Issu d'un projet principalement porté par Yvon Robert au cours de son premier mandat à la mairie de Rouen (-), ce réseau est composé de bus à haut niveau de service. Chacun d'entre eux bénéficie d'une voie réservée sur environ 60 % du parcours[2]. Cette spécificité permet au véhicule de ne pas être mélangé à la circulation routière afin de favoriser une régularité de passage moins sujette aux perturbations.
Les lignes T1, T2 et T3 desservent une zone commune s'étendant sur onze arrêts (environ quatre kilomètres) en centre-ville de Rouen, tandis que la ligne T4 dessert un axe nord-sud en correspondance avec les trois autres lignes aux stations Belges et CHU Charles Nicolle.
Histoire du projet
Avant l'inauguration
Cette section contient une ou plusieurs listes. Le texte gagnerait à être rédigé sous la forme de paragraphes synthétiques. Les listes peuvent demeurer si elles sont introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items (juin 2016).
1996 : lancement d'une étude pour la réalisation d'un axe est-ouest en complément du métro qui forme un axe nord-sud. Yvon Robert, initiateur du projet, parle alors d'un « télébus » (téléphérique urbain). L'appel d'offres qui s'ensuit débouche sur 4 propositions : 2 en tramway fer, 1 en tramway pneu, et le dernier par un transport par câble.
Cette section contient une ou plusieurs listes. Le texte gagnerait à être rédigé sous la forme de paragraphes synthétiques. Les listes peuvent demeurer si elles sont introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items (juin 2016).
En parallèle et bien moins médiatisé, est inaugurée LISOR, une ligne circulant également en partie en site propre entre Le Grand-Quevilly et Grand-Couronne. LISOR deviendra une ligne ordinaire (la ligne 6) des bus gérés par TCAR à la suite de la restructuration du réseau en 2007.
: prolongement des lignes T2 et T3 jusqu'aux hauts de Rouen : Bihorel et Darnétal (portions est). Les 3 lignes TEOR à haut niveau de service constituent désormais un axe est-ouest sur la rive droite de la Seine.
Mai 2008 : mise en place du système d'aide à l'exploitation et à l'information voyageurs (SAEIV) dans les véhicules circulant sur le réseau TEOR. Il s'agit d'afficheurs lumineux d'informations en temps réel indiquant le temps avant d'atteindre le terminus, les prochains arrêts, ou des informations sur les perturbations sur le réseau.
Juillet 2008 : à l'occasion de l'Armada, TCAR met en place la ligne T4, une ligne temporaire affectée à la desserte des quais. D'autre part, les trois autres lignes TEOR ainsi que les deux lignes de métro sont en circulation jusqu'à 2 h du matin.
Septembre 2008 : prolongement du T1 jusqu'à Boulingrin, terminus des deux lignes de métro. Cette extension remplace le projet de prolonger le métro au CHU Charles Nicolle tout d'abord à des fins expérimentales jusqu'en juin 2009 puis maintenu jusqu'à .
: la ligne T4 rejoint l'infrastructure TEOR sur le trajet entre Boulingrin à Rouen et Zénith - Parc Expo au Grand-Quevilly.
: la gratuite hebdomadaire des transports de l'agglomération pour chaque samedi entre en vigueur.
2020-2021 : travaux de prolongement de la ligne T4 jusqu'au CHU de Rouen.
: à l'occasion de la Journée mondiale des Droits des Femmes, le réseau Astuce a créé le service de « Descente à la demande » à partir de 22 h sur les lignes TEOR, FAST et Noctambus ( Hors centre ville de Rouen).
: prolongement de la ligne T4 de Boulingrin à CHU Charles Nicolle, ce qui crée une nouvelle correspondance avec les trois autres lignes.
: prolongement de la ligne T4 de CHU Charles Nicolle à Marie Curie - MTC, en passant par le Campus Santé.
Le projet du ligne T5 est en cours, une liaison expresse qui reliera en transversalité le plateau nord du territoire, depuis Mont-aux-Malades, en passant par la cité universitaire de Mont Saint Aignan, les quartiers Luciline et Flaubert jusqu’à la nouvelle gare Saint-Sever[5].
Controverses autour du projet
Cette section contient une ou plusieurs listes. Le texte gagnerait à être rédigé sous la forme de paragraphes synthétiques. Les listes peuvent demeurer si elles sont introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items (juin 2016).
TEOR a été un projet qui a été contesté en raison de son coût et d'abandons successifs[6].
1995 : Yvon Robert parle de « télébus » dans son nouveau projet de ligne est ouest LEO.
1998 : pour des raisons de coûts (environ 1 milliard de francs), le projet LEO est abandonné au profit d'un nouveau projet de bus à haut niveau de service, TEOR.
Mai 2000 : report des travaux entre le boulevard des Belges et Martainville (quartier de Rouen) ainsi que les aménagements à Darnétal. Les travaux reprendront quelque temps après.
2000 : à la suite de sondages de terrain trop tardifs en bas de l'avenue Pasteur, les travaux sont arrêtés. Le terrain est pollué par des hydrocarbures. Les travaux de dé-pollution s'ajoutent à la facture.
