Par ailleurs, le nom de ces bateaux à vapeur a été donné à un des arrêts du Navibus Loire (Trentemoult ─ Roquios) pour leur rendre hommage, et une plaque au sol a été apposée à proximité de cet arrêt.
Issue d'une collaboration entre la ville de Nantes et EDF, la première nouvelle ligne de transport en commun fluvial nantaise est mise en service en octobre 1995 sur l'Erdre[1],[3]. Un petit bateau monocoque Zélec à propulsion électrique de 6 places (plus 4 vélos) appelé La Mouette relie le quartier du Port-Boyer et le lycée maritime à l'est, au quartier du Petit-Port à l'ouest, près de l'embouchure du Cens, en 2 minutes[4], évitant ainsi aux étudiants le détour de 1,5 km par les ponts alentour[5].
Cette ligne remportant un grand succès (30 000 passagers entre octobre 1995 et avril 1996[6]), il a été décidé de remplacer La Mouette première du nom par un nouveau bateau, un catamaran électrique baptisée du même nom La Mouette. Mis en service en septembre 1998, ce nouveau passeur a une capacité supérieure (de 12 à 15 passagers, plus 5 vélos) par rapport à l'ancien bateau.
En parallèle, des études pour développer des liaisons sur la Loire sont lancées afin d'améliorer le déplacement des Nantais en leur offrant une nouvelle alternative à la voiture. Des navettes entre Trentemoult et Chantenay sont testées lors de la journée sans voiture en septembre 2000 et pendant les Semaines européenne de la mobilité qui suivront[7]. Le succès de ces navettes conduit à inaugurer une ligne sur la Loire en 2005.
En 2005, le terme Navibus est créé pour désigner le service commercial de transport fluvial nantais[1]. Les objectifs de ce service fluvial est de valoriser un mode de transport original qui élargit l’offre de services du réseau TAN (ce service étant intégré dans la tarification du réseau TAN, et donc accessible avec n'importe quel titre) et de reconquérir les espaces fluviaux.
Le coût de la mise en service de ces 2 nouvelles lignes en 2005, charges d’exploitation et amortissement des bateaux compris, était de 700 000 €. Ces nouvelles lignes répondent au plan de déplacements urbains de 2000 à 2010 qui prévoyait « l’expérimentation de nouvelles navettes fluviales pour les piétons et les cyclistes, en compléments des bacs existants »[9].
Le Navibus Loire rencontre un grand succès, et reçoit donc un nouveau bateau le 17 juin 2006[7], le Chantenay, afin d'augmenter la capacité et le confort de la ligne, et de renforcer sa fréquence en heure de pointe (le Trentemoult permet alors d'assurer des services supplémentaires en heure de pointe, et ainsi de porter la fréquence à un bateau toutes les 10 minutes, au lieu de 20 en heures creuses).
À l'inverse, la ligne de Navibus Erdre, au départ prévue comme une ligne expérimentale[9], remporte un succès mitigé et voit donc son itinéraire régulièrement modifié : prolongé à la gare SNCF Sud à l'été 2006, la ligne est séparée en 2 services pendant l'hiver 2006-2007 (elle ne dessert alors le tronçon entre les stations Saint-Mihiel et Jonelière uniquement le week-end), avant d'être limitée à Petit Port ─ Facultés en 2008. Malgré ces différentes modifications, la ligne est définitivement supprimée le 24 août 2009, faute de fréquentation[10],[11].
Le Passeur Loire
À la suite de l'ouverture récente du Hangar à bananes et des Machines de l'île sur l'île de Nantes, et du lancement de la manifestation Estuaire 2007, un Passeur Loire est testé du 2 juin au 1er septembre 2007. Permettant d'éviter aux touristes un long détour par le pont Anne-de-Bretagne, la liaison entre la Gare maritime et le tout nouveau Ponton des chantiers est assurée en 3 minutes. La ligne fonctionne à la demande du lundi au vendredi de 9 h 0 à 20 h 0[12]. Marine & Loire Croisières affrète à cette occasion pour la saison une petite vedette à passagers, La Couronne, qui n'est autre qu'une annexe du mythique paquebot France. Cette ligne a transporté 38 000 voyageurs sur cette période[13]. Pour compléter ce service, le Navibus Loire a effectué un arrêt sur le Ponton des Chantiers les vendredis et samedis de 20 h 0 à minuit[12].
