En 1966, tandis que les musiciens de rock se réorientent vers le psychédélique expérimental, Bob Dylan se lance dans un retour aux origines (roots revival) pendant son passage à Nashville pour l'enregistrement de son album Blonde on Blonde, avec notamment Charlie McCoy[4]. Cet album, et les albums orientés country, John Wesley Harding (1967) et Nashville Skyline (1969), sont considérés comme les initiateurs du country folk, un genre repris par de nombreux musiciens de musique folk[4]. D'autres groupes qui suivent ce retour aux origines du rock sont le groupe canadien The Band et le groupe californien Creedence Clearwater Revival, tous les deux mêlant le premier son rock and roll à la folk, à la country et au blues, et se popularisent grâce à ça pendant les années 1960[5]. Ce même mouvement assiste à l'émergence de nouveaux musiciens comme Ry Cooder, Bonnie Raitt et Lowell George[6]. La tendance du retour aux origines s'intensifie avec les albums des Rolling Stones intitulés Beggars Banquet (1968) et Exile on Main Street (1972), et des Beatles intitulés The White Album (1968) et Let It Be (1970)[7].
Country rock
Dylan est aussi suivi par The Byrds, qui seront rejoints par Gram Parsons en 1968. Auparavant, Parsons avait enregistré Safe at Home avec l'International Submarine Band, un album considéré véritablement country rock[2]. The Byrds continue pendant une brève période dans la même veine, mais Parsons quitte peu après le groupe. Pendant les deux années qui suivent, ils enregistrent les albums The Gilded Palace of Sin (1969) et Burrito Deluxe (1970), qui aident établir le respect et les caractéristiques du genre, avant que Parsons ne se lance dans une carrière en solo[2]. La country rock est un style particulièrement popularisé dans la scène musical californienne à la fin des années 1960, et est adoptée par des groupes comme Hearts and Flowers, Poco et Riders of the Purple Sage[2]. Certains folk-rockers reprennent le style des Byrds dans le genre, parmi eux les Beau Brummels[2] et la Nitty Gritty Dirt Band[8]. Un nombre de musiciens participent à sa renaissance en incarnant les sons de country, comme : les Everly Brothers, dont l'album Roots (1968) est habituellement considéré comme leur meilleur album ; l'ancienne teen idolRicky Nelson qui deviendra chanteur de la Stone Canyon Band ; Mike Nesmith meneur de la First National Band après sa séparation avec les Monkees ; et Neil Young qui incarne de temps à autre le genre au fil de sa carrière[2].
Le plus grand succès commercial de la country rock se déroule dans les années 1970, lorsque les Doobie Brothers y ajoutent des éléments de RnB, Emmylou Harris (une ancienne chanteuse des Parsons) devenant la « reine de la country rock » et Linda Ronstadt créant une branche plus axée pop du genre[9]. Les membres de l'ancien groupe de Ronstadt forment ensuite Eagles (composé des membres de Burritos, Poco et Stone Canyon Band), et deviennent le groupe rock le plus célèbre de tous les temps, avec des albums tels que Desperado (1973) et Hotel California (1976)[9].
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↑(en) B. Hoskyns, Hotel California: The True-Life Adventures of Crosby, Stills, Nash, Young, Mitchell, Taylor, Browne, Ronstadt, Geffen, the Eagles, and Their Many Friends (John Wiley and Sons, 2007), pages 87-90.
↑(en) V. Bogdanov, C. Woodstra, S. T. Erlewine, eds, All Music Guide to the Blues: The Definitive Guide to the Blues (Backbeat, 3rd edn., 2003), pages 1322-3.
↑(en) P. Buckley, The Rough Guide to Rock (Rough Guides, 3rd edn., 2003), p. 730.
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↑V. Bogdanov, C. Woodstra, S. T. Erlewine, eds, All Music Guide to the Blues: The Definitive Guide to the Blues (Backbeat, 3rd edn., 2003), pages 493, 564, 670, 723.
↑(en) M. Dutton, True to the Roots: Americana Music Revealed (University of Nebraska Press, 2006), page 18.
↑(en) P. Fox, B. Ching, Old Roots, New Routes: The Cultural Politics of Alt.Country Music (University of Michigan Press, 2008), page 7.
↑(en) P. Buckley, The Rough Guide to Rock (Rough Guides, 3rd edn., 2003), page 1169.