Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs
Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ville-siège de la communauté de communes du Pays de Bièvre-Liers jusqu'en 2014, Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs est désormais le siège d'une communauté plus importante dénommée communauté de communes Bièvre Isère. Le territoire de la commune accueille l'aéroport de Grenoble-Alpes-Isère, anciennement appelé Grenoble-Saint-Geoirs, qui dessert la ville de Grenoble et de nombreuses stations de sports d'hiver. En 2018, la commune est labellisé « Ville Prudente », pour son engagement pour la prévention et la sécurité routières[1],[2]. Ses habitants sont dénommés les Stéphanois (de Stéphanos, nom grec correspondant au prénom Étienne)[3]. GéographieLocalisation et descriptionLocalisationSituée entre Lyon, Grenoble, Valence et Bourgoin-Jallieu, dans le secteur du Bas Dauphiné, en Isère, la commune s'est principalement développée dans la plaine de Bièvre. Depuis le , Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs est le siège de la Communauté de communes Bièvre Isère en raison de sa position centrale dans ce nouveau territoire et de sa proximité des grands axes de communication. Son centre-ville se situe à 87 km du centre de Lyon, préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes et à 47 km de Grenoble, préfecture du département de l'Isère, ainsi qu'à 557 km de Paris (par la route). La ville se positionne à proximité de l'Aéroport de Grenoble-Alpes-Isère situé à 3 kilomètres du centre[4]. DescriptionLa commune présente un fort contraste entre sa partie ancienne et des faubourgs de construction plus récentes. Le bourg ancien présente un habitat assez resserré et se situe aux limites méridionales de la plaine de Bièvre au pied des derniers contreforts de la partie orientale du plateau de Chambaran, mais la cité s'est ensuite développée dans la plaine. Les principales zones commerciales et la zone aéroportuaire se situent, quant à elle, dans la partie septentrionale de la commune, reliées par une route à voies aux autres agglomérations de la région. Communes limitrophesGéologie et reliefLe territoire de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs est situé dans la plaine de Bièvre-Valloire, une large vallée ouverte entre celle de l'Isère et le cours du Rhône et dont la forme régulière en auge à fond plat suggère une origine glaciaire, ce que confirme la présence de dépôts morainiques[5]. Hydrographie et hydrologieS'écoulant depuis le plateau de Chambaran, le Rival est un ruisseau s'écoulant dans un axe sud-ouest sur le territoire communal. Il est rejoint par un petit affluent, la Coule[6]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[8]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 027 mm, avec 9,7 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 915,1 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Source : « Fiche 38384001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
UrbanismeTypologieAu , Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, dont elle est la commune-centre[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,9 %), zones agricoles hétérogènes (14,1 %), forêts (9,5 %), zones urbanisées (6,7 %), cultures permanentes (6,1 %), prairies (4,8 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. Morphologie urbaineLe territoire de la commune a beaucoup évolué durant les quarante dernières années. Après la création de nouveaux quartiers entre l'aéroport, créé en 1968, la municipalité conduit de nombreux projets afin de donner une certaine cohérence urbaine à la petite ville. Depuis quelques années, un vaste programme de rénovation du centre-ville a été mis en place[18].
Hameaux lieux-dits et écartsVoici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire de la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[19].
LogementVoies de communication et transportsAccès routierLa ville de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs se situe au centre d'un triangle formé par les autoroutes A7, A48 et A49, la ville étant cependant plus rapidement accessible par l'A48, autoroute qui relie Lyon à Grenoble, grâce à la création d'une bretelle d'accès en voie rapide à chaussées séparées, la RD119 qui la relie à l'autoroute afin de desservir l'aéroport. Cette voie rapide prend fin, plus à l'ouest, sur le territoire la commune voisine de Brézins.