Le Passeur Loire a repris du service pendant la saison 2008 avec le Trentemoult (l'expérience de l'été 2007 s'étant avérée concluante)[14] ainsi qu'en 2009 avec le Trentemoult 2 (ex-Esther III), après que le Trentemoult ait coulé[5]. Il n'a pas fonctionné en 2010 et 2011[13], puis n'a finalement pas été relancé.
Pendant les étés 2012 et 2013, le Navibus Loire a desservi le Ponton des Chantiers en service de nuit uniquement[14].
Nouveaux bateaux
En 2008 est mise en service une nouvelle vedette sur la Loire : sister-ship du Chantenay, ce nouveau bateau nommé Île de Nantes remplace le vieux Trentemoult en exploitation depuis 2005 (et datant de 1967). Ce dernier est victime d'un naufrage en juin 2009 dans la Loire à Cordemais. Marine & Loire Croisières acquiert alors d'urgence une vedette de même type mais plus récente, l'Esther III renommée Trentemoult 2, afin d'assurer le Passeur Loire cette année-là[5].
Le vendredi 30 août 2019[15],[16], après une phase de tests avec voyageurs lancée le 23 avril 2018[17], un nouveau bateau à hydrogène alimenté en électricité par deux piles à combustible consommant seulement de l’hydrogène et de l’oxygène (une première en France dans le domaine fluvial) est inauguré et mis en service sur la ligne pour une expérimentation de 2 ans[18]. Appelé Jules Verne 2, il est voué à remplacer le bateau La Mouette qui dépasse ses 20 ans de services. Ce dernier devient alors la réserve du Passeur Erdre en cas de panne du Jules Verne 2.
Renumérotation en 2019
Le 26 août 2019, le mode de désignation des lignes de Navibus a été modifié : plutôt que d'utiliser une appellation en toutes lettres, un numéro est désormais attribué à chaque ligne précédé de la lettre « N ». Ainsi, le Navibus Loire est renommé « N1 » et le Passeur Erdre « N3 ». Cette renumérotation a pour objectif d'inclure les nouvelles lignes de Navibus qui vont ouvrir sur la Loire, dont la ligne N2 qui a ouvert en février 2020.
Le service Navibus compte aujourd'hui 3 lignes (numérotées N1, N2 et N3) totalisant 2,36 km (1,4 km pour la ligne N1, 0,8 km pour la ligne N2 et 0,160 km pour la ligne N3[13],[20]). Les deux lignes sur la Loire (lignes N1, anciennement Navibus Loire, et N2) sont exploitées par Marine & Loire Croisières (filière fluviale du groupe Kersea) et la ligne sur l'Erdre (ligne N3, anciennement Passeur Erdre) est exploitée par les Bateaux Nantais. Chaque exploitant dispose de son propre ponton à proximité des lignes ou il gare ses bateaux lorsqu'ils ne naviguent pas.
Les cyclistes peuvent emprunter les Navibus avec leur vélo ou vélo pliant tous les jours sans contraintes horaires (contrairement au tramway ou les vélos sont interdits pendant la journée) dans la limite des places disponibles sur les bateaux[21].
Le réseau est desservi de 7 h 0 à 20 h 0 tous les jours (sauf le 1er mai), et est prolongé jusqu'à 0 h 15 les vendredis et samedis en service de nuit (uniquement de début juin à fin septembre). Les premiers départs du matin partent toutefois plus tard le week-end (le samedi à 9 h 0 et le dimanche à 11 h 0 pour les lignes N1 et N2). Tous les jours, la fréquence de passage des lignes N1 et N2 est de 20 minutes (sauf sur la ligne N1 qui dispose de renforts en heures de pointe du lundi au vendredi, ce qui porte la fréquence à un départ toutes les 10 minutes). La ligne N3 effectue la traversée à la demande et ne possède donc pas de fréquence de passage.
Du lundi au vendredi de 7 h 0 à 19 h 55 (0 h 0 les vendredis de début juin à fin septembre, 22 h 35 les mercredis et jeudis en juillet et août) avec un Navibus toutes les 10 minutes en heures de pointe, toutes les 20 minutes en heures creuses et toutes les 21 à 28 minutes après 20 h 0.
Le samedi de 9 h 0 à 19 h 55 (0 h 0 de début juin à fin septembre) avec un Navibus toutes les 20 minutes en journée et toutes les 21 à 28 minutes après 20 h 0.
