Dans une lettre datée du , Yvette Alde évoque sa combativité contre une cruelle maladie : « hospitalisée, mais boulot acharné... »[7]. Disparue trop tôt en , elle repose dans la 30e division du cimetière de Montmartre[8]. En , un hommage particulier lui est rendu dans le cadre du Salon Comparaisons[9].
Contributions bibliophiliques
Robert Desnos, Les trois solitaires, œuvres posthumes, nouvelles et poèmes inédits - Poème pour Marie - A la Hollande - Mon tombeau, lithographies d'Yvette Alde, tirage 320 exemplaires, Éditions les 13 épis, 1947.
Henri Perruchot, Sous la lumière noire - Nouvelles inédites, lithographies d'Yvette Alde, tirage 300 exemplaires, Éditions les 13 épis, 1948.
Pierre Morel, La Corse, couverture d'Yvette Alde, Arthaud, 1951, réédité en 1955.
Albert-Marie Schmidt, Le roman de Renart dans sa verdeur originelle pour la récréation des tristes et la tristesse des cafards, illustrations d'Yvette Alde, Éditions Lacydon, Marseille, 1967.
Nudités - Le nu dans la peinture française au XXe siècle, Centre Cristel Éditeur d'art, Saint-Malo, - [15].
Women's history month, Wolfs Gallery, Cleveland (Ohio), .
Faces à la mer - Le portrait dans les collections des Franciscaines, les planches de Deauville, 2016.
Magiciennes - Hélène Jousse, Anne Limbour, Yvette Alde, Centre Cristel Éditeur d'art, Saint-Malo, - [16].
Alde-Carzou-Zendel - Dessins & gravures de la Nouvelle École de Paris", Galerie T, Vannes, 10 décembre 2022-12 février 2023.
Réception critique
« Un amour farouche et plantureux de la vie habite Yvette Alde, un besoin de retour aux données primitives, presque sauvages du monde. Sa peinture est une expression d'un désir interne qui n'a que faire des subtilités ; elle est une prise de possession des éléments, un essai de domptage des forces de la nature, sans le moindre orgueil, sans vanité, parfois même avec un certain "bongarçonnisme", si on peut dire pour une femme. Mais Yvette Alde ne fait pas de la peinture de femme, elle fait de la peinture ardente de camarade d'hommes. » - Michel Florisoone[10]
« Ses passions vont de l'Espagne, illuminée comme un vitrail gothique, aux clairs obscurs de la Hollande fouettée de coups de vent nordiques. Ses amours sont multiples puisqu'elle est femme, le rêve surréaliste la caressa de son aile piquetée d'inquiétantes sirènes aux yeux mauves, mais elle était trop fille de la Méditerranée pour y croire éternellement, trop architecte aussi. Yvette Alde, faite pour le lyrisme, chante en hautes notes l'amour de la beauté perdue. » - Jean Bouret[17]
« Yvette Alde ressent et conçoit le monde comme mi-rêve, mi-réalité. Un fond dynamique de sensualité mystique lui permet d'associer les caractères les plus divers de la grande peinture : visions de génies ou d'anges, transpositions des figures en personnages mythiques, animation étrange des paysages et de la plus humble nature morte ou fleur en une parcelle d'âme ; matière travaillée, nourrie et saine, foisonnante et cependant discrète ; palette légèrement assourdie qui laisse transparaître l'éclat de tons et d'accords mystérieux, musicaux, reflets de spiritualité. Il n'y a plus dessin, ou volumes, ou pâte, ou couleur ; il y a un tout puissamment charpenté, d'une densité rare, et dont la pudeur d'expression, en une facture sans faiblesse, n'arrive pas à voiler totalement la bouleversante et attachante qualité. Chaque œuvre est une prodigieuse composition plastique et émotive, comparable à celles des grands maîtres classiques, avec l'inéluctable sceau de notre temps. » - Robert Vrinat[12]
« C'est son constant dialogue avec son monde invisible qui toujours se laisse percevoir dans ses toiles ou ses gouaches. Elle a beau, par la générosité de sa pâte, par la somptuosité chaleureuse de ses tons, paraître étrangère à toute assimilation à un style mallarméen, c'est pourtant à des vers de Mallarmé que m'oblige à songer la constante présence en ses compositions d'êtres extratemporels, anges, démons, dieux ou fées... Il faut, pour oser en peupler aujourd'hui un cosmos auquel l'homme arrache chaque jour davantage de son mystère et de sa poésie, une personnalité originale et forte qui s'exprime jusque dans la joaillerie fastueuse de son colorisme. » - Guy Dornand[18]
↑Christophe Penot, « Exposition Magiciennes », Centre Cristel éditeur d'Art, Saint-Malo, 1er octobre 2016 au 7 janvier 2017 (lire en ligne, consulté le )
↑ Jean Bouret, « Yvette Alde », Les peintres témoins de leur temps, tome VI, Achille Weber/Hachette, 1957.
↑ Guy Dornand, Yvette Alde, in Les peintres témoins de leur temps, tome X, Achille Weber/Hachette, 1961.
Jean Bouret, « Yvette Alde », in Les peintres témoins de leur temps, tome VI, Achille Weber/Hachette, 1957.
(en) Raymond Nacenta, The School of Paris - The painters and the artistic climate of Paris since 1910, Londres, Oldbourne Press, 1960.
Guy Dornand, Yvette Alde, Éditions Galerie Boissière, 1961.
Guy Dornand, « Yvette Alde », in Les peintres témoins de leur temps, tome X, Achille Weber/Hachette, 1961 (contient un portrait d'Yvette Alde par Roger Chapelain-Midy).
André Flament, Yvette Alde, Publications filmées d'art et d'histoire, 1970.