La Compagnie des mines de l'Escarpelle y a exploité ses fosses nos1 et 9. Cette dernière a été la dernière fosse à fermer dans le Nord et l'avant-dernière de la région.
Géographie
Localisation
Roost-Warendin est située à 7 km du centre-ville de Douai (au nord-nord-est) et à 42 km du centre-ville de Lille.
La rocade minière A21 (ex RN 455) passe au sud de son territoire, bretelle de sortie no 22.
Le gestionnaire (conservatoire des sites naturels) et l'association « Roost-Warendin nature » y avaient en 2010 déjà inventorié 236 espèces végétales, 48 espèces d'oiseaux, 24 espèces de papillons, quelques espèces de libellules, sauterelles et criquets, neuf espèces d'amphibiens (sur 15 potentiellement présents dans la région Nord-Pas-de-Calais), ainsi que près d'une cinquantaine d'espèces de champignons et plusieurs mammifères[réf. nécessaire].
Parmi les milieux écologiquement intéressant, l'étang de la vieille tourbière est intégré à la trame bleue
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Scarpe canalisée, la Raches Aval, le Filet Maurant Aval, la Raches Amont Ouest[3], le Courant de Bernicourt[4], le Courant de la Vieille la rivière[5], le fossé de la Longue Digue[6] et divers autres petits cours d'eau[7],[Carte 1].
(texte à fusionner)
La Scarpe passe au sud-est du territoire en contrebas du terril de l'Escarpelle.
De nombreuses rivières et fossés drainent le territoire communal, dont la Noire Eau, ainsi que des étangs.
La Scarpe canalisée et une section canalisée de la Scarpe, d'une longueur de 67 km, prend sa source dans la commune de Arras et se jette dans l'Escaut canalisée à Mortagne-du-Nord, après avoir traversé 34 communes[8].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : Clair des Tourelles (3,9 ha)[Carte 1],[10].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Scarpe aval ». Ce document de planification concerne un territoire de 624 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Scarpe aval, comprenant la Pévèle, la plaine de la Scarpe et le bassin minier avec l'Ostrevent. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis révisé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le parc naturel régional Scarpe-Escaut[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 696 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Douai à 6 km à vol d'oiseau[14], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,2 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Urbanisme
Typologie
Au , Roost-Warendin est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].
Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[19],[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Douai, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[20]. Cette aire, qui regroupe 61 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (44 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (38,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (43,1 %), terres arables (14 %), forêts (13,7 %), zones agricoles hétérogènes (12,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,7 %), zones humides intérieures (4,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,7 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %)[23]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communication et transports
La commune est desservie par les lignes 6, 7 et 107 du réseau urbain Évéole et par la ligne 857 du réseau interurbain Arc-en-Ciel 2.
Comme Rœulx ou Ruitz, le toponyme Roost vient du mot germanique roþa- (« essart »)[24],[25].
Warendin pourrait venir d'un anthroponyme d'origine germanique, Warin, ou plus simplement dériver de waeren (garder, défendre, mais aussi forteresse)[24],[26]. A noter que la Warande est le lieu où l'on garde du gibier, une réserve de chasse[27].
Histoire
La commune de Roost-Warendin est formée par la réunion de 2 anciens hameaux : Roost (qui vient du picard roseau) et Warendin (racine indo-européenne liée à l'eau (water/wasser)).
Nicolas de Ruyant (Douai, 1719-château de Bernicourt, 1799), chevalier, fut le dernier occupant du château de Bernicourt avant la Révolution. Il était le fils de Martin de Ruyant de Cambronne, chevalier, ancien conseiller du roy au Parlement de Flandre. Nicolas de Ruyant de Bernicourt avait épousé le 29/01/1753 à Douai (paroisse Notre-Dame) Marie-Thérèse de Bassecourt (°Grigny, ca 1727), fille de Marie-François-Procope marquis de Bassecourt et de Marie-Thérèse de Contes.
Première Guerre mondiale
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C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de 270 personnes[29], 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. Après-guerre, la commune est aussi au centre de trois événements nationaux, la "bataille du charbon" (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948.
La fosse 9 de l'Escarpelle, qui a fermé le [31] est l'avant-dernier puits fermé de l'histoire de l'extraction du charbon dans le bassin houiller Nord-Pas-De-Calais.
Le dernier a été celui du 10 d'Oignies le 21 décembre 1990.
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Lionel Courdavault devient maire en 2006, à la suite de la démission d'Yves Dhainaut.