Le dimanche et jours fériés de 11 h 0 à 19 h 55 avec un Navibus toutes les 20 minutes.
Particularités :
En heure de pointe, un deuxième bateau est mis en service afin de porter la fréquence à un Navibus toutes les 10 minutes.
Jour bleu : de 7 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 19 h 15.
Jour vert : de 7 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 19 h 15.
Jour jaune : de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 19 h 30.
Jour violet : de 10 h 0 à 12 h 0 et de 14 h 0 à 19 h 30.
Jour blanc : de 14 h 0 à 18 h 45.
Particularités :
Le service s'effectue à la demande grâce à une cloche présente au ponton du Port Boyer (le passeur se positionne en attente au ponton du Petit Port).
Date de dernière mise à jour :
Flotte de bateaux
La flotte est actuellement constituée de 7 navires, dont 5 affrétés à Marine & Loire Croisières qui les exploitent sur les lignes N1 et N2, et 2 affrétés aux Bateaux Nantais qui les exploitent sur la ligne N3.
Le Chantenay est la vedette à passagers qui assure toute l'année la ligne de Navibus Loire (actuelle ligne N1). Elle a remplacé le Trentemoult qui n'était plus assez capacitaire (ce dernier est alors relégué en 2e position, et assure donc des services supplémentaires en heure de pointe). Elle doit son nom à une ancienne commune située sur la rive droite de la Loire, à l'ouest de Nantes.
Cette vedette a coûté 1 million d'euros et a demandé 8 mois et 18 000 heures de travail[7].
Caractéristiques administratives :
Dates de construction : 2005 / 2006 (inauguré le 20 mai 2006[25] et mis en service le 17 juin 2006[7])
L'Île de Nantes est la vedette à passagers qui a remplacé l'ancien bateau Trentemoult afin d'assurer les services supplémentaires en heures de pointe sur la ligne de Navibus Loire (actuelle ligne N1).
Ce bateau est le sistership du Chantenay construit dans le même chantier naval, et sont donc tous deux identiques à quelques aménagements près. En effet, les petits défauts constatés sur le Chantenay ont été corrigés par le chantier naval : le bulbe d'étrave a été relevé de manière à diminuer les remous provoqués par la vague d'étrave, la poupe a été légèrement remodelée, les portes battantes d'accès au navire ont été remplacées par des portes coulissantes, les deux emplacements PMR à l'intérieur sont transposés à l'avant, et niveau propulsion, l'île de Nantes dispose de moteurs plus silencieux qui font moins de vibrations et qui sont moins gourmands en carburant[réf. souhaitée]. Il a été baptisé par sa marraine Danielle Daunis-Feraut, adjointe à Rezé[26].
Caractéristiques administratives :
Dates de construction : 2007 / 2008 (mis en service le 7 avril 2008[26])
Le Heb Ken est la vedette à passagers affectée à la ligne N2 depuis février 2020. Assurant auparavant des lignes vers l'Île d'Arz, ce bateau a été transféré à Nantes par la compagnie Finist'mer afin d'assurer cette nouvelle ligne de Navibus exploitée par Marine & Loire Croisières. Il est équipé de radars, de caméras de vidéosurveillance dans le salon intérieur et la salle des machines, d'un sondeur de profondeur et d'une radio VHF[20].
Avec la mise en place de la gratuité le week-end sur le réseau TAN à partir du 24 avril 2021[28] et l'augmentation de la fréquentation de la ligne N1 constatée ces jours-là, le Heb Ken peut y être affecté les week-ends afin d'augmenter sa capacité (puisqu'il a une plus grande capacité que le Chantenay ou l'Île de Nantes habituellement affectés à cette ligne)[29].
Ce bateau a porté trois noms au total : Fou de Bassan entre 2000 et 2004, Guerzido entre 2004 et 2013 et Heb Ken depuis 2013 (qui signifie Ni plus ni moins en breton, une devise qui viens de la ville finistérienne de Pont-l'Abbé).
