Pièce de 5 francs Semeuse (1960)Le type Semeuse a été créé en 1897 par Oscar Roty et a tout de suite été utilisé pour des pièces en argent. Il a ensuite été réutilisé sur des pièces lors du passage au nouveau franc. D'où la création de cette pièce. La pièce a d'abord été frappée sur des flans en argent, puis, à la suite de la montée du prix de ce métal, sur des flans en cupro-nickel. Elle aura été la dernière pièce française en métal précieux à circuler réellement, au moins pendant quelques années[1] malgré sa thésaurisation massive[2]: les pièces émises ultérieurement en argent ou en or, francs ou euros, même quand elles seront assorties d'un cours légal, ne s'échangeront qu'entre collectionneurs[3]. La Cinq francs Semeuse en argent
Cette pièce de 28,98 mm de diamètre pèse 12 grammes et est constituée de 10 grammes d’argent pur, le reste étant composé de cuivre avec une tolérance de 3 ‰[4]. La tranche de la pièce est en relief avec l'inscription « Liberté ✩ Égalité ✩ Fraternité ✩✩ ». Il existe également des faux d'époque [2],[5]. Frappes courantes en argent
Les cotes[2] sont exprimées en € et l'astérisque (*) correspond au grade de la Collection Idéale[7]. Les monnaies frappées entre 1960 à 1969 et ayant un état de conservation inférieur à SUP58 ont la valeur du métal[2],[8]. Description des états de conservation [2]TTB: Le haut de la manche à l'épaule gauche se distingue encore. SUP: Le pli du drapé sur la cuisse a déjà presque disparu. SPL: Traces de manipulation sur le pli du drapé de la robe sur la cuisse ; la plus grande partie du brillant de frappe est encore présente. FDC: Pièce parfaite avec son brillant de frappe, aucune trace de manipulation et pli du drapé intact. A vérifier avec un œilleton x 10. La Cinq francs Semeuse en nickel
Les cours du métal argent étant en augmentation rapide, la somme obtenue par la mise en circulation des pièces se rapprochait trop de la valeur faciale de la pièce et il y avait risque de thésaurisation. Les autorités ont donc dû passer à un métal moins noble : le cupronickel. Le même problème s'est posé pour les pièces de 10 francs. L'aspect de la nouvelle pièce est presque identique trait pour trait à celle en argent. On peut tout au plus noter une légère réduction d'échelle du dessin de l'avers conjointement à une augmentation de la hauteur de la police d'écriture de l'inscription "REPUBLIQUE FRANÇAISE". Au revers cette réduction d'échelle est très faible et la position des différents est légèrement modifiée. Les principales différences se situent au niveau du listel plus fin et surtout de la tranche qui est à présent striée. L'éclat de la pièce est aussi différent en raison d'une nouvelle composition avec des flans ayant une âme en cupronickel (cuivre 750‰, nickel 250‰) et un plaquage en nickel pur[9] qui entraîne aussi une diminution de la masse qui passe à 10 g. Frappes courantes en nickel
Frappes commémorativesCinq pièces commémoratives différentes sont émises à partir de 1989. Dérivées de la Semeuse en nickel courante, elles sont frappées dans les mêmes flans avec âme en cupronickel et plaquage en nickel pur et pour certaines également dans des métaux précieux (argent, or, voire platine), aux tirages limités destinés aux collectionneurs. Ayant cours légal, ces pièces sont mises en circulation au sein de la population au prix de leur valeur faciale à l'exception de la Cinq francs Cinquantenaire de l'ONU dont la frappe en métal commun n'existe qu'en qualité Brillant universel à faible tirage réservé aux collectionneurs.
Galerie
Sources
Articles connexesNotes et références
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