La médaille de la Résistance française est une décoration française instituée en à Londres par le général de Gaulle, chef de la France combattante. Son objet était de « reconnaître les actes remarquables de foi et de courage qui, en France, dans l'Empire et à l'étranger, auront contribué à la Résistance du peuple français contre l'ennemi et contre ses complices depuis le ». Il s'agit, après l'ordre de la Libération, de la seconde et seule autre décoration créée pendant la Seconde Guerre mondiale par le général de Gaulle.
Un grade plus élevé, la médaille de la Résistance française avec rosette, est ensuite créé par une ordonnance du [β].
Attribution
La médaille de la Résistance française a été conférée à 65 029 personnes dont 25 722 à titre posthume, appartenant aussi bien aux Français libres qu'à la Résistance intérieure. Elle a été également attribuée à 55 collectivités civiles ou militaires[2],[3].
Cette distinction a été décernée à 65 295 résistants et dans son grade supérieur, la médaille de la Résistance avec rosette, à 4 586 personnes[2],[4].
La médaille de la Résistance française n'est plus attribuée depuis le , sauf au titre de la Résistance en Indochine, pour laquelle le délai a été prorogé jusqu'au .
Elle peut encore être attribuée, à titre posthume, dans les mêmes conditions, mais uniquement à des personnes tuées pendant la guerre ou mortes en déportation à la suite de faits de résistance.
La Commission nationale de la médaille de la Résistance française, instituée par l'article 3 du décret no 774 du [γ], est chargée d'émettre un avis sur les propositions d'attribution[4].
Insigne
Médaille : ronde, en bronze patiné ou doré, d'un module de 37 mm. L'avers représente un bouclier circulaire frappé d'une croix de Lorraine avec, en exergue, « » écrit en chiffres romains (XVIII.VI.MCMXL). Le revers comporte l'inscription latine « Patria non immemor » (« la Patrie n'oublie pas ») ;
Ruban : noir traversé verticalement par deux bandes rouges latérales de 3 mm de large et quatre bandes de 1 mm, dont deux médianes espacées de 2 mm, et deux intermédiaires distantes des médianes de 6 mm. Lorsque la décoration est décernée avec rosette, une rosette noire et rouge prend place sur le ruban.
Association nationale des médaillés de la Résistance française, Liste des médaillés de la Résistance : médaille de la Résistance française – Annuaire des médaillés de la Résistance française, édité par Brodard et Taupin, 1953. — Avec reproduction d'une lettre manuscrite du général de Gaulle du . Cet ouvrage donne le nom du récipiendaire, sa date de naissance, son grade (médaille ou rosette), la date du décret d'attribution, la date du Journal officiel.
Bertrand Merle, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (préf. Victor Convert, intro. Marie-Claire Vitoux), « Médaille de la Résistance », dans 50 mots pour comprendre la Résistance alsacienne, Strasbourg, Éditions du Signe, , 196 p. (ISBN978-2-7468-4334-9), p. 151–152.