Il a appartenu à cinq sociétés :
Armor Navigation entre 2000 et 2004, pour assurer des croisières découverte en Bretagne ;
La compagnie des Vedettes de Bréhat entre 2004 et 2009, pour assurer des croisières le long de la Côte de granit rose ainsi que le service public entre la pointe de l’Arcouest et l’Île de Bréhat (en remplacement des vedettes Goareva et Bréhatine) ;
La Compagnie du Golfe (filiale du groupement Veolia Transport / Transdev[30]) entre 2009 et 2011, qui affrète le Guerzido en 2010 et 2011 sur des croisières entre Hennebont et l'Île de Groix les mercredis et les dimanches des mois de juillet et d'août ;
Finist'mer entre 2011 et 2020, pour assurer la desserte de l'Île d'Arz mise en place par le Conseil départemental du Morbihan ou il était la réserve de la ligne en cas de panne de l'Île d'Arz[Note 1] (avant l'arrivée de ce bateau, c'était le Guerzido qui assurait ce service avec le Trentemoult 2 comme doublure). En juillet et août, il assurait également des croisières en Bretagne, ou des services de liaison entre Audierne et l'Île de Sein ou entre La Turballe et les îles de Houat et Hœdic pour le compte de Finist'mer[27],[20] ;
Marine & Loire Croisières depuis 2020.
Le Heb Ken peut repartir ponctuellement dans le Morbihan pour assurer des lignes de la compagnie Finist'mer[31]. Il est alors remplacé sur ces périodes d'absence par le René Madec.
L'Esther III, renommé Trentemoult 2, est une vedette à passagers achetée en urgence par Marine & Loire Croisières en 2009 pour assurer le Passeur Loire, afin de remplacer le Trentemoult qui venait de subir une importante voie d'eau.
Il sert aujourd'hui de réserve lors d'une indisponibilité d'un ou plusieurs bateaux sur les lignes de Marine & Loire.
Le Jules Verne 2 est le nouveau passeur électrique en service depuis 2019 sur la ligne N3. Premier bateau fluvial de France qui fonctionne avec une pile à combustible qui consomme uniquement de l'hydrogène et de l'oxygène (une expérimentation en milieu marin a déjà été mise en place à La Rochelle sur un des 2 bateaux qui assurent le bus de mer[35]), il a été financé par la région, l'Ademe et Nantes Métropole à hauteur de 1,6 million d'euros, dont près de 597 000 euros pour le bateau en lui-même (le reste étant consacré aux expérimentations)[36]. Ce projet a demandé cinq années de réalisation de 2012 à 2017, puis deux années de test dont une avec voyageurs.
En 2012 a été lancé un appel à projets par l'ADEME qui a sorti de l'eau un projet de Navibus à Hydrogène[36]. Ce projet, porté par la Semitan, a demandé la contribution et le partenariat de 7 entités : la Semitan et Nantes Métropole, la Mission hydrogène (MH2), le Bureau Veritas, Polytech'Nantes (Institut de l’Homme et de la Technologie) et l'Université du Littoral-Côte-d'Opale, Matis Technologies (conseil et ingénierie techniques et dimensionnement), NAVALU (construction navale aluminium) et SHIP-ST (architecture et ingénierie navales). L'entreprise Symbio a également fourni le système « H2Motiv S » constitué de 2 piles à combustible de 5 kW chacune (ce système est déjà utilisé dans des Renault Kangoo ZE REH2)[37]. Les aspects de sécurité et de règlementation ont été étudiés en liaison avec le SDIS44 et la DREAL des Pays de la Loire, et l'identité visuelle du bateau a été réalisée par l'entreprise herblinoise de communication Graphibus[38].
Le bateau a été présenté au public lors des Journées Hydrogène qui ont eu lieu à Nantes les 20 et 21 juin 2017[39]. S'est ensuite déroulée une série de tests en juillet 2017, mais la mise en service commercial, initialement prévue à partir de mi-août 2017 (le bateau ne fonctionnerait alors que l’après-midi du lundi au vendredi) pour un remplacement total de La Mouette le 30 septembre 2017[40], n'a finalement été effective qu'en avril 2018[17] car il a fallu de nombreux tests et l'obtention de certifications afin de mettre ce bateau en service commercial[16].
C'est donc le 23 avril 2018[17] que le Jules Verne 2 entame ses tests avec voyageurs du lundi au vendredi l'après-midi uniquement. En attendant la mise en place de la station d’avitaillement au Port Boyer, le bateau était alors approvisionné par équilibrage (sans compression) et rempli à 50% de sa capacité[41].
