À l'écart des grandes routes, la commune est traversée par la D 26 de Ruffec et Verteuil à Valence et la D 187 de Nanteuil à Aunac, qui passent au bourg. La N 10 entre Angoulême et Ruffec et Poitiers passe à 5 km à l'ouest du bourg, sur l'autre rive de la Charente[3].
Poursac compte quelques hameaux : Villeneuve et Chez Trignac à l'ouest, Villars au nord, les Ardouins et les Bertins à l'est, etc. ainsi que des fermes isolées[3].
Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme tout le Nord-Charente. Plus particulièrement, le Callovien occupe la plus grande partie de la surface communale. Des altérites sous forme d'argile à silex couvrent la moitié orientale, dont une petite zone d'argile à pisolithes de fer. La vallée de la Charente est couverte par des alluvions dont les plus anciennes ont formé des terrasses comme au confluent de l'Argentor[4],[5],[6].
Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude moyenne de 120 m, compris entre les vallées de l'Argentor au nord et de la Charente à l'ouest. La Charente forme un méandre à l'ouest (rive convexe), et un talus est la trace d'un ancien méandre au bois de Poursac (rive concave).
Le point culminant de la commune est à une altitude de 139 m, situé sur sa limite orientale. Le point le plus bas est à 70 m, situé le long de la Charente sur la limite sud-ouest. Le bourg, construit sur le flanc sud de la vallée de l'Argentor, s'étage entre 80 et 100 m d'altitude[3].
La Charente entre Ruffec et Mansle délimite la commune à l'ouest, qui est entièrement sur sa rive gauche.
L'Argentor (aussi orthographié Argent-Or) traverse la commune d'est en ouest sur sa bordure nord et passe au pied du bourg de Saint-Georges à l'est et du bourg de Poursac à l'ouest, qui est sur sa rive gauche, avant de se jeter dans la Charente.
L'Argentor à Poursac.
Réseaux hydrographique et routier de Poursac
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [10].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Au , Poursac est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ruffec, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (54,6 %), zones agricoles hétérogènes (21,5 %), forêts (18,2 %), prairies (4,6 %), zones humides intérieures (1,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 69,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 166 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 83 sont en aléa moyen ou fort, soit 50 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[16].
Les formes anciennes sont Portac en 1280, Porciaco en 1293[23].
L'origine du nom de Poursac remonterait à un nom de personne gallo-romainPorcius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Porciacum, « domaine de Porcius »[24].
Histoire
Des témoignages d'un habitat gallo-romain et médiéval ont été trouvés sur la commune, principalement en 1895 : tegulae, céramique sigillée, réemploi de colonnes antiques dans l'église, souterrain-refuge, sarcophage cylindrique. Un gué sur l'Argentor, aux Ardoins (ancien chemin se dirigeant vers Verteuil), pourrait avoir une origine mérovingienne[25].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2021, la commune comptait 204 habitants[Note 3], en évolution de +5,7 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 46,1 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 106 hommes pour 101 femmes, soit un taux de 51,21 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,9
90 ou +
3,0
9,6
75-89 ans
20,0
32,7
60-74 ans
25,0
16,3
45-59 ans
20,0
13,5
30-44 ans
12,0
12,5
15-29 ans
10,0
13,5
0-14 ans
10,0
Pyramide des âges du département de la Charente en 2021 en pourcentage[32]
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Lieux et monuments
L'église paroissiale Saint-Pierre est d'origine romane (XIIe siècle). Elle a été remaniée au XVIe siècle, en particulier sa nef a été élargie. Elle possède un enfeu datant du XIe ou XIIe siècle dans le mur sud de la nef. Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1938[34].
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[21].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN2-87754-025-1), p. 187
↑Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 274