Le bourg de Souvigné est aussi à 9 km au nord d'Aigre, 13 km au sud-ouest de Ruffec et 14 km au nord-ouest de Mansle[2].
La commune de Souvigné est traversée par la D 19, route de Villefagnan à Aigre, qui passe au bourg, ou plus exactement au Village, 150 m plus à l'ouest. Elle est aussi reliée aux communes voisines par des routes départementales de moindre importance[3].
Le bourg est l'agglomération de trois hameaux, dont le Village au sud et les Charrières au centre ; le bourg lui-même est le plus au nord.
Les deux hameaux du Grand Villeret et du Petit Villeret sont sur la limite nord-est de la commune. La route D 333 fait la limite avec la commune de Brettes. La commune ne compte pas de fermes isolées[3].
Le relief de la commune est celui de bas plateaux assez vallonnés d'une altitude moyenne de 100 m. Le point culminant de la commune est à une altitude de 128 m, situé au nord, au Puy Vinnard (borneIGN). Le point le plus bas est à 80 m, situé sur la limite sud. Le bourg, tapis au fond d'un vallon, est à 90 m d'altitude[3].
La commune est sur le bassin versant de la Charente, plus précisément celui de l'Aume en grande partie. Cependant aucun cours d'eau permanent ne traverse la commune.
Sur la bordure ouest coule le ruisseau intermittent de Siarne, affluent de l'Aume en rive gauche.
Un ruisseau intermittent arrose parfois le vallon du bourg.
Au nord-est un ruisseau intermittent naît dans une petite plaine et se dirige vers le nord-est. Il alimente le Bief, affluent de la Charente à Luxé qui naît à Courcôme.
À l'ouest de la commune, une bassine servant à l'irrigation a été édifiée.
On trouve aussi quelques fontaines, comme la fontaine Sainte-Alice avec un lavoir près du Village, ou de la Tonnelle en amont du bourg[3].
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [10].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Au , Souvigné est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ruffec, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (89,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), zones urbanisées (4,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 136 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[16].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[20].
Toponymie
Les formes anciennes sont Saviniaco en 1280, Salvinhaco[21].
L'origine du nom de Souvigné remonterait à un nom de personne gallo-romainSilvinius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Silviniacum, « domaine de Silvinius »[22].
Souvigné est au nord de la limite des noms en -ac (dans le Sud de la France) et des noms en -é, -ay ou -y (dans le Nord), qui traverse la France d'ouest en est et le nord-ouest du département de la Charente entre Rouillac/Montigné et Bernac/Londigny[3].
Le logis du bourg de Souvigné, vaste construction massive du XVIIe siècle avec un portail du XVIe siècle, était le siège d'une seigneurie dont les plus anciens possesseurs connus sont les Beauchamp et les Massougnes. Guillaume de Beauchamp, qui vivait au début du XVe siècle, avait deux enfants : Guillaume, qui lui succéda dans la possession du fief, et Marguerite, qui épousé vers 1450, Antoine de Massougnes, écuyer. Ce dernier était originaire du Mirebeau en Poitou. Il semble que les comtes d'Angoulême aient favorisé cette immigration venue du Poitou à la suite des ravages de la guerre de Cent Ans dans la région. Les propriétaires fonciers, ruinés, avaient en effet morcelé et vendu leurs terres, ce qui explique que le régime de la petite propriété était assez développé en Angoumois et Saintonge au Moyen Âge.
Les Massougnes et les Beauchamp partagèrent le titre de seigneur de Souvigné jusque vers la fin du XVIe siècle. En 1583, la totalité de la seigneurie fut réunie par mariage entre les mains de la famille de Beauchamp. Cette dernière était une des plus considérables du Poitou et de l'Angoumois. Elle conserva Souvigné jusque vers la Révolution, qui passa ensuite temporairement à la famille de Touzalin. Le domaine n'existe plus aujourd'hui et le château est partagé entre deux propriétaires[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2021, la commune comptait 186 habitants[Note 2], en évolution de −13,89 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 21 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 48 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 104 hommes pour 98 femmes, soit un taux de 51,49 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,0
90 ou +
2,1
17,8
75-89 ans
16,8
24,8
60-74 ans
33,7
20,8
45-59 ans
22,1
7,9
30-44 ans
11,6
17,8
15-29 ans
8,4
9,9
0-14 ans
5,3
Pyramide des âges du département de la Charente en 2021 en pourcentage[30]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1
90 ou +
2,7
9,2
75-89 ans
12
20,6
60-74 ans
21,3
20,7
45-59 ans
20,3
16,8
30-44 ans
16
15,6
15-29 ans
13,4
16,1
0-14 ans
14,3
Remarques
Souvigné, qui a compté jusqu'à 681 habitants, a connu une baisse démographique constante de 1850 à 1982, mais a stabilisé sa population aux environs de 230 habitants soit 35 % de ce qu'elle a été.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN2-87754-025-1), p. 220.
↑Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 380.