Le vendredi 30 août 2019[15],[16], soit 2 mois après avoir assuré l’expérimentation du Passeur Chantrerie qui s’est déroulée du lundi 3 juin au dimanche 30 juin 2019, le Jules Verne 2 remplace définitivement La Mouette (qui deviens la réserve de la ligne), et entame sa phase d'expérimentation sur 2 ans[18].
Afin d'approvisionner les 2 réservoirs d'hydrogène de ce bateau, une station de compression de l'hydrogène a été installée à proximité de l'arrêt Port Boyer. Cette station est approvisionnée par Air liquide avec des racks d’hydrogène sous pression de 200 bar. Comprenant un module de compression, un de stockage et le boîtier de ravitaillement du bateau situé sur le ponton, cette station permet de comprimer l’hydrogène à 420 bar. Ensuite, sur le bateau, les électrons et les protons sont séparés vers les 2 pôles de la pile, ce qui produit un courant électrique. De l’autre côté de la pile, du dioxygène est introduit et se sépare en deux atomes d’oxygène. Les électrons, les protons et les atomes d’oxygène s’associent alors pour former une molécule d’eau qui sont rejetées dans la nature via le toit du bateau : la pile à combustible ne rejette donc que de l’eau.
Cette innovation permet l'utilisation d'un mode de transport silencieux et non polluant (pas d'émissions de gaz à effet de serre) qui dispose d'une grande autonomie et d'un temps de recharge rapide (quelques minutes, au lieu de plusieurs heures pour une recharge électrique). Cette expérimentation permet également de lancer plus largement un projet « Hydrogène » afin de favoriser une « mobilité hydrogène »[36].
En 2020, le Jules Verne 2 est renvoyé aux chantiers Navalu de Bouin afin d'y recevoir un grand contrôle technique incluant également des optimisations et des fiabilisations. Il n'y avait alors pas de date de retour prévu pour ce bateau[42] mais il est finalement de nouveau en circulation en janvier 2022.
Caractéristiques administratives :
Date de construction : 2015 (inauguré le 30 août 2019 à l’embarcadère de Port-Boyer[38])
La Mouette est un petit catamaran à propulsion électrique commandé par la Semitan à la société Ruban Bleu afin d'assurer la ligne de Passeur Erdre (actuelle ligne N3) en remplacement du bateau monocoque La Mouette (première du nom) qui n'étais plus assez capacitaire. Ce « Voguélec » (le nom donné à ce modèle de bateau par Ruban Bleu) est fabriqué par le chantier Alumarine Shipyard à Couëron[44] (en partenariat avec EDF qui a contribué au financement de ce bateau) et est baptisé le 8 juin 1998 sur l'Erdre par Madame Maguy Lanfry (sa marraine)[45]. Sa mise en service intervient en septembre 1998[4]. Le montant de l’investissement s'élève à 425 000 Francs[43].
Aujourd'hui, La Mouette a été remplacée par le Jules Verne 2 fin août 2019[18], et deviens alors la réserve de la ligne N3 en cas d'indisponibilité du Jules Verne 2 (comme le Passe Partout était la réserve de la ligne en cas d'indisponibilité de La Mouette).
Caractéristiques administratives :
Date de construction : 1998 (baptisé le 8 juin 1998)
Le Trentemoult était une vedette à passagers affecté au Navibus Loire de l'ouverture de la ligne jusqu'en 2008. Datant des années 1970, il s'est d'abord nommé L'Atlantide et a assuré des dessertes d'îles autour de Sète. À son arrivée à Nantes, il a été repeint à Chantenay aux couleurs du réseau TAN et a été rebaptisé Trentemoult.
Ce bateau a d'abord assuré intégralement la ligne, puis a été relégué à la seconde place avec l'arrivée du Chantenay en octobre 2006[7], et est devenu la réserve de la ligne en avril 2008 avec l'arrivée de l'Île de Nantes. Il a bénéficié d'un relooking complet avec l'arrivée du Chantenay en juin 2006[7] pour améliorer son confort et remplacer ses deux moteurs diesel d'origine par 2 neufs[réf. souhaitée]. Victime d'un naufrage en juin 2009 à Cordemais, il est aujourd'hui réformé.