2000 : acquisition du terrain du Mont-Riboudet pour 2,7 millions de francs (prévue, à la base, pour 1,5 million de francs).
Cette section contient une ou plusieurs listes. Le texte gagnerait à être rédigé sous la forme de paragraphes synthétiques. Les listes peuvent demeurer si elles sont introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items (juin 2016).
Chiffres exprimés en millions d'euros, hors taxes[7].
Montant total de l'opération TEOR (T1/T2/T3) : 208,8
Montant de l'achat du matériel roulant : 29,5
Construction du pôle d'échanges du Mont-Riboudet : 9,4
Montant utilisé pour la construction de la ligne T4 : 88[8]
Exploitation
Horaires d'ouverture et fréquences
Le réseau TEOR circule tous les jours de l'année dès 4 h 50 (sauf les dimanches et jours de fêtes, concernés par des horaires particuliers). Seule la ligne T1 est concernée par des horaires de nuit, puisque le dernier véhicule part aux alentours de 1 h 45 du matin pour un service s'achevant vers 2 h 30.
En semaine, la circulation du TEOR commence avec le premier départ du T2 vers 4 h 30. Suivent le T3 qui commence son parcours à 4 h 50, le T1 qui part à 5 h 30 et le T4 qui transporte ses premiers voyageurs aux environs de 5 h 40.
Les samedis, dimanches et jours fériés font l'objet d'horaires aménagés.
En heure de pointe, il passe un bus environ toutes les deux minutes aux arrêts du tronc commun. En dehors du tronc commun, il passe un bus environ toutes les six à huit minutes.
Depuis , la carte à puce Astuce permet de charger un ou plusieurs titres de transport (quatre par carte au maximum) sur un seul support. Des valideurs sont placés à bord des bus (un valideur à chaque porte) ; pour valider une carte Astuce, il suffit d’approcher la carte à moins de quinze centimètres des bornes, même dans un sac ou une poche. Les titres de transport peuvent également être chargés sur une carte Atoumod, le système billettique régional de la Haute-Normandie.
Il existe également une gamme de dix titres de transport sur support papier pour les voyageurs occasionnels.
Un titre de transport (tickets sous forme papier ou carte à puce Astuce) permet de voyager pendant une heure à partir de la première validation, quelle que soit la distance avec une à six correspondances[9] avec les lignes d'autobus et de tramway.
Deux autres systèmes de titre de transport dématérialisés existent sur le réseau[10] : l'un sous la forme d'un titre SMS (qui fût une première en France[11]) fonctionnant avec l'envoi d'un SMS à un numéro dédié, le montant étant directement débité sur la facture d’opérateur mobile ou décompté de la carte mobile pré-payée de l'usager; l'autre dénommé M-Ticket via l'application mobile My Astuce.
Depuis le , l'usage des transports en commun de l'agglomération rouennaise est gratuit tous les samedis sur l'ensemble du réseau Astuce, conformément à l'une des promesses du maire de Rouen et président de la Métropole Rouen Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol. Tout voyageur doit toutefois être muni d’un titre de transport et le valider, sans cependant qu'aucun décompte ne soit opéré[12].
Du lundi au vendredi : de 5 h 40 à 0 h, avec un passage toutes les 8 à 10 minutes en journée.
Samedi : de 6 h 5 à 0 h .
Dimanches et fêtes : de 6 h 45 à 23 h .
Particularités : La ligne est la seule du TEOR à ne pas desservir l'arrêt Théâtre des Arts. Elle permet cependant des correspondances avec la gare et trois stations de « métro » : Boulingrin, Beauvoisine et Gare-Rue Verte.
Arrêts non accessibles aux UFR : Aucun.
Date de dernière mise à jour : .
Stations
Le réseau totalise 93 arrêts de 20 ou 35 mètres de long[14]. La hauteur des quais, de 31 cm, permet une meilleure accessibilité aux véhicules. Les quais sont équipés de bordures biaises pour servir de chasse-roue en cas de perte de guidage. En mode nominal, les roues ne touchent pas le trottoir.
L'arrêt Cathédrale a été inauguré le . Il possède un design différent des autres : modélisé par Jean-Pierre Vaysse et Alain Crenon du cabinet d’architecture « Ar. Thème », il évoque l'architecture de la cathédrale Notre-Dame, monument emblématique de la ville.
Pôle du Mont-Riboudet
Sorti de terre en , le pôle d'échange du Mont-Riboudet se situe à l'entrée de l'A150 (Barentin - Le Havre), au pied du pont Flaubert. Il permet une correspondance entre les trois lignes TEOR et trois autres lignes régulières (F4, 26 et 529).
Cet arrêt est le plus proche du centre-commercial Docks 76 et du Kindarena, le palais des sports de Rouen.
