Aux États-Unis, il fait ses études scientifiques et obtient une licence appliquée et un master en chimie de l'université Harvard, respectivement en 1982 et 1983[3] et un doctorat en chimie de l'université de Chicago en 1988[5]. Sa thèse de doctorat, qui s'intitule From the biggest to the smallest polyatomic molecules: statistical mechanics and quantum mechanics in action, est préparée sous la direction des professeurs Karl Frederick Freed(en) et Takeshi Oka(en)[6]. Après son doctorat, il effectue un stage postdoctoral de deux ans aux Laboratoires Bell, sous la direction de Louis E. Brus, où il commence à s'intéresser aux nanomatériaux avant d'intégrer le Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1990 en tant que professeur assistant[5]. Là-bas, il continue de mener des recherches sur les nanomatériaux et particulièrement sur les boîtes quantiques[5]. Ces efforts aboutissent au développement des premières techniques de production des premiers points quantiques de haute qualité et du contrôle de la taille des points quantiques et de la couleur de leur fluorescence en 1993[7]. Cette performance lui permet d'être nommé professeur agrégé au MIT en 1995 puis professeur des universités au sein de la même institution en 1996[5].
Une fois nommé professeur au MIT, Moungi G. Bawendi étend ses domaines d'intérêt en créant son propre laboratoire de nanochimie[8] et commence à réaliser des recherches interdisciplinaires visant à sonder la science et à développer la technologie des nanocristaux et autres nanostructures synthétisés chimiquement[5]. Ces travaux, qui lui permettent de devenir une référence internationale en nanochimie durant les années 2000[9], visent la mise au point de nouvelles méthodes de synthèse, de caractérisation et de traitement des points quantiques, des nanoparticules magnétiques et des agrégats J tubulaires en tant que nouveaux éléments constitutifs des matériaux ; ils permettent aussi l'étude des propriétés optiques et magnétiques fondamentales des nanostructures, en utilisant une variété de méthodes spectroscopiques, notamment le développement d'outils de corrélation optique de photons pour étudier les émetteurs nanoscopiques simples, l'incorporation des points quantiques et des particules magnétiques dans diverses structures de dispositifs optiques et électroniques et le développement des nanoparticules et d'autres agents pour l'imagerie médicale[5].
(en) Christopher B. Murray, David J. Norris et Moungi G. Bawendi, « Synthesis and characterization of nearly monodisperse CdE (E=sulfur, selenium, tellurium) semiconductor nanocrystallites », Journal of the American Chemical Society, vol. 115, no 19, , p. 8706-8715 (ISSN0002-7863).
(en) Christopher B. Murray, Cherie R. Kagan(en) et Moungi G. Bawendi, « Self-organization of CdSe nanocrystallites into three-dimensional quantum dot superlattices », Science, vol. 270, no 5240, , p. 1335-1338 (ISSN0036-8075).
(en) Bashir O. Dabbousi, Moungi G. Bawendi, Osamu Onitsuka et Michael F. Rubner, « Electroluminescence from CdSe quantum‐dot/polymer composites », Applied Physics Letters, vol. 66, no 11, , p. 1316-1318 (ISSN0003-6951).
(en) Manoj Nirmal, Bashir O. Dabbousi, Moungi G. Bawendi, John J. Macklin, Jay K. Trautman, Tim D. Harris et Louis E. Brus, « Fluorescence intermittency in single cadmium selenide nanocrystals », Nature, vol. 383, no 6603, , p. 802-804 (ISSN0028-0836).
(en) Christopher B. Murray, Cherie R. Kagan(en) et Moungi G. Bawendi, « Synthesis and characterization of monodisperse nanocrystals and close-packed nanocrystal assemblies », Annual Review of Materials Science, vol. 30, no 1, , p. 545-610 (ISSN0084-6600).
(en) Seth Coe, Wing-Keung Woo, Moungi G. Bawendi et Vladimir Bulović, « Electroluminescence from single monolayers of nanocrystals in molecular organic devices », Nature, vol. 420, no 6917, , p. 800-803 (ISSN0028-0836).
(en) Yasuhiro Shirasaki, Geoffrey J. Supran, Moungi G. Bawendi et Vladimir Bulović, « Emergence of colloidal quantum-dot light-emitting technologies », Nature Photonics, vol. 7, no 1, , p. 13-23 (ISSN1749-4885).
↑ abc et d(en) Ali Baklouti, Aziz El Kacimi, Sadok Kallel et Nordine Mir, Analysis and Geometry : MIMS-GGTM, Tunis, Tunisia, March 2014. In Honour of Mohammed Salah Baouendi, New York, Springer, , 266 p. (ISBN978-3-319-17443-3, lire en ligne), « Salah Baouendi 1937–2011: A Mathematical Life on Three Continents », p. 1-7.
↑« Prix Nobel de Chimie 2023 : les chercheurs Moungi Bawendi, Louis Brus et Alexei Ekimov récompensés », Libération, (ISSN0335-1793, lire en ligne, consulté le ).