La Mouette (première du nom) était un bateau monocoque Zélec à propulsion électrique (se recharge chaque nuit) construit par Ruban Bleu qui a assuré le Passeur Erdre de l'ouverture de la ligne jusqu'en septembre 1998. Il a été remplacé par le catamaran La Mouette car, avec le succès grandissant de la ligne (qui assure par ailleurs le salaire des deux passeurs, ce qui la rend économiquement viable[48]), il montrait quelques limites : capacité insuffisante, difficultés d'embarquement des passagers et des vélos...
Le Jules Verne est la navette fluviale qui a assuré le Navibus Erdre du début de la ligne en 2005 à sa fin en 2009. Ce bateau est aujourd'hui à Lyon afin d'assurer le service Vaporetto de Lyon depuis avril 2012.
Il est équipé de moteurs hybrides alternant propulsion électrique (pour limiter les rejets de fumée dans le tunnel Saint-Félix) et propulsion diesel[50].
Caractéristiques administratives :
Date de construction : 2003 (mis en service en juin 2003[49])
Le Passe Partout est la navette fluviale qui a servi de réserve au Passeur Erdre en cas de panne de La Mouette (deuxième du nom). Ce bateau assurait parfois également des croisières sur l'Erdre pour le compte des Bateaux Nantais, ainsi qu'une liaison entre le Quai de Versailles et le Lieu unique lors des Rendez-vous de l'Erdre[53].
Avec l'arrivée du Jules Verne 2, La Mouette deviens la réserve de la ligne et le Passe Partout est donc réformé du parc TAN. Il a été revendu au Chantier de l’Esclain qui l'amarre aux Docs de Chantenay[54] et le fait circuler l'été sur une croisière estivale autour de l'Île de Nantes dans le cadre du Voyage à Nantes (pendant l'été 2020 du 1er juillet à septembre[55] et pendant l'été 2021 du 19 mai au 11 septembre[56]).
Capacité : 12 passagers pour le Passeur Erdre (48 passagers pour les croisières sur l'Erdre)
Livrée : Pas de livrée
Historique :
Bateaux Nantais (de ? à ?)
Le Chantier de l’Esclain (depuis ?)
Stations
Le réseau dispose actuellement de 6 stations réparties sur les 3 lignes du réseau (deux stations terminus par ligne). Aucune station n'est commune à deux lignes. Les pontons d'embarquement sont accessibles aux PMR et sont situées à hauteur du bateau facilitant la montée à bord.
Chaque station dispose d'un Abribus de la marque JCDecaux sur la terre ferme (sauf la station Gare Maritime qui dispose d'un préau créé par le bâtiment de la gare maritime), plus (pour les lignes N1 et N3) un totem noir indiquant des informations diverses. Un distributeur automatique de titres est présent à chaque station de la ligne N1. Des panneaux d'informations sur la ligne sont présents soit sur la terre ferme sous les abris, soit sur les pontons (les stations Navibus ne disposent pas de bornes d'information voyageurs (BIV)).
Le réseau de Navibus de Nantes dispose de 2 parcs relais au niveau du terminus Trentemoult ─ Roquios de la ligne N1, sur les 62 parc relais que compte le réseau TAN au total[59]. Ces deux parkings sont accessibles 24h/24 et 7j/7 librement.
Parcs relais Navibus par ordre alphabétique au [60]
Notamment causée par la création de lignes, la fréquentation du réseau n'a fait qu'augmenter depuis le lancement de la première ligne en 1995.
En 2011, le Passeur Erdre a connu une affluence exceptionnelle en raison de la fermeture du pont de la Jonelière, et de la gratuité temporaire de la ligne en raison des travaux sur ce pont : 160 000 passagers cette année-là, soit le double de l'année précédente[61].
En 2017, la fréquentation du Navibus Loire s'élevait à 1300 passagers par jour, et jusqu'à 1600 selon la saison. Les dimanches d'été, elle pouvait s'élever à 2500 passagers par jour. Le Passeur Erdre voit passer de 250 à 300 passagers par jour sur une journée type de semaine en période scolaire, de 150 à 200 passagers par jour sur une journée type de semaine en vacances scolaires, et de 50 à 200 passagers par jour le week-end[14].
Les lignes de Navibus ont transporté 2 050 voyageurs par jour en semaine en 2018[70] et 2 076 en 2019[71].
La ligne N2 a transporté 150 passagers par jour en 2020[20] avec des pointes à 650 passagers par jour en saison estivale[22].