De par sa proximité avec l'autoroute, le parc relais du Mont-Riboudet permet de garer sa voiture facilement pour prendre l'une des trois lignes TEOR présentes. Constitué de 950 places, le parking est équipé de distributeurs de pass In'Cité. Ce titre de transport à 4 €[15] permet de garer sa voiture au parking et sert de titre de transport pour un aller-retour pour tous les occupants d'une voiture.
Les voies à double sens ou à sens unique sont réservées aux véhicules TEOR et mesurent 6,20 m de largeur[16]. Elles sont séparées de la circulation routière par une séparation franchissable par les autres véhicules, il est d'ailleurs fréquent que ces derniers croisent la voie TEOR. Cependant les véhicules TEOR sont prioritaires aux carrefours grâce à un système similaire à la signalisation des tramways. Ces voies sont interdites d'accès aux cyclistes[17]. Par exception et depuis le 25 février 2019, les vélos sont autorisés sur une partie de la plateforme TEOR en hyper-centre de Rouen (entre la rue Saint-Eloi à l’angle du quai du Havre jusqu’au bout de la rue Martainville à l’angle du boulevard Gambetta)[18]..
Depuis , 38 Irisbus Crealis Neo 18 circulent sur les trois lignes TEOR en remplacement des Renault Agora L. L'Irisbus Crealis Neo 18 est un autobusarticulé de 18,2 mètres de longueur, de 2,50 mètres de largeur et d’une capacité de 135 personnes, dont 35 assises et 2 places pour fauteuils roulants. Il dispose de quatre portes coulissantes extérieures dont l'accès s'effectue en libre-service.
Le réseau TEOR comporte, depuis 2006, 28 Irisbus Citelis18. L'Irisbus Citelis18 est un autobusarticulé de 18 mètres de longueur, de 2,50 mètres de largeur et d'une capacité de 110 personnes, dont 43 assises. Il dispose de quatre portes louvoyantes intérieures dont l'accès s'effectue en libre-service.
De 2001 à 2012, 38 Renault Agora L parcouraient les trois lignes TEOR. En 2008, quatre autobus ont été affectés à d'autres lignes régulières nécessitant des bus articulés, réduisant ainsi, l'effectif des Agora sur TEOR à 34 unités. En 2012, les Renault Agora L ont été affectés à d'autres lignes de bus et ont été remplacés par les Irisbus Crealis Neo 18. Depuis 2015, seuls trois Agora circulent encore sur TEOR. À l'été 2018, ils ne sont plus que deux. Aujourd'hui ils ne roulent plus sur le réseau.
L'accostage se fait avec une moyenne de 60 mm d'écart horizontal entre le quai et le véhicule ;
Il est utilisé uniquement pour l'accostage aux arrêts, le conducteur peut à tout moment passer d'une conduite guidée à une conduite manuelle ;
Le « rail virtuel » est long d'environ 50 mètres pour l'arrivée aux arrêts, et 50 autres mètres en sortie (variable selon les arrêts) ;
Lors de l'utilisation du guidage optique, la vitesse maximale est limitée en fonction de la configuration de la station pour des raisons de sécurité ;
Le risque de panne du guidage optique est très faible (indice de défaut du guidage pendant l’exploitation : 1,97 pour 10 000 accostages aux arrêts. (chiffre de 2006) soit 99,98 % d'efficacité)[21],[22] ;
Les arrêts Chemin de la Corniche sur la ligne T3[23] ainsi que Piscine Salomon sur la ligne T2 sont les seuls à ne pas être équipés du guidage optique.
Système d'aide à l'exploitation et à l'information voyageur (SAEIV)
Chaque autobus est équipé d'une borne de SAEIV du fabricant Ineo. Un panneau à messages variables est située à l'avant du véhicule, au milieu du couloir ; le second se situe derrière le soufflet du véhicule. Ces bandeaux SAEIV indiquent : le prochain arrêt, la destination de la ligne, le temps de trajet estimé avant d'atteindre le terminus, l'heure ainsi que des messages d'information en cas de perturbation sur la ligne. À cette borne SAEIV, est ajoutée des haut-parleurs diffusant des annonces vocales (prochain arrêt, destination et messages d'information en cas de perturbation).
L'installation de ce nouveau SAEIV a débuté en 2006 pour s'achever en . Ce système équipe également tous les autres véhicules (tramway et bus) depuis .
Atelier-dépôt
Les véhicules circulant sur le réseau TEOR sont remisés et entretenus au centre des Deux Rivières à Rouen (à la limite de Darnétal), avec les autres autobus de Métropole Rouen Normandie. Le site accueille également le siège social de TCAR.
Projets
Prolongement T4
En mars 2023, la Métropole Rouen Normandie annonce le prolongement de la ligne T4 vers la zone Aubette - Martainville[25], avec une mise en service prévue pour septembre 2023. Cette seconde phase du prolongement du T4 est estimée à 3 millions d'euros, la première phase consistait à prolonger la ligne du Boulingrin vers le CHU Charles Nicolle.
↑Il y a deux arrêts pour la station Belges (un pour la T4 et un pour les autres lignes). Les arrêts de 35 mètres de long se situent sur le tronc commun des trois lignes TEOR.