu'à la pointe ouest de Soseongnam-do (ou Shô-jônan-tô 小城南島, 34° 24′ 03″ N, 126° 01′ 59″ E
) puis jusqu'à la pointe nord de Seongnam-do (ou Jônan-tô 城南島, 34° 24′ 24″ N, 126° 02′ 24″ E
) ; de là, jusqu'à une pointe sur la côte de Jindo (ou Chin-tō 珍島, 34° 25′ 00″ N, 126° 05′ 31″ E), le long de la côte nord-ouest de cette île jusqu'à sa pointe nord ; et de là, une ligne en direction du nord-est jusqu'à la terre ferme de la péninsule coréenne ;
sous souveraineté revendiquée par la Corée du Sud, le Japon, et la Corée du Nord : les rochers Liancourt
Hydrographie et ressources
Le point le plus profond est de 3 742 mètres au-dessous du niveau de la mer, la profondeur moyenne est de 1 752 mètres. La superficie de la mer est d'environ 978 000 km2. La mer a trois bassins principaux : le bassin de Yamato se situe dans le Sud-Est de la mer du Japon ; le bassin du Japon dans le nord ; le bassin de Tsushima(en) dans le Sud-Ouest. Le bassin du Japon est la région la plus profonde de la mer, alors que les eaux les moins profondes peuvent être trouvées dans le bassin de Tsushima.
Sur les rivages orientaux, les plateaux continentaux de la mer sont larges, mais sur les rivages occidentaux, en particulier le long de la côte coréenne, ils sont étroits, faisant en moyenne trente kilomètres. L'eau chaude de la mer contribue au climat doux du Japon.
Le Nord et le Sud-Est de la mer sont des secteurs de pêche riches. L'importance de la pêche en mer est bien illustrée par l'occupation unilatérale par la Corée du Sud des rochers Liancourt (Dokdo en coréen, Takeshima en japonais) depuis 1952 et les réclamations continues du Japon sur ces rochers. La mer est également importante pour ses dépôts de minerais, en particulier le sable de magnétite[réf. nécessaire]. On y trouve également du gaz naturel et quelques gisements de pétrole. Depuis la croissance des économies de l'Est asiatique, la mer du Japon est une voie commerciale importante.
↑James Card, « Korea’s Cyber Vigilantes », "For instance, VANK wages a continual campaign to change the name of the Sea of Japan to the East Sea.",
↑Matt Rosenberg, « Sea of Japan vs. East Sea », About, :
« "Thus, National Geographic and other map makers have changed their maps as a result of the onslaught. ***'s primary email box has been getting about 20 emails a day about the CIA map on my site so I also placed "(East Sea)" on the map not only to stop the attack of extensive bandwidth but also to include the disputed name."
(*** : nom d'un site internet d'information) »
↑JIMMY NORRIS HWANG HAE-RYM, « Group seeks changes in USFK pamphlet », "Le Voluntary Agency Network of Korea, un groupe dont les efforts, selon leur site Web, ont conduit National Geographic et le CIA World Fact Book à utiliser le nom de Mer de l'Est par opposition à Mer du Japon, a envoyé une lettre vendredi aux forces américaines en Corée, demandant des changements dans une brochure que les militaires reçoivent dans les orientations des nouveaux arrivants.", sur STARS AND STRIPES,
↑(ja) « Nihon Annai-ki "Guide du Japon" / Nagoya-zaki », Le nom de Nagoya-zaki (pointe Nagoya) apparait dans le guide du Japon de 1938. Cette pointe a disparu depuis le remblayage sur la mer, et cette localisation se trouve actuellement dans le terrain de Nippon Steel & Sumitomo Metal Corporation., sur annai.tabibun.net