Avec la mise en place de la gratuité le week-end sur le réseau TAN à partir du 24 avril 2021[28], une augmentation de la fréquentation a été constatée sur les lignes de Navibus. Ainsi, la ligne N1 a transporté entre 1 700 et 2 300 passagers les dimanches 25 avril et 2 mai 2021, et la ligne N2 a transporté entre 600 et 800 passagers ces mêmes jours. Cet afflux de passagers a nécessité d'affecter le Heb Ken à la ligne N1 afin d'augmenter sa capacité[29].
Le tarif appliqué sur le réseau Navibus est celui du réseau TAN : les voyageurs occasionnels peuvent utiliser des tickets à l'unité (1h, 24h, samedi...) et les voyageurs réguliers leur carte « Libertan » ou leur billet mensuel pour effectuer un trajet sur le réseau. Ces titres donnent également accès à l'ensemble du réseau TAN (tramway, Busway et bus), à certaines lignes Aléop et dans les TER Pays de la Loire en deuxième classe (uniquement pour un trajet effectué à l'intérieur de l'agglomération), et sont valables sur la plage horaire indiquée. Le réseau est gratuit pour les enfants accompagnés de moins de 6 ans (hors cars scolaires et sorties scolaires). Sur le réseau Navibus, les titres peuvent être achetés à bord auprès de l'équipage, aux bornes automatiques aux deux stations de la ligne N1, à l'Espace Mobilité de Commerce ou en point relais[72].
Pour valider son titre de transport, les usagers ont à disposition au moins un oblitérateur Trapèze-Elgeba Ticompact 02[73] ou Elgeba MC692[74] pour les tickets, et au moins un valideur sans contact ACS VPE 420[75] pour les cartes « Libertan » à bord de chaque bateau.
Au , pour les voyageurs occasionnels, le prix d'un ticket 1 heure s'élevait à 1,70 euro, le carnet de 10 tickets 1 heure à 15,60 euros, le ticket samedi (valable les samedis pour 7 personnes voyageant ensemble) à 4,00 euros, le ticket groupe scolaire à 9,50 euros, le ticket 24 heures à 5,80 euros et le ticket 24 heures pour 4 personnes voyageant ensemble à 10,00 euros[72].
Projets
Projets abandonnés
De nombreuses études de nouvelles lignes de Navibus ont été menées au cours du temps, et certaines ont été finalement abandonnées au profit d'autres projets.
Une ligne rapide Nantes ↔ Le Pellerin[76],[77],[78] : Cette ligne, un temps envisagée par Nantes Métropole, devait relier la gare maritime au Pellerin via Trentemoult, Bouguenais, Indre et Couëron, et permettrait de désengorger les routes et faire une liaison directe entre le centre-ville de Nantes et les communes plus isolées à l'ouest. Une rotation d'essai fut réalisée en 2003 à titre expérimental et, se révélant concluante, des études de faisabilité furent après engagées par Nantes Métropole, et le projet devait finalement aboutir soit à la rentrée 2009, soit à celle de 2010. Le navire utilisé sur cette ligne devait être une unité rapide et légère en raison de la distance importante, mais avec une capacité suffisante, avec une motorisation respectueuse de l'environnement. Mais les coûts liés aux aménagements à réaliser et à l'exploitation se sont avérés trop élevés, ce qui remettait en cause la viabilité d'une telle ligne. Ainsi, c'est finalement vers une liaison routière que Nantes Métropole s'est tournée en créant les lignes E1 et E8 qui relie Le Pellerin aux pôles d'échanges Pirmil et Greneraie via Saint-Jean-de-Boiseau, La Montagne et Bouguenais.
Une expérimentation d'une nouvelle ligne de Navibus sur l'Erdre a lieu depuis juin 2018 et a lieu depuis tous les ans à la même période. Cette nouvelle ligne relierait le ponton de la Grimaudière (à La Chapelle-sur-Erdre) à celui de Gachet (près du parc de la Chantrerie) afin de créer une nouvelle alternative au franchissement de l'Erdre par 2 ponts distants de 13 km l'un l'autre.
↑Le bateau Île d'Arz est le sistership du Chantenay et de l'Île de Nantes qui assure des lignes régulières vers l'Île d'Arz.
↑ a et bLe Passeur Erdre était au départ exploité par la société Ruban Vert, filiale du constructeur de bateaux électriques Ruban Bleu, avant d'être repris par les Bateaux Nantais.