Raymond Sommer, surnommé le Sanglier des Ardennes[1], né le à Mouzon (Ardennes) et mort le à Cadours (Haute-Garonne)[2], est un coureur automobile français. Il a participé à plus de 166 compétitions automobiles, comptant 22 victoires et 49 podiums dans quatre catégories : règlement d'avant-guerre (pré-Formule 1), Formule 1, Formule 2 et épreuves hors championnat. Il fut trois fois champion de France, en 1937, 1939 et 1946[3]. Une tribune du circuit de Reims-Gueux porte son nom.
Biographie
Fils de Roger Sommer, et frère de l'industriel Pierre Sommer et de l'explorateur[réf. nécessaire] François Sommer, Raymond Sommer débute en compétition automobile en 1932 en disputant les 24 Heures du Mans qu'il remporte. Il remporte de nouveau l'épreuve l'année suivante (avec le meilleur temps au tour en course), participant à dix reprises à l'épreuve mancelle entre 1931 et 1950.
Début , il participe au Spreckels Trophée du Yacht Moteur Club de France sur la Seine à Paris, une course internationale de hors-bord de 2 heures dont il termine deuxième, derrière Jean Dupuy premier, devant Louis Chiron troisième[4].
En 1935 toujours, il établit un partenariat avec « Raph » pour acheter une Alfa Romeo Tipo B pour la saison de course. Il s'ensuit un malentendu avec Enzo Ferrari qui, au lieu de comprendre que les deux pilotes se partagent une seule voiture, pense que les deux pilotes en souhaitent chacun une. Raph débourse 150 000 francs français pour l'achat de la seconde voiture. Il remporte le Grand Prix de France en 1936, année où il termine cinquième du Championnat d'Europe des pilotes. En 1937, il devient Champion de France des conducteurs, dès le mois d'août[5].
Tout de suite après la guerre, il remporte la victoire à Saint-Cloud devant les Alfa Romeo 158 et, de 1946 à 1950, il est le seul pilote à avoir battu les Alfa Romeo 158. En 1948 durant le grand prix d'Italie, il pilote pour la première fois une Ferrari de Formule 1 et doit abandonner à la suite de problèmes de respiration. En 1950, Raymond Sommer est le premier pilote français à piloter une Ferrari F1 en championnat du monde pour la Scuderia Ferrari. Après une 4e place au Grand Prix automobile de Monaco puis un abandon au Grand Prix automobile de Suisse, c'est la dernière fois qu'Enzo Ferrari lui confie ses voitures de pointe. Il participe au Grand Prix du circuit du lac d'Aix-les-Bains en 1950 dans une Ferrari 166 F2.
L'accident tragique
Le , alors qu'il domine la finale du deuxième Grand Prix de Cadours (épreuve de formule 2) au volant d'une Cooper-JAP 1 100 cm3, il est victime d'un accident mortel, éjecté de sa monoplace à la suite d'une série de tonneaux[6]. En hommage, une stèle monumentale, œuvre du sculpteur Lucien Pessey, lui est consacrée au circuit de Cadours, le . Une copie grandeur nature de celle-ci se trouve à l'entrée du stade de Mouzon, ville natale du champion, dans les Ardennes.
Il est évoqué dans le 58e des 480 souvenirs cités par Georges Perec, dans son texte Je me souviens. Il repose au cimetière de Mouzon.
Résultats en championnat du monde de Formule 1
Tableau détaillé des résultats de Raymond Sommer en Formule 1
↑Marcel de Laborderie, « Course mouvementée de hors-bord à Paris : Jean Dupuy bat Sommer, Louis Chiron et Forbes », Le Miroir des sports, (lire en ligne)
↑« Raymond Sommer a gagné le championnat des conducteurs français », L'Automobile sur la Côte d'azur, , p. 27 (lire en ligne)
↑Christian Huet, Gordini Un sorcier une équipe, Paris, Éditions Christian Huet, , 485 p. (ISBN2-9500432-0-8)