Les limites communales de Vertus et celles de ses communes adjacentes.
Vertus est un chef-lieu de canton du sud de la Côte des blancs, à 20 km au sud d'Épernay. La commune est située sur la route touristique du Champagne. Au sud de la Côte des blancs, Vertus s'appuie sur les derniers contreforts de l’Île-de-France, que l’on distingue nettement aux lieux-dits la Pierre aux Corbeaux et les Falloises. C’est de là que l’on découvre la plaine de Champagne dominée par la butte-témoin du mont Aimé (240 mètres).
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Chef-lieu du pagus Vertudensis (696) ; Virtudis (vers 948) ; Villa Virtutis (977) ; Virtuensis ecclesia (111.) ; Municipium Vertudense (1120) ; Castrum Virtutum (1123) ; Rainerus, canonicus Virtuensis (1128) ; Virtuti (1133) ; Abbas Virtuacensis (1147-1151) ; Virtuense castellum (1163) ; Virtus (vers 1172) ; Vertu, Vertus, Vertuz (vers 1222) ; Vertus en Champaigne (1308) ; Virtudum (1675)[2].
Vertus est une ville très ancienne, dont le nom a été rapproché du latin« virtus » désignant la « vertu » (la force virile) mais viendrait plutôt de celui d'un dieu gallo-romain, Virotus, assimilé à Apollon[réf. nécessaire].
Histoire
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Période médiévale
Raoul Glaber, cité par Georges Duby, rapporte qu'en l'an mille, qu'on prit longtemps pour une époque de grandes inquiétudes et de crainte de la fin des temps [Notes 1], un habitant de Vertus nommé Leutard, dit avoir reçu des révélations de Dieu, brise les objets du culte dans l'église du village, essaye de convaincre les habitants de ne plus payer la dîme à l’Église et finit par se suicider. Il est de ceux que des sources ecclésiastiques comme Raoul Glaber décrivent comme hérétiques. Georges Duby, dont beaucoup des conclusions sur cette période ont été aujourd'hui dépassées, voit dans cet épisode les prémices de l'hérésie des manichéens qui apparaît quelques années plus tard. Au Moyen Âge toujours, les comtes de Champagne dotèrent Vertus de plusieurs monastères : la collégiale Saint-Jean et les abbayes Saint-Sauveur et Saint-Martin. Incendiée en 1167, cette dernière fut reconstruite plus tard, en dehors de l’enceinte de la cité, sous le nom de Notre-Dame.
Jean le Bon ayant été fait prisonnier par les Anglais, les habitants participèrent au paiement de la rançon réclamée pour sa libération. En reconnaissance, il accorda à la ville, en 1361, des armoiries (« d’argent au cœur de gueules traversé d’une flèche de sable ferrée au champ ») avec la devise « Vivit post funera virtus » (« Le courage survit à la mort »).
Cette petite ville connut de nombreuses épreuves pendant la guerre de Cent Ans. Vertus est une des dernières villes à résister devant les Anglais, qui la brûlèrent en 1380.
La cité a vu naître un poète renommé, Eustache Deschamps (1344-1404) qui parlait de la douceur de vivre en ce lieu :
Je fu jadiz de terre vertueuses
Nez de Vertus, le païz renommé,
Ou il avoit ville tres gracieuse
Dont li bon vin sont en maint lieux nommé…
Dehors Vertus ay maison gracieuse
Maison des Champs l'ont pluseur appelé.
― Ballade 250.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2015, la commune comptait 2 372 habitants[Note 1], en évolution de −8,77 % par rapport à 2009 (Marne : −1,19 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Le bourg est réputé pour ses champagnes blanc de blancs (classé en premier cru). Vertus est la première commune de Champagne dans la Marne avec 500 hectares plantés, et la deuxième de toute la Champagne après les Riceys. Vertus est le berceau de l'une des dernières grandes maisons de Champagne familiales et indépendantes, Duval-Leroy, présente sur la commune depuis 1859.