Lors du premier tour des élections municipales le , vingt-neuf sièges sont à pourvoir ; on dénombre 4 697 inscrits, dont 2 069 votants (44,05 %), 45 votes blancs (2,17 %) et 1 984 suffrages exprimés (95,89 %). La liste étiquetée divers gaucheRoost-Warendin, on aime menée par le maire sortant Lionel Courdavault recueille 1 270 voix (64,01 %) et remporte ainsi vingt-quatre sièges au conseil municipal contre cinq pour la liste divers gauche Roost-Warendin ensemble et autrement menée par David Wesmael avec 714 voix (35,99 %)[33],[34]. Le confinement lié à la pandémie de Covid-19 retarde d'environ deux mois l'élection des maires par les nouveaux conseils municipaux[35]. Lionel Courdavault est réélu le 25 mai.
Ajusteur chez Arbel et Bréguet à Douai Syndicaliste et militant socialiste du Nord Conseiller d'arrondissement (1934 → 1940) Nommé conseiller départemental en 1943 Décédé en fonction
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[41].
En 2021, la commune comptait 5 976 habitants[Note 6], en évolution de −2,02 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,4 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 908 hommes pour 3 181 femmes, soit un taux de 52,24 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[43]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,3
6,9
75-89 ans
9,0
17,0
60-74 ans
19,8
21,7
45-59 ans
21,5
17,0
30-44 ans
16,6
17,4
15-29 ans
14,4
19,4
0-14 ans
17,3
Pyramide des âges du département du Nord en 2021 en pourcentage[44]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,3
75-89 ans
8,1
14,8
60-74 ans
16,2
19,1
45-59 ans
18,4
19,5
30-44 ans
18,7
20,7
15-29 ans
19,1
20,2
0-14 ans
18
Économie
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Roost-Warendin est incluse depuis 2006 dans le périmètre ZFU des zones franches urbaines de 3e génération définies par la Politique de la ville en France.
La société TD Production sous l'enseigne En Mode Vidéo[45], dirigée par Thierry Dewatest, est installée dans la ZAC du chevalement. Elle est spécialisée dans la communication audiovisuelle et pluri-media pour entreprises et collectivités territoriales.
Construit au début du XVIIIe siècle (1743) sous cette forme sur un domaine de 25 hectares, le château de Bernicourt fut antérieurement (vers 1374) un manoir avec basse cour. Jusqu'au début du XXe siècle, ce fut une demeure seigneuriale. Il fut la propriété des Houillères de 1930 à 1985, les cadres et employés y furent logés. Depuis 1985, il appartient à la ville de Roost-Warendin. Restauré par la volonté de la ville, il retrouve, année après année, ses fastes d'antan. Ouvert en 1989 au public, ce château, vidé de son mobilier d'époque, accueille aujourd'hui des expositions temporaires au rez-de-chaussée et un écomusée au 1er étage et à la cave[46].
Florimont Dapvril , Albert Foucart, Adolphe Gaspard, Alexis Walquan, Rodolphe Lenglemez, militants communistes, otages fusillés par l'armée nazie le à la suite d'une action de la Résistance.
Les Chimères de Bernicourt est une association organisant Le Festival des contes et légendes sur le site du château de Bernicourt[51].
Héraldique
Les armes de Roost-Warendin se blasonnent ainsi : « De sable semé de fleurs de lis d'or.»
Folklore
Roost-Warendin a pour géants Ch'Pureux, Ghislain de Bernicourt, Marie-Thérèse, Colas et L'Estreimbiesse[52].représentent les anciens propriétaires.
Guislain de Ruyant était devenu seigneur de Bernicourt en 1764. Il avait épousé le 29/01/1753 à Douai (paroisse Notre-Dame) Marie-Thérése de Bassecourt, originaire du village de Grigny.
Carte spéciale des régions dévastées : 08 NO, Douai [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
Notes
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Douai-Lens comprend quatre villes-centres (Douai, Hénin-Beaumont, Lens, Liévin) et 63 communes de banlieue.
↑Secrétaire général des mineurs Force ouvrière du Douaisis, membre du conseil national mineurs FO, vice-président de la Sécurité sociale minière de l'Escarpelle, suppléant de son ami André Canivez aux élections législatives de 1958 et 1962.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bEugène Mannier, Etudes étymologiques, historiques et comparatives sur les noms des villes, bourgs et villages du département du Nord, Auguste Aubry, (lire en ligne)
↑« Révocations et démissions d'office de maires », Bulletin d'informations générales du ministère des affaires étrangères, no 60, , p. 178 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
↑Yves Le Maner, « DUHAYON Pierre », Le Maitron en ligne, (consulté le ).
↑« À Roost-Warendin : Lionel Courdavault, réélu, a été installé maire avec ses adjoints », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le )« Pour rappel, Lionel Courdavault a remporté l'élection avec 52,61 % des suffrages, Jean-Pierre Gaillard (PS) a obtenu 30,07 % (4 élus) et Davis Wesmaël (DVG) 17,31 % (2 élus) ».
↑Claire Tahon, « Roost-Warendin : Découvrez le château de Bernicourt et ses trésors le 27 octobre ! », L'Observateur du Douaisis, (lire en ligne, consulté le ).