Le Tour de France 2003 est la 90e édition du Tour de France cycliste. Il a eu lieu du 5 juillet au sur 20 étapes pour 3 426,5 km.
Ce Tour est sans vainqueur depuis le déclassement de l'Américain Lance Armstrong en . Tous ses résultats obtenus depuis le lui ont été retirés pour plusieurs infractions à la réglementation antidopage. Cette édition est la cinquième des sept consécutives qu'il aurait gagnées jusqu'en 2005.
Plusieurs chutes spectaculaires marquèrent l'épreuve :
Joseba Beloki, dans l'étape de Gap, fut contraint à l'abandon après avoir failli entraîner Armstrong, contraint à un exercice d'équilibriste dans un champ ;
Lance Armstrong, dans l'étape de Luz-Ardiden, frôla de trop près un jeune spectateur et chuta lourdement mais il fut attendu par le groupe de tête qu'il réussit même à attaquer ensuite ;
Jan Ullrich, n'ayant pas reconnu le parcours glissant du dernier contre-la-montre, chuta alors qu'il était en passe de gagner l'étape (toutefois les écarts à ce moment indiquaient que même sans cette chute, Armstrong aurait gagné le Tour).
Avec 40,940 km/h de vitesse moyenne, Lance Armstrong bat le record de l'épreuve sous une chaleur accablante.
Pour fêter le centenaire, les organisateurs font passer le Tour dans chacune des six villes étapes de la première édition (Paris, au départ et à l’arrivée, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes). Un classement par points spécial, sans maillot distinctif, est établi en reprenant en compte les places aux arrivées de ces six étapes.
À l'occasion de ce même centenaire, sont émis en par la Poste, dix timbres de 0,50 € de deux types différents, et de forme hexagonales sur le thème de la Grande Boucle.
Parcours
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Participation
Un total de 22 équipes participent à cette édition du Tour de France. L'ensemble de ces équipes sont toutes issues de la première division mondiale, les Groupes Sportifs 1. On retrouve six équipes françaises, quatre équipes italiennes et quatre équipes espagnoles, trois allemandes, deux belges, et une danoise, une néerlandaise et une américaine. C'est la première participation pour l'équipe du Team Bianchi, alors que la Rabobank en est à sa vingtième participation et c'est la vingt-et-unième pour iBanesto.com.
6 - 11 juillet : une première semaine de sprinteurs
La première semaine s’écoule calmement avec des batailles entre sprinteurs dans les étapes de plaine et un contre la montre par équipe. Le prologue en plein cœur de Paris voit Bradley McGee s’illustrer ; il est le premier à porter le maillot jaune.
La première étape représente quand même un élément important de cette édition, en effet le peloton est victime d’une chute spectaculaire qui oblige Tyler Hamilton à continuer la compétition avec une clavicule cassée. L’Italien Alessandro Petacchi remporte l’étape de Meaux. Baden Cooke remporte la seconde à Sedan et Alessandro Petacchi les trois étapes en ligne suivantes au sprint à Saint-Dizier, Nevers et Lyon.
Côté français, Jean-Patrick Nazon porte le maillot jaune durant une journée, après la troisième étape, grâce aux bonifications.
L’US Postal propulse déjà Lance Armstrong sur le devant de la scène, en remportant le contre-la-montre par équipes de Saint-Dizier. Mais c’est le Colombien Víctor Hugo Peña qui est maillot jaune du Tour à la fin de la première semaine.
12 - 14 juillet : la bataille des Alpes
Les Alpes se profilent pour la deuxième semaine. Dès les premières montées c’est Richard Virenque qui se met en avant. Il fait coup double en signant une superbe victoire à Morzine et en endossant le maillot jaune par la même occasion.
Le lendemain, les coureurs ont rendez-vous avec L’Alpe d’Huez. C’est Iban Mayo qui signe une échappée solitaire. Lance Armstrong s’empare du maillot jaune.
