Dans un futur proche, Florian, ébéniste et père de famille à la vie paisible, se réveille après cinq ans de coma dans le corps de Sylvain, capitaine de police à la BATI, la brigade qui traque les personnes « transférées » (dont l'esprit a été transféré d'un corps à un autre, la science ayant entre-temps rendu cela possible). Légalisés à des fins thérapeutiques, les « transferts » sont devenus interdits à la suite de rejets appelés « contre-transferts » (comparables à la démence)[2].
Les deux réalisateurs ont été sélectionnés sur dossier de présentation. Le tournage des épisodes étant crossboardé, ils étaient présents tous les deux durant tout le tournage. Les attentats de Bruxelles à la veille du tournage ont compliqué les scènes de rue et la mise en scène d'une milice armée[4].
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Lors de sa diffusion, la série a reçu un excellent accueil critique en France. Pour Le Parisien, c'est « un bijou de science-fiction » avec « un scénario passionnant », « un univers soigné » et « d'excellents comédiens »[5]. « Enfin de la vraie (et bonne) science-fiction française ! » surenchérit Télé Loisirs[6]. A ce « genre peu vu à la télévision française », comme l'indique Télé 7 jours, « se mêle un questionnement philosophique »[7].
Transferts« soulève de nombreuses questions en résonance avec l’actualité et porte un regard critique sur les dérives qui nous guettent : marchandisation du corps, surenchère sécuritaire… » explique La Croix[8]. « Les six épisodes imaginés par Claude Scasso et Patrick Benedek sont pile dans l’air du temps. » selon Le Monde, « Les six chapitres sont aussi une compilation de toutes les craintes sociales contemporaines. (…) Tous les thèmes sont réunis. Tous sont abordés avec une application scrupuleuse : les dangers de la science lorsqu’elle n’est pas contrôlée, le dysfonctionnement social, la répression comme contingentement de la différence, la norme, l’altérité, la mémoire, le retour du religieux, la crise de conscience, la paranoïa et la sécurité comme réponse aux dangers de la liberté. »[2].
Le scénario des six épisodes est particulièrement remarqué. « La série créée par Claude Scasso et Patrick Benedek a pour elle de s’appuyer sur une histoire forte, un scénario épuré jusqu’à l’os pour restituer la substantifique moelle de sa singularité. Car Transferts crée un univers, explore une thématique, déploie un questionnement philosophique et n’oublie pas la notion de divertissement. »[9]. Télérama ajoute que « Transferts a dû chercher un équilibre entre ses ambitions (grandes) et ses moyens (modestes). Elle y parvient en optant pour une vision du futur minimaliste et crédible. »[10].
Comme le résume Radio VL : « Transferts réussit son pari de nous scotcher à son univers de nous passionner pour ses personnages. La promesse faite sur la série est pleinement remplie et on ne peut que trépigner d’impatience pour une saison 2 en voyant le final de la saison 1. C’est une réussite. »[11].