Prieuré Saint-Lô
L'ancien prieuré Saint-Lô[1] est situé au centre de la vieille ville de Rouen, à l'actuel emplacement du lycée Camille-Saint-Saëns. Le portail fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2]. HistoriqueSelon la légende, Saint-Mellon aurait fondé une église à l'emplacement d'un temple gallo-romain dédié à Roth[3]. Ce qui est sur, c'est qu'il a été construit sur les thermes antiques de la ville, comme l'attestent les fouilles réalisées en 1966 puis en 1991-1993. Une première église est dédiée à Saint-Sauveur et à la Trinité. Elle est cédée en 913 par Rollon aux chanoines de la cathédrale de Coutances, faisant ainsi partie de l'« exemption de Coutances ». À la suite des invasions normandes, l'évêché vient s'y réfugier avec les reliques de Saint-Lô et Saint-Romphaire. Elle devint la cathédrale Saint-Lô jusqu'en 1050, quand l'évêque put regagner Coutances. En 1143/1144, la collégiale est érigée en prieuré de chanoines réguliers par Algare, évêque de Coutances et Saint-Lô. Dans la seconde moitié du Xe siècle, Hugues de Coutances agrandit l'église. La « tour de Coutances », dont les fondations sont retrouvées lors des fouilles de 1993, semble dater de cette époque. L'église Saint-Lô était partagée entre le prieuré (chœur) et la paroisse (nef). En 1309, des différends opposent les religieux et les paroissiens. En 1316, la « Tour de Coutances » est foudroyée et entraîne de nombreux dégâts sur l'église. En 1344, un mur sépare les 2 espaces. En 1346, Guillaume Le Bourg, prieur de Saint-Lô, lance la construction d'une nouvelle église. À ce moment, les deux églises sont quasiment séparées. La « tour de Coutances » est reconstruite en 1362. Vers 1440, l'ensemble des bâtiments conventuels et de l'église menacent ruine, à la suite du siège de 1418-1419. L'église est reconstruite au milieu du XVe siècle, et consacrée par l'archevêque-cardinal Guillaume d'Estouteville en 1455. Agrandie en 1483, elle est à nouveau consacrée en 1533. En 1562, les Huguenots pillèrent et brûlèrent le prieuré. Le logis prieural a abrité de 1580 à 1591 la première Chambre des comptes de Normandie, érigée par le roi Henri III. Au début du XVIIe siècle, le prieuré se trouve au bord de la ruine. La « tour de Coutances » s'écroule en 1634. Le , le prieuré est réformé et accueille les Génovéfains. Le prieur de Saint-Lô possède alors l'autorité sur son prieuré, mais aussi sur l'Hôtel-Dieu. Le prieuré est supprimé en 1791. Il est réquisitionné pour abriter une prison. De 1793 à 1794, l'église est utilisée comme temple protestant. L'église prieurale et paroissiale est transformée en 1795 en fabrique de salpêtre, l'« Atelier de la Montagne ». Elle s'écroule le . Trop vétuste, la prison est démolie après 1822. En 1829, une École normale d'instituteurs y est installée, confiée aux Frères des Écoles chrétiennes jusqu'en avril 1880. En 1886, une école primaire supérieure et professionnelle lui succède. Aujourd'hui, en grande partie occupé par le lycée Camille-Saint-Saëns, il reste du prieuré le portail gothique de l'église prieurale. Les armes du prieuréd'or, à un léopard de gueules, et un chef endenté d'azur, chargé de trois fleurs de lys d'or, et de deux demi-deniers d'or[4]. Liste des prieurs
Evènements liés au prieuré et à la paroisse de Saint-LôBaptêmes
Inhumations
Notes et références
Sources bibliographiques
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