L’étape suivante entre Le Bourg-d'Oisans et Gap propose le même schéma. Lance Armstrong est attaqué de toute part mais résiste. Finalement c’est le Kazakh Alexandre Vinokourov qui s’impose. Cette étape est marquée par la spectaculaire chute de Joseba Beloki dans la descente de la côte de la Rochette. L’Espagnol tombe lourdement devant Armstrong qui doit couper à travers champ pour éviter de tomber.
Entre la septième et la huitième étape, la majeure partie de l’équipe Fassa Bartolo doit abandonner, victime d'un virus[2].
15 - 18 juillet : le retour d’Ullrich
Entre les Alpes et les Pyrénées se profilent deux étapes de plaines et un contre-la-montre. Lance Armstrong montre d’inhabituels signes de fébrilité face à ses concurrents. Lui qui est un spécialiste du contre-la-montre est relégué par l’Allemand Jan Ullrich à plus d'1 min 36 s lors du contre-la-montre de Cap'Découverte. Avant les Pyrénées, les trois hommes de tête au classement général (Armstrong, Ullrich et Vinokourov) peuvent prétendre à la victoire finale.
19 - 23 juillet : les Pyrénées, de nombreux rebondissements
Jan Ullrich continue dès le début de la troisième semaine à mettre la pression sur l’Américain. Il réussit à grappiller quelques secondes lors de l’ascension du plateau de Bonascre pour revenir à 15 secondes d’Armstrong. L’Espagnol Carlos Sastre remporte l’étape.
Gilberto Simoni est l’auteur d’une superbe victoire lors de l’étape suivante à Loudenvielle. Le Kazakh Alexandre Vinokourov réussit à prendre 40 secondes à Armstrong pour revenir à 18 secondes seulement de l’Américain.
Armstrong est en difficulté mais, à Luz-Ardiden, malgré une chute dans la montée finale avec Iban Mayo, met tout le monde d’accord en signant une superbe victoire, rejettant Ullrich à plus de 40 secondes. Alexandre Vinokourov est le grand perdant du jour en perdant plus de 2 minutes sur l’Américain.
À Bayonne, c’est Tyler Hamilton qui remporte l’étape à la suite d’une échappée en solitaire.
24 - 27 juillet : derniers changements
Le contre-la-montre entre Pornic et Nantes s’annonce décisif. En prenant tous les risques lors de cette épreuve, Jan Ullrich chute sous la pluie et laisse Armstrong remporter son cinquième Tour. C’est David Millar qui s’affirme une nouvelle fois comme spécialiste du contre-la-montre en remportant l’étape.
Le , au cours de la 7e étape, le coureur espagnol Jesús Manzano est victime d'un malaise et est contraint à l'abandon. Le , il passe aux aveux, affirmant que ce malaise était dû au dopage[3].
Le , le journal Marca révèle que l'Espagnol Javier Pascual Llorente a été contrôlé positif à l'EPO, à l'issue de la 12e étape du Tour[4]. Le , il est suspendu 18 mois par sa fédération[5].
Le , l'UCI déchoit Lance Armstrong de sa victoire pour dopage, à la suite du rapport émis par l'Agence américaine antidopage.
Étapes
Initialement vainqueur de ce Tour de France et d'une étape, Lance Armstrong a été déclassé en pour plusieurs infractions à la réglementation antidopage. Ses victoires n'ont pas été attribuées à d'autres coureurs[1]. Il a également porté le maillot jaune à l'issue de la onzième étape jusqu'à la fin de la course.
Lance Armstrong, initialement vainqueur de ce Tour, a parcouru les 3 426,5 km en 83 h 41 min 12 s, soit une moyenne de 40,956 km/h, établissant ainsi un nouveau record. Il était aussi troisième du Grand Prix de la montagne avec 168 points. Il est disqualifié en 2012 : les places laissées libres par sa disqualification sont laissées vacantes.
Pour fêter le centenaire du Tour, un classement par points (sans maillot distinctif) est établi aux arrivées programmées dans chacune des six villes étapes du Tour de France 1903 (première et dernière étapes à Paris, ainsi que les étapes de Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes), en additionnant les places obtenues par chaque coureur. Il est remporté par l'AustralienStuart O'Grady, qui n'a pourtant remporté aucune étape durant la course, devant son coéquipier Thor Hushovd.