Tourisme
Hôtels.
Restaurants.
Gîtes ruraux.
Chambres d'hôtes.
Point d'information touristique (communauté de communes de la Région de Vertus). Il est ouvert toute l'année, du lundi au vendredi.
La tourelle du café des Arts, place Léon-Bourgeois.
Vestige de la porte du château de Vertus.
Ancien moulin de l'Auditoire, qui a cessé son activité en 1960.
Maison du XVIIIe siècle, no 28 rue de Châlons.
Ancienne glacière, située dans les locaux de la coopérative d'Appro Champagne rue de l'Abbaye, qui se trouvait à l'origine dans l'abbaye Notre-Dame de Vertus[21].
Ancien relais de Poste, qui était situé à l'emplacement de l'école Saint-Charles rue du Général-Leclerc.
École maternelle publique des Sources. École élémentaire publique Le Donjon-Vieux Moulin.
École privée Saint-Joseph.
Collège Eustache-Deschamps. Il accueille les élèves de la ville, mais aussi d'autres originaires de communes voisines (Bergères-lès-Vertus, Voipreux, Trécon…).
Circuit historique pédestre : composé de 17 étapes, cet itinéraire permet de découvrir le patrimoine civil et religieux de la cité médiévale, grâce à des panneaux d'information en français et des brochures en anglais et en allemand.
La commune a reçu trois fleurs au concours des villes et villages fleuris ainsi que le prix de l'embellissement durable en 2009 et 2010. Une balade fleurie permet de découvrir la commune et son patrimoine.
Le clos des Bouveries est une parcelle historique de vigne dans la ville de Vertus. Orientée à mi-coteau, cette parcelle est exposé plein est. Elle appartient aux maisons de champagne Duval-Leroy et Champagne Haumont et Fils, et est exploitée en cépage Chardonnay à 100 %. La cuvée clos des Bouveries 2004 a reçu la médaille d'or en 2007 du concours International Wine Challenge au Royaume-Uni.
Le site des Falloises — appartenant au Réseau Natura 2000 — est renommé. Il permet de préserver l'habitat de chauves-souris dans des carrières souterraines et la pratique de l'escalade avec près de 130 voies comportant des difficultés de trois à sept.
Adalbert Deganne (1817-1886), né à Vertus, ingénieur des Ponts et Chaussées et maire d'Arcachon.
Marc-Edmond Dominé (1848-1921), mort à Vertus, colonel français, héros de la conquête coloniale du Tonkin.
Fernand Moulet (1895-1973), né à Vertus, coureur cycliste.
Héraldique
Les armes de Vertus se blasonnent ainsi : « d'argent au cœur de gueules percé d'une flèche renversée de sable, ferrée d'argent, posée en bande ».
La position de la flèche et la couleur du champ semblent sujettes à variations. En effet, sur le registre BB/29/1081 (page 115) conservé aux Archives nationales, le cœur est percé d'une flèche de bas en haut et droite à gauche. On peut imaginer que ce sont là les armoiries authentiques.
La devise de la ville est « Vivit post funera virtus » (« Le courage survit à la mort »).
Les armes et la devise de Vertus ont été octroyées par Jean le Bon en 1361.
Notes et références
Notes
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
↑Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 248.
↑Des copies furent faites à la demande de Marguerite d'Orléans en 1446 et 1447 (cf. Charles Prieur, Histoire de Vertus, Paris, réédition de 1996, pp. 108-109).
↑ a et bJean-François Condette et Anne Bonzon, Éducation, Religion, Laïcité (XVIe – XXe siècle). Continuités, tensions et ruptures dans la formation des élèves et des enseignants, , 552 p. (ISBN978-2-490296-17-0, lire en ligne), p. 48.
Nicolas Culoteau de Velye, Histoire de l'intéressante ville de Vertus, 1740, et Histoire du pays, de la ville et de la comté-pairie de Vertus, manuscrits conservés à Châlons-en-Champagne à la Bibliothèque Georges-Pompidou.