L'accès routier à la commune est également possible par l'ancienne route nationale 85 qui relie Lyon à Grenoble, puis en empruntant la RD154 (route de La Frette) en venant de Lyon ou la RD519 en arrivant par Grenoble (route de Beaucroissant). La commune est également reliée à Saint-Marcellin par la RD515, à Saint-Siméon-de-Bressieux par la RD13, à Brézins par le RD 518 et à Vinay par la RD154 Transports publicsTransport ferroviaireLa commune était autrefois reliée à un réseau ferré mais la gare est actuellement désaffectée, les services voyageurs ayant été supprimés en 1939[20]. Transport aérienL'aéroport de Grenoble-Alpes-Isère est en grande partie implanté sur le territoire de la commune et plus particulièrement les trois terminaux voyageurs pouvant accueillir jusqu’à un million de passagers par an[21]. Transport routier
Risques naturels et technologiques majeursRisques sismiquesL'ensemble du territoire de la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs est situé en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[23].
Autres risquesToponymieLe nom de la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs se décompose en deux parties. La première, Saint-Étienne, est certainement liée à Étienne, prédicateur juif du Ier siècle considéré a posteriori comme le premier diacre (protodiacre) et le premier martyr (protomartyr) de la chrétienté. La seconde, Saint-Geoire, pourrait faire référence à saint Georges (Georges de Lydda) un martyr chrétien légendaire qui aurait vécu au IVe siècle, connu pour avoir livré un combat acharné contre un dragon afin de sauver la fille d'un roi de la région de Beyrouth. Il existe cependant une deuxième hypothèse concernant cette première partie à l'instar du toponyme de Saint-Geoire-en-Valdaine, située dans le même département de l'Isère ou il serait question de Saint-Georges-de-Vienne, évêque de Vienne qui vécut au cours du VIIIe siècle. HistoirePréhistoire et AntiquitéAu début de l'Antiquité, le territoire des Allobroges s'étendait sur la plus grande partie des pays qui seront nommés plus tard la Sapaudia (ce « pays des sapins » deviendra la Savoie) et au nord de l'Isère. Les Allobroges, comme bien d'autres peuples gaulois, sont une « confédération ». En fait, les Romains donnèrent, par commodité le nom d'Allobroges à l'ensemble des peuples gaulois vivant dans la civitate (cité) de Vienne, à l'ouest et au sud de la Sapaudia. Moyen-Âge et Temps ModernesLa maison natale du célèbre contrebandier de l'Ancien Régime (XVIIIe siècle) Louis Mandrin, fils de François-Antoine Mandrin, négociant marchand, est située sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs. Elle fut construite en 1515[25] et est acquise par la famille Mandrin en 1644[26]. Louis Mandrin y naît le , mais il la quitte définitivement durant l'année 1752. Époque contemporaineRévolution françaiseDurant la période révolutionnaire, la commune est rebaptisée Marathon, mais celle-ci reprend son nom entre le Consulat et le Premier Empire[27]. XXe siècleDe 1938 à 1966, un terrain d'aviation créé par les militaires sert pour les militaires comme piste atterrissage puis de point de dépôt[28]. Un projet d'un nouvel aéroport pour La région grenobloise est lancé dans les années 1960, puis il se concrétise en , lors de la fermeture définitive de l'aéroport de Grenoble-Mermoz[29] et de l'ouverture au public de l'« aéroport de Grenoble-Saint-Geoirs » le . À la fin du XIXe siècle les tissages Romain-Bonvallet s'installent sur la commune marquant ainsi le début de l'industrialisation du secteur. Durant la Seconde guerre mondiale l'entreprise fut spécialisée dans le tissage de toiles de parachutes[30]. La commune a hébergé jusqu'au milieu des années 1990 la principale usine de production des skis de la marque française Dynamic, puis l'entreprise autrichienne Atomic, aujourd'hui remplacée par un ensemble immobilier. Politique et administrationAdministration municipaleLe conseil municipal compte vingt-trois membres (douze femmes et onze hommes) dont un maire, cinq adjoints au maire et dix-sept conseillers municipaux[31]. Tendances politiques et résultatsScrutins locauxScrutins nationaux
Liste des mairesJumelagesLa ville est jumelée avec :
