Tour de France 1995Tour de France 1995
Le Tour de France 1995 est la 82e édition du Tour de France, course cycliste qui s'est déroulée du 1er au sur 20 étapes pour 3 653 km. Miguel Indurain remporte l'épreuve pour la cinquième fois consécutive. Ce Tour est endeuillé par la mort du coureur Fabio Casartelli à la suite d'une chute dans une descente. PrésentationParcours
Équipes
Liste des coureursLa liste ci-dessous présente les coureurs inscrits par numéro de dossard[5]. Déroulement de la courseEn lice pour une cinquième victoire consécutive dans le Tour de France, Miguel Indurain est le grand favori de l'épreuve. Son adversaire le plus attendu est le Suisse Tony Rominger, qui sort d'une victoire écrasante dans le Tour d'Italie. Parmi les autres outsiders, les équipes ONCE et Gewiss paraissent très fortes, avec Laurent Jalabert, Johan Bruyneel et Alex Zülle pour la première, et Bjarne Riis et Evgueni Berzin pour la seconde. Marco Pantani et Richard Virenque sont eux attendus pour les étapes de montagne. Le prologue de Saint-Brieuc, disputé en soirée pour contenter les chaînes de télé, est très décevant. Une forte averse s'abat sur la course et les leaders décident de ne pas prendre de risque : tous terminent très loin du vainqueur, Jacky Durand, parti sous le soleil. Seul Chris Boardman, qui a misé toute sa saison sur ce prologue, prend tous les risques. Il chute gravement et se fracture un poignet et une cheville et abandonne. Au cours de la première semaine, le maillot jaune passe sur les épaules de Laurent Jalabert, qui bénéficie de la deuxième place de sa formation ONCE dans le contre-la-montre par équipes. Après le festival des sprinters, la 7e étape offre un profil semblable à celui d'une classique ardennaise : adoptant une stratégie plus offensive qu'à l'accoutumée, Miguel Indurain figure dans une échappée dont Johan Bruyneel s'extirpe dans la dernière montée. Indurain le rejoint et fait l'essentiel du travail jusqu'à l'arrivée. Bruyneel s'impose et revêt le maillot jaune… pour 24 heures seulement. Car le lendemain, au terme du premier contre-la-montre individuel, Miguel Indurain a repris sa tunique, même s'il n'a pas été aussi dominateur que les années précédentes : Bjarne Riis, impressionnant, et Tony Rominger, limitent les dégâts en terminant à moins d'une minute de l'Espagnol. Pour eux, tous les espoirs sont encore permis. Cependant, Indurain va s'appliquer à vite tuer le suspense lors des deux étapes des Alpes. La 9e étape voit une grande offensive menée par le Suisse Alex Zülle, échappé dès le début de l'étape, qui s'impose à la Plagne et vient s'installer durablement à la deuxième place du général. Profitant de l'usante montée de la Plagne, Indurain a attaqué derrière le Suisse, repoussant Pantani à deux minutes, Rominger à trois et Riis à quatre. Le lendemain, c'est Marco Pantani qui s'impose à l'Alpe d'Huez après avoir démarré au pied de l'ascension et avalé tous les échappés. Mais là encore, le grand gagnant est Miguel Indurain, qui termine deuxième devant tous ses adversaires directs. Alors que les étapes qui séparent les deux massifs de montagne offrent traditionnellement au peloton l'occasion de souffler, la 12e étape entre Saint-Étienne et Mende est le théâtre d'une grande passe d'armes. Attaqué par toute l'équipe ONCE, Indurain est contraint de laisser partir Laurent Jalabert, maillot vert, qui compte bientôt dix minutes d'avance et se retrouve provisoirement en tête du classement général ! Les équipiers de Banesto roulent à bloc pour limiter l'écart, mais Jalabert s'impose à Mende et se glisse sur la troisième marche du podium. Cette fois, Indurain a eu chaud. La première étape pyrénéenne voit l'Espagnol une nouvelle fois attaqué. Tony Rominger, Laurent Jalabert et Bjarne Riis tentent leur chance, mais c'est Marco Pantani qui s'échappe et s'impose à Guzet-neige dans le brouillard. Le lendemain, lors de la 15e étape entre Saint-Girons et Cauterets, la victoire d'étape du maillot à pois Richard Virenque est ternie par l'accident qui coûte la vie à Fabio Casartelli dans la dangereuse descente du col du Portet d'Aspet. En hommage au coureur italien, champion olympique à Barcelone en 1992, l'étape du lendemain est neutralisée, malgré l'opposition de quelques-uns comme Bjarne Riis. En effet, cette étape était potentiellement décisive pour le classement général, car il s'agissait de la dernière étape pyrénéenne (devant passer par les cols du Soulor, de l'Aubisque, de Marie-Blanque, du Soudet et de la Hourcère). La remontée vers Paris s'effectue sans grand bouleversement, dans une atmosphère endeuillée. La victoire à Limoges de l'Américain Lance Armstrong, équipier de Casartelli, au terme de la 18e étape est une nouvelle occasion de célébrer la mémoire du coureur italien. Indurain remporte le dernier contre-la-montre devant Riis et Rominger, tandis que Zülle conserve sa deuxième place, que Jalabert termine quatrième avec en sus le maillot vert et que Richard Virenque endosse son deuxième maillot à pois. À Paris, Miguel Indurain fête discrètement son cinquième succès consécutif, l'ambiance restant morose. Étapes
Notes :
ClassementsClassement général final
Classements annexes finals
Classement de la combativité
Évolution des classements
Bilan de la course
Notes et références
Liens externes
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