Une partie de son œuvre évoque la ville de New York, notamment le quartier de Brooklyn où il vit. D'abord traducteur de poètes français, il écrit des poèmes avant de se tourner vers le roman et, à partir des années 1990, de réaliser aussi quelques films.
Biographie
Famille et enfance
Les parents de Paul Benjamin Auster, Juifs, sont nés aux États-Unis d'une famille venue d'Europe centrale et de l'Est. Très tôt au contact des livres par l'intermédiaire de la bibliothèque d'un oncle traducteur, Paul Auster commence à écrire à l'âge de douze ans, peu avant de pratiquer le baseball, thème présent dans nombre de ses romans[1].
Commence alors une dizaine d'années de difficultés[2]. Paul Auster écrit des articles pour des revues, écrit les premières versions du Voyage d'Anna Blume et de Moon Palace, travaille sur un pétrolier, revient en France pour un séjour de trois ans (1971-1974) où il vit de ses traductions (Stéphane Mallarmé, Jean-Paul Sartre, Georges Simenon), et écrit des poèmes et des pièces de théâtre en un acte.
En 1979, alors qu'il vient de divorcer et a tenté en vain de faire publier, sous le pseudonyme de « Paul Benjamin », un roman policier intitulé Fausse Balle, la mort de son père lui apporte un petit héritage qui le remet à flot et qui lui inspire L'Invention de la solitude[1]. L'Art de la faim est publié en 1982, en 1985 c'est un recueil en prose, Espaces blancs, suivi bientôt de Effigies et Murales en 1987, Fragments du froid et Dans la tourmente en 1988 et Disparitions en 1993.
Paul Auster commence enfin à être reconnu comme un écrivain majeur. De 1986 (sortie de Cité de verre) à 1994 (Mr Vertigo), il publie des romans majeurs comme Moon Palace et Léviathan. Il revient alors au cinéma, en adaptant avec le réalisateur Wayne Wang sa nouvelle Le Noël d'Auggie Wren. Smoke et Brooklyn Boogie sortent en salle en 1995[1]. Paul Auster réalise lui-même Lulu on the Bridge (1997) qui est mal accueilli par la critique.
Vie privée
Paul Auster est marié en 1974, puis divorcé de l'écrivaine Lydia Davis, avec laquelle il a un fils, le photographe Daniel Auster, né en 1977. Ce dernier est mort le d'overdose à l'héroïne, après avoir été accusé d'homicide involontaire à la suite du décès de sa fille de dix mois par intoxication à l'héroïne[1].
Il s'est remarié en 1981 avec une autre romancière, Siri Hustvedt[1]. Ils ont une fille, la chanteuse Sophie Auster, née en 1987.
Espaces blancs, trad. de Françoise de Laroque, éditions Unes, 1985, rééd. 2016.
Murales, trad. de Danièle Robert, ill. de Maurice Rey, éditions Unes, 1987.
Effigies, trad. d'Emmanuel Hocquard, ill. de Maurice Rey, éditions Unes, 1987.
Fragments du froid, trad. de Danièle Robert, ill. de Maurice Rey, éditions Unes, 1988.
Dans la tourmente, trad. de Danièle Robert, ill. de Maurice Rey, éditions Unes, 1988.
Disparitions, trad. de Danièle Robert, préface de Jacques Dupin, ill. de Maurice Rey, coédition éditions Unes/Actes Sud, 1993 ; coll. « Babel », no 870, 2008, 2021.
Autres
Je pensais que mon père était Dieu, anthologie d'histoires racontées pour le National Story Project et l'émission de radio intitulée Weekend All Things Considered sur WNYC (2002).
↑ abcdef et g« Le grand écrivain américain Paul Auster, auteur de « Moon Palace » et « Léviathan », est mort à 77 ans », lemonde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b« Paul Auster : "Je suis débutant chaque fois que je commence un livre" », France Culture, (lire en ligne, consulté le ).
↑« États-Unis : L’épouse de Paul Auster annonce que l’écrivain souffre d’un cancer », 20 minutes, (lire en ligne).
↑(en-GB) Nicholas Wroe, « This might be the last thing I ever write: Paul Auster on cancer, connection and the fallacy of closure », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b« « Baumgartner » : Paul Auster, haut en douleur », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en-US) Alex Williams, « Paul Auster, Prolific Author and Brooklyn Literary Star, Dies at 77 », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
Alain Chareyre-Méjan et Guillaume Pigeard de Gurbert, « Ce que Paul Auster n’a jamais dit. Une logique du quelconque », dans L’Œuvre de Paul Auster. Approches et lectures plurielles (Actes du colloque « Paul Auster » à Aix-en-Provence), Actes Sud, Arles, 1995, pp. 176-184