Population et sociétéDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[38]. En 2022, la commune comptait 3 352 habitants[Note 4], en évolution de +3,39 % par rapport à 2016 (Isère : +3,07 %, France hors Mayotte : +2,11 %). EnseignementRattachée à l'académie de Grenoble, la commune gère et administre l'école primaire publique Les castors qui compte une section maternelle et une section élémentaire[41] . Équipement culturelCréée en , la bibliothèque intercommunale « Médiarêves » est une des bibliothèques du réseau Médiathèque de Bièvre Isère. Celle-ci a bénéficié de travaux d'agrandissement en 2015 et présente un catalogue unique de plus de 100 000 documents[42]. Équipement sportifÉquipement sanitaire et socialLa commune héberge deux établissements médico-sociaux situés sur un seul domaine géographique et gérés par la Fondation Partage et Vie. Cet ensemble est situé sur la route de Saint-Geoirs, au sud du territoire communal. Il s'agit d'une maison de retraite médicalisée dénommée Le Moulin comptant 80 places[43] et d'un foyer d'accueil médicalisé dénommé Les Quatre jardins[44]. Manifestations culturelles et festivitésMédiasInternetEn 2014, la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs a été récompensée par le label « Ville Internet @ »[45]. Presse régionaleHistoriquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Chartreuse et Sud Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité de la ville, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local. Autres médiasCultesCulte catholiqueLa communauté catholique et l'église de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs (propriété de la commune) dépendent de la paroisse Saint Paul de Toutes Aures, avec onze autres communes de la région. Cette paroisse est rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[46]. ÉconomieRevenus et fiscalitéEmploiEntreprises et secteurs d'activitéL'aéroport de Grenoble-Alpes-Isère, anciennement dénommé Grenoble-Saint-Geoirs est le principal pourvoyeur d'emplois de la commune et de la communauté de communes. On peut découvrir autour de cet aéroport, de nombreuses activités liées à son implantation telles que l'École nationale de l'aviation civile (anciennement service d'exploitation de la formation aéronautique - SEFA) réservée à la formation des instructeurs français, le centre de formation de la société AERALP. Le centre-école de parachutisme de Grenoble implanté sur l'aéroport de Grenoble-Isère[47] Culture locale et patrimoineLieux et monumentsPatrimoine religieuxL'église paroissiale Saint-Étienne, édifice religieux de rite catholique, est inscrite partiellement au titre des monuments historiques par arrêté du ; l'ancienne chapelle située à l'est de la sacristie, avec ses peintures murales, est protégée[48]. Châteaux
Autres bâtiments
Patrimoine naturelL'étang de ChanclauLe site de l'étang de Chanclau présente un parcours découverte sur la faune et la flore locale permettant de découvrir la richesse du site à travers de nombreux panneaux pédagogiques. La zone est gérée par une association de protection des oiseaux, laquelle a créé un refuge LPO en 2012[52]. Espaces verts et fleurissementEn , la commune confirme le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris, ce label récompense le fleurissement de la commune au titre de l'année 2016[53]. Patrimoine et tradition oralesLangue régionaleHistoriquement, sur le plan linguistique, le territoire de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, ainsi que l'ensemble de la plaine de Bièvre et du Liers, se situe au nord-ouest de l'agglomération grenobloise et au sud-est de l'agglomération lyonnaise et donc dans la partie centrale du domaine linguistique des patois dauphinois, laquelle appartient au domaine de la langue dite francoprovençal ou arpitan au même titre que les parlers savoyards, vaudois, Valdôtains, bressans et foréziens. L'idée du terme, « francoprovençal », attribué à cette langue régionale parlée dans la partie centre-est de la France, différente du français, dit langue d'oil et de l'occitan, dit langue d'oc est l'œuvre du linguiste et patriote italien Graziadio Isaia Ascoli en 1873 qui en a identifié les caractéristiques, notamment dans le Grésivaudan, les pays alpins et la vallée de l'Isère, depuis sa source jusqu'à sa confluence avec le Rhône. . Personnalités liées à la commune
Héraldique
Notes et référencesNotes